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Démolir le béton dégradé sans dégâts collatéraux
Il s’agit de mettre à nu le tablier du pont en enlevant les couches de revêtement et l’étanchéité pour ensuite réparer la partie supérieure du tablier.

Démolir le béton dégradé sans dégâts collatéraux

En Belgique, la plupart des ponts routiers en béton armé accusent leur âge. Leur réfection demande une technique spécifique, épargnant les armatures et les parties saines du béton. L’entreprise de travaux publics TRBA l’a bien compris et a équipé sa division Génie Civil d’une machine unique en Wallonie, permettant une hydrodémolition à la fois puissante et précise. 

L’Aquacutter 710 est un robot sur chenilles doté d’une tête d’injection programmable et relié à un puissant compresseur, autorisant des débits jusqu’à 260 litres/minute à une pression atteignant 2500 Bar. Matthieu Merlevede, Ingénieur projet chez TRBA : « L’un des problèmes principaux que l’on rencontre sur les ponts est la dégradation de l’étanchéité sous l’asphalte du tablier, l’eau entrant alors en contact avec le béton et favorisant la détérioration de ce dernier. Le travail consiste alors à mettre à nu le tablier du pont en enlevant les couches de revêtement et l’étanchéité pour ensuite réparer la partie supérieure du tablier. »

Le premier chantier sur lequel TRBA a utilisé l’Aquacutter est une nationale dont le revêtement en béton armé continu avait été endommagé par un véhicule en feu.

Hydrodémolition

C’est précisément ce que TRBA est occupé à faire dans l’échangeur de Familleureux ou encore sur le Pont de Conti sur l’A54 à Gosselies. Le principe consiste à injecter de l’eau avec un débit précis et à une pression précise, pour attaquer le béton au niveau de ses microfissures. L’eau pénètre dans la surface du béton et crée ainsi des axes de traction, ce qui fait éclater le béton. L’avantage de l’hydrodémolition est que le procédé n’attaque pas du tout les armatures. Au contraire, il les nettoie avant l’application d’un mortier de réparation ou d’un nouveau béton. Matthieu Merlevede : « Cette technique est de plus en plus imposée pour les ouvrages d’art car, contrairement à une démolition classique avec pelle et marteau hydrauliques, elle ne crée pas de microfissures dans le reste de l’ouvrage. »

Le robot est toujours accompagné d’une remorque avec compresseur et d’une citerne d’eau claire.

Là où auparavant un homme manipulait une lance haute pression, le robot permet d’atteindre une pression nettement plus élevée. Chaque chantier débute généralement par une demi-journée de tests pour affiner les réglages en fonction du béton à démolir. L’opérateur encode alors dans le robot une certaine vitesse de progression, de même que le débit et la pression, l’oscillation, la vitesse du balai, … Il lance ensuite le travail et le suit à une distance de sécurité. Le robot est même équipé d’un mât qui peut atteindre 7 m de haut pour hydrodémolir la sous-face d’un pont ou une poutre, ou un mur de tunnel. 

TRBA a également investi dans des citernes spécifiques pour l’hydrodémolition, contenant de l’eau très claire, sans impuretés qui risqueraient d’endommager le système. 

Le robot est même équipé d’un mât qui peut atteindre 7 m de haut pour hydrodémolir la sous-face d’un pont.

Applications variées

Le premier chantier sur lequel TRBA a utilisé son Aquacutter est une route nationale dont le revêtement en béton armé continu avait été endommagé par un véhicule en feu. TRBA a ainsi pu démolir le béton dégradé sans toucher aux armatures pour ensuite couler du béton neuf, et cela sans recourir au marteau hydraulique. Pour le maître d’ouvrage, cette technique représente aussi un avantage en temps et en coût. 

L’hydrodémolition avec l’Aquacutter se prête également à la démolition de voiles en béton sans mettre en péril le reste de la construction. On peut même imaginer pratiquer des ouvertures d’une dimension et forme précise dans un mur.

Du personnel TRBA a été spécialement formé pour tirer le maximum de la machine.

Chantiers propres et chantiers en sous-traitance

Pionnier, TRBA a acheté l’Aquacutter en Suède, où plusieurs de ses collaborateurs ont suivi une formation d’une bonne semaine. Un investissement de cet ordre mérite en effet que l’on en exploite au maximum les possibilités. Dans le but d’offrir un service global à ses clients publics et privés, TRBA fait intervenir la machine sur ses propres chantiers. Mais elle met également cette technologie unique à la disposition d’autres entreprises du secteur en réalisant pour elles des travaux d’hydrodémolition en sous-traitance.    

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