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Anticiper pour que rien ne sorte des rails
Dans les semaines qui ont suivi la mise en place de l’ouvrage, ce fut au tour des travaux d’aménagement, permettant à ARTES de livrer un pont « clé sur porte ».

Anticiper pour que rien ne sorte des rails

Sur la ligne de chemin de fer entre Bruxelles et Quévy, l’entreprise ARTES a procédé récemment au renouvellement du tablier et des sommiers d’un passage supérieur à Jurbise. Il s’agissait d’un pont métallique datant de 1894 qui a été remplacé par un ouvrage en béton. Si l’étape la plus spectaculaire fut la mise en place de l’ouvrage en une seule nuit, les travaux préparatoires méritent que l’on s’y arrête car ils ont conditionné la réussite de l’opération. Simon Goffin est gestionnaire de chantier pour ARTES. Habitué des missions dans le bâtiment, il a réalisé à Jurbise son premier chantier d’infrastructure ferroviaire. Il déroule pour nous le film du chantier.

ARTES a procédé au renouvellement du tablier et des sommiers d’un pont métallique datant de 1894, qui a été remplacé par un ouvrage en béton.

L’ouvrage existant était constitué d’une structure en acier avec des entretoises enrobées de béton, qui formait le tablier du pont. Sur une longueur d’environ 25 m, il offrait une seule voie de circulation bordée de trottoirs et franchissant les 4 voies ferrées partant de la gare de Jurbise en direction de Mons. Il s’agissait pour ARTES de le démolir pour le remplacer par un nouveau pont constitué de béton armé et de 2 poutres PRS dans les voiles, et ce dans le respect strict des coupures de trafic programmées par Infrabel.

Sur sa zone de travail équipée de portiques avec palans, ARTES a posé les PRS dans chacun des voiles avant de ferrailler et de couler la dalle.

Préfabrication sur zone de travail

En parallèle de la démolition a débuté sur la prairie voisine à l’ouvrage, la préfabrication du nouveau pont et des nouveaux sommiers. Simon Goffin : « La dalle du tablier devait être exécutée avec une contre-flèche. Nous avons donc réalisé une dalle de travail en béton maigre intégrant cette contre-flèche, ce qui nous a permis de coffrer et couler directement la dalle du tablier avec cette contre-flèche. Avant de pouvoir ferrailler et couler notre dalle, nous avons d’abord dû poser nos PRS dans chacun des voiles. Afin d’assurer le bon niveau des PRS dans l’ouvrage, nous avons installé des portiques avec palans pour pouvoir suspendre les poutres métalliques via des oreilles de levage. Nous avons pu ensuite ferrailler et couler la dalle pour ensuite pouvoir réaliser les voiles. Décoffrés, les voiles présentent une belle finition structurée, réalisée grâce à des peaux de coffrage placées en applique sur les coffrages. De nouveaux sommiers ont également été réalisés sur la zone de préfabrication, avant d’être posés de part et d’autre des voies.

Les voiles présentent une belle finition structurée, réalisée grâce à des peaux de coffrage placées en applique sur les coffrages.

Aménagement d’une piste pour la grue de levage

A cheval sur la prairie et sur la voirie, il a ensuite fallu aménager une piste d’une portance suffisante pour pouvoir accueillir une grue de 650 tonnes composée d’une flèche de cinquante mètres de long. Cette grue devait pouvoir lever le pont de près de 250 tonnes et ensuite aller le placer une trentaine de mètres plus loin. Une petite semaine fut nécessaire pour le montage de la grue, dont les éléments ont été acheminés par des dizaines de camions. Non sans mal, étant donné l’étroitesse des voiries locales. Simon Goffin : « Deux jours avant le jour J, nous avons procédé à un test de levage afin d’anticiper et d’éviter tout problème de dernière minute. »

Le grand moment a eu lieu dans la nuit du 15 au 16 janvier 2022, profitant de la coupure programmée de longue date dans ce but. (photo : Philippe Piraux)

Mise en place de nuit

Le grand moment a eu lieu dans la nuit du 15 au 16 janvier 2022, profitant de la coupure programmée de longue date dans ce but. Tout s’est parfaitement déroulé, le levage et la mise en place du pont ne prenant que quelques heures. L’ouvrage a été posé sur vérins, le temps de coffrer et sceller les appuis quelques jours plus tard. Dans les semaines qui ont suivi, ce fut au tour des travaux d’aménagement : pose des joints de dilatation, des bordures, de l’asphalte, des garde-corps, des protections caténaires, … permettant à ARTES de livrer un pont « clé sur porte » fin février. En parallèle avait lieu la remise en état des terrains ayant servi de zone de travail et de piste pour la grue.

L’ouvrage a été posé sur vérins, le temps de coffrer et sceller les appuis quelques jours plus tard. (photo : Philippe Piraux)

Anticiper les problèmes 

Sur ce marché, ARTES était seule à la manœuvre, même si elle a sous-traité quelques postes spécifiques comme la démolition et la manutention. Une équipe de 4 ouvriers a été au travail tout au long du chantier, pour réaliser l’ensemble des travaux. Simon Goffin retient de ce chantier le gros travail de coordination et l’anticipation des problèmes pour que tout se déroule comme prévu le jour J. Ce qui fut bien le cas à Jurbise ! Une première gratifiante donc pour le responsable de chantier.    

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