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Certification et normalisation du béton prêt à l’emploi en pleine évolution
Le groupe de travail qui se penche sur la nouvelle édition du règlement d’application sera prochainement renforcé par des représentants des entreprises.

Certification et normalisation du béton prêt à l’emploi en pleine évolution

La version la plus récente de la norme belge et de son règlement d’application (TRA 550) date de 2018, mais cela ne signifie pas que le processus de certification et de normalisation est à l’arrêt. Bien au contraire : un travail intense a lieu en coulisses sur la nouvelle édition du complément national belge et sur la version 5.0 du règlement d’application pour le béton prêt à l’emploi. Pascale De Kesel, qui est depuis le 1er mars 2018 experte sectorielle pour le béton prêt à l’emploi chez BE-CERT, nous en dit plus sur le travail en cours. 

Pascale De Kesel : « Pour ceux qui en douteraient encore : certification et normalisation ne sont pas des données statiques. Le béton prêt à l’emploi est un domaine qui connaît sans cesse de nouvelles évolutions, ce qui fait que le complément belge à la norme européenne et le règlement d’application doivent être régulièrement adaptés pour rester à jour. Le groupe de travail qui se penche sur la nouvelle édition du règlement d’application sera prochainement renforcé par des représentants des entreprises. Les besoins des entrepreneurs pourront ainsi mieux être pris en compte, ce qui a par le passé parfois fait défaut. Prenons par exemple les commandes passées à des centrales à béton qui ne correspondaient pas à ce qui était requis sur le chantier. Nous espérons désormais pouvoir mieux encadrer ce genre de choses, afin d’éviter les discussions et les fausses attentes. Bien que des représentants des entreprises siégeaient déjà dans le Comité de direction devant approuver le règlement, nous n’avions pas le sentiment que cela était suffisant. L’incorporation d’entrepreneurs dans le groupe de travail devrait changer les choses. Nous avons déjà lancé un appel via le CSTC et la réponse dépasse nos espérances, ce qui est prometteur ! » 

La nouvelle version du règlement d’application va de pair avec le lancement d’un tout nouveau schéma de contrôle.

Nouveau schéma de contrôle et numérisation 

« La nouvelle version du règlement d’application va par ailleurs de pair avec le lancement d’un tout nouveau schéma de contrôle. Chaque centrale à béton BENOR est soumise d’office chaque année à six contrôles techniques et à un audit. Le secteur nous a signalé que les contrôles effectifs passaient parfois à côté de leurs objectifs. C’est pourquoi nous allons diversifier encore davantage les types de contrôle et définir plus précisément quelles opérations de contrôle ceux-ci incluent, de sorte qu’il ne soit plus question de chevauchement.
De plus, nous allons évidemment tenir compte de la progression de la numérisation. Nous avons tiré les leçons de la période corona, pendant laquelle certains contrôles ont été effectués partiellement ou entièrement à distance. Avec le nouveau schéma de contrôle, dans lequel seront entre autres définies quelles informations les producteurs devront mettre à disposition, nous voulons rendre également cela possible à l’avenir. » 

Leslie Hammer (à droite) est venue renforcer l’équipe béton de BE-CERT et officie comme bras droit de l’experte sectorielle Pascale De Kesel (à gauche).

Complément belge et règlement BENOR

« Le complément belge à la norme européenne pour le béton a aussi droit à une mise à jour. Et quand celle-ci sera disponible, nous devrons y adapter notre règlement BENOR. L’arrivée de nouvelles sortes de ciment est l’un des sujets d’actualité qui seront examinés, tout comme le béton renforcé de fibres d’acier et l’ancrage normatif de l’absorption d’eau dans le béton – l’un des paramètres donnant une indication indirecte de la durabilité du béton. Ce dernier aspect était déjà traité sous la forme de spécifications techniques, mais le contrôle y afférent sera désormais également repris dans le cadre normatif. BE-CERT est représenté au sein du groupe de travail sur l’adaptation du complément belge, donc nous pouvons y faire valoir notre expertise pour améliorer davantage la norme. Pour pouvoir le faire de manière encore plus efficace, nous avons engagé Leslie Hammer, une jeune ingénieure qui vient renforcer notre équipe béton. Bref : nous ne nous reposons pas sur nos lauriers et continuons à suivre de près les évolutions dans le secteur du béton ! » 

Leslie Hammer : « Après avoir fait des études d’ingénieur civil architecte à l’UCLouvain, j’ai intégré BE-CERT par envie de contribuer à un béton de qualité et afin de participer à son évolution face aux enjeux de la société actuelle. Le secteur du béton est en effet un domaine en perpétuelle progression où beaucoup de défis sont encore à relever. »  

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