Le 23 juin 2021 était inaugurée à côté de la Clinique Edmond-Jacques à Virton la Résidence des Oliviers, une MRS de Vivalia comptant 90 lits et 10 places de jour. L’établissement, d’une superficie brute de 6000 m2 sur 4 niveaux, aura nécessité deux ans de travaux menés par les entreprises Duchêne et Moury. Une belle réalisation, qui a mis à l’épreuve les capacités d’organisation et d’adaptation des entrepreneurs.
En tant que conducteur de chantier pour Duchêne, Jonathan Grevesse était chargé du gros-œuvre fermé et des abords, même s’il a ensuite donné un coup de main à son homologue chez Moury pour les parachèvements.
Au regard du calendrier, on aurait pu croire le coronavirus responsable du retard encouru pour ce chantier prévu à l’origine sur 450 jours ouvrables. Il n’en est rien, puisque seul le premier confinement a entraîné un arrêt d’un mois. Dès le début des travaux cependant, ce fut la découverte et l’évacuation de plusieurs milliers de m3 de terres polluées aux hydrocarbures et au cyanure. “
Ensuite, c’est la rénovation d’une partie de la clinique existante qui a posé problème. Jonathan Grevesse : « Quand nous avons commencé à retirer les plafonds, nous nous sommes rendu compte que la structure du bâtiment était très endommagée au niveau des dalles, les armatures étant même visibles à certains endroits. Il nous fallait donc procéder au renforcement des structures puis au traitement des bétons par gunitage d’un micro-mortier puis flocage de PROMASPRAY pour assurer la protection RF. Une méthode dictée par la capacité portante de la dalle, qui ne permettait pas de recharger trop de béton pour obtenir l’enrobage souhaité d’une part, et par les hauteurs limitées des plafonds d’autre part. »
131 tonnes d’acier, 2500 m³ de béton, 1450 m² de crépi, 1450 m² de bardage bois… Derrière les chiffres, il y a des hommes, qui ont travaillé dur pour faire de ces matériaux un bâtiment fonctionnel et esthétique. Duchêne a travaillé essentiellement avec des sous-traitants. Le gros défi fut donc de coordonner l’ensemble de ceux-ci afin de les faire intervenir au bon moment, en espérant qu’un petit grain de sable ne vienne pas enrayer la mécanique. Mais ce fut plutôt l’eau qui est venue gêner les travaux, le chantier étant situé au point le plus bas du village de Saint-Mard, dans une cuvette. « Toute la partie gros-œuvre fut un combat avec l’eau. L’idée de départ était d’excaver la plateforme pour implanter les pieux et puis seulement faire un rabattement de nappe. Mais nous avons percé une poche d’eau dès les premiers coups de godet. De grosses pompes fonctionnant 24 heures/24 ont alors été mises en action pour tenter de maintenir le fond de coffre au sec. Une fois le radier coulé, nous avons vite monté un étage pour contrer la poussée très forte de l’eau. Le rabattement n’étant plus présent, nous avons galéré pour placer les citernes pour les pompiers et celles pour la récupération des eaux de pluie. »
C’est donc avec soulagement et satisfaction que les entrepreneurs ont achevé leur travail. Grâce à la qualité de l’équipe, Virton compte désormais une MRS de belle taille, saluée par tous, dont les façades en crépi et bois ne dénaturent pas dans le paysage gaumais. Vivalia a déjà en projet de l’agrandir d’une trentaine de lits grâce à une connexion à établir avec la clinique existante, la maison de repos et de soins ayant été construite en respectant les niveaux de plancher respectifs. Pour Duchêne, il s’agissait là du premier projet pour Vivalia, mais certainement pas le dernier puisque le maître d’ouvrage lui a d’ores et déjà confié d’autres chantiers.