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Clinique du MontLégia, Glain | Clinique du MontLégia : un hôpital centré sur l’humain

Clinique du MontLégia, Glain | Clinique du MontLégia : un hôpital centré sur l’humain

A Glain, sur les hauteurs de Liège, la construction de la Clinique du MontLégia est dans sa dernière ligne droite. Sur 113 000 m², cet hôpital général d’une capacité de 764 lits et de 155 places d’hospitalisation de jour regroupe sur un même site les activités hospitalières de trois hôpitaux du Centre Hospitalier Chrétien. Implanté au cœur de ce qui est appelé à devenir un nouveau quartier avec logements et services, l’imposant et élégant bâtiment se démarque d’autres infrastructures du même type par une attention particulière portée à l’humain, qu’il soit patient, personnel soignant ou visiteur. Pierre Maurice Wéry, co-fondateur d’ASSAR architects, en présente les principaux atouts.

Assar Llox Architects

Le nouvel hôpital (à gauche sur l’image) est implanté au cœur de ce qui est appelé à devenir un nouveau quartier avec MRS et logements.

 

Depuis l’autoroute A602 toute proche, on distingue nettement les deux parties du bâtiment : un ensemble blanc correspondant aux fonctions d’hébergement et de consultation et une partie aux façades foncées qui est le bloc médico-technique. On constate aussi d’emblée que le bâtiment n’est pas des plus compacts. Le CHC a en effet opté pour un hôpital assez étendu, pour le confort du patient, du personnel soignant et des visiteurs. Pierre Maurice Wéry : « L’idée du CHC est de faire confiance en l’humain pour gérer le bâtiment dans le futur. Si le personnel soignant ne suffit plus à répondre à la demande malgré l’automatisation du transport des repas, des consommables, etc., ils peuvent toujours compter sur les nombreux bénévoles pour offrir le service nécessaire. »

Fluidité des flux

Les unités de soins sont logées dans des éléments en croix, qui se touchent par une branche. Au centre de chaque croix, on trouve la salle de garde, entourée des locaux de service. Les chambres sont réparties dans les branches de la croix. Pierre Maurice Wéry : « On peut bien parler de compacité au niveau de chaque unité, évitant au personnel de longs déplacements.  Les croix s’enchaînent pour former deux ailes formant un grand L autour du bloc médico-technique. Une aile est réservée à l’univers des adultes tandis que l’autre accueille la mère et l’enfant. La zone d’entrée est située à la jonction des deux ailes.

Assar Llox Architects

Entrée principale.

 

Entre les unités de soins et bloc médico-technique a été créée une grande circulation qui permet, depuis chaque zone d’hébergement, de rejoindre n’importe quel département du bloc médico-technique sans devoir traverser un autre département. Outre les déplacements des personnes, cette rue intérieure permet également d’optimaliser les flux des systèmes automatisés de transport : des « tortues » robotisées utilisent ce long couloir pour rejoindre les croix d’hébergement et y déposer dans un local spécifique les chariots avec les repas, les médicaments ou le matériel d’entretien.

Par ailleurs, une rue parcourt la zone d’hébergement au rez-de-chaussée, permettant un accès aisé aux cabinets de consultation. Du côté du bloc médico-technique, ceux-ci sont bifaces : les visiteurs entrent d’un côté, tandis que les personnes venant des zones d’hébergement accèdent par l’autre côté.

Le premier étage de l’aile des adultes est quant à lui quasi entièrement réservé aux hospitalisations de jour, avec trois ou quatre niveaux de confort suivant l’importance de l’intervention.

Hôpital avec vues

Pierre Maurice Wéry : « Dans l’aile tournée vers l’extérieur, la croix s’épaissit pour transformer le couloir en zone de convivialité, créant des espaces offerts aux patients et à leurs visiteurs et ouvrant sur les plus belles vues : vers Liège ou Saint-Nicolas… mais jamais vers l’autoroute. »

Les chambres ont été particulièrement soignées par les concepteurs. Plusieurs prototypes ont été testés – les derniers ayant même été réalisés dans un des hôpitaux du groupe du CHC – pour obtenir un résultat qui évoque davantage la chambre d’hôtel que la classique chambre d’hôpital.  Traditionnellement, avec une allège à 1 m ou 1m 20 de hauteur, le patient alité ne peut voir que le ciel. « Avec l’allège abaissée, il voit la ville, ce qui le rattache au monde des vivants. Nous avons également descendu le linteau, afin de protéger le patient alité du rayonnement direct du soleil. On obtient une fenêtre bien dimensionnée par rapport aux protections solaires et thermiques que nous imposent les normes actuelles. Pas besoin de store, on s’en sort avec un verre solaire. »   

Assar Llox Architects

Les chambres ont été particulièrement soignées par les concepteurs, pour obtenir un résultat qui évoque davantage la chambre d’hôtel que la classique chambre d’hôpital.

 

L’allège ainsi abaissée devient banquette, avec coussins et table pivotante, permettant de recevoir 3 personnes.  Le soir, le tout se transforme en lit d’appoint grâce au coffre dissimulé sous la banquette. « La chambre est donc très peu encombrée. Quand on y entre, on voit d’emblée le côté chaleureux avec le stratifié imitation bois, les coussins sur la banquette, … Notre idée était de donner l’impression de pénétrer dans une chambre d’hôtel. Ce n’est qu’en se tournant vers le lit qu’on remarque les premiers éléments médicaux, bandeaux techniques, … »

Clinique du MontLégia   Glain

Une rue parcourt la zone d’hébergement au rez-de-chaussée, permettant un accès aisé aux cabinets de consultation. 

Autre élément de confort dans les chambres : la présence de plafonds froids (plafonds climatisants pouvant également chauffer si nécessaire). Le bâtiment est en effet tellement isolé que certaines chambres, puisqu’occupées 24 heures sur 24, ne se seraient jamais rafraîchies sans système de refroidissement. Les avantages de la technique utilisée ici sont légion : pas de moteur, absence de bruit, moindre consommation et nettement moins d’entretien qu’un système classique.

Façades en céramique

Ce projet procure à l’équipe d’architectes (ASSAR ARCHITECTS, ARTAU et Hoet+Minne, ce dernier ayant fusionné avec ASSAR) une autre source de satisfaction : la façade particulièrement qualitative pour un tel bâtiment, obtenue en lot séparé au terme d’un appel d’offres comprenant des critères techniques, esthétiques et de qualité de matériaux. On doit en effet la blancheur qui rayonne du bâtiment à des panneaux en céramique de très grande taille (1,60 sur 3,20 m pour 5 à 6 mm d’épaisseur) collés sur une structure métallique par-dessus un gros matelas d’isolant

Clinique du MontLégia   Glain

Depuis l’autoroute, on distingue les deux parties du bâtiment : un ensemble blanc correspondant aux fonctions d’hébergement et de consultation et une partie aux façades foncées qui est le bloc médico-technique.

 

Pierre Maurice Wéry : « Notre premier motif de satisfaction est de savoir que l’on a conçu l’hôpital en l’intégrant dans un futur quartier. Nous avons démarré les études de l’hôpital le 25 février 2009. Dix ans plus tard, on voit la fin du chantier, c’est un délai normal pour un hôpital de cette taille. »

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