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Des ponts en PRV, une solution circulaire et durable
Ce pont composite a été réutilisé à un autre endroit.

Des ponts en PRV, une solution circulaire et durable

Il est donc nécessaire de prendre des mesures et il est essentiel de poser les bons choix. « Nous devons désormais oser comparer le coût total et l’impact environnemental d’un pont conventionnel à ceux d’un pont composite », affirme Jan Swyngedouw, business unit manager du CGK Group.

CGK Group, spécialisé à l’origine dans la production et la livraison de matériaux de stockage pour les produits chimiques, se profile depuis de nombreuses années comme spécialiste des plastiques pour l’industrie, la construction, les infrastructures et le secteur maritime. Les ponts composites renforcés de fibres de verre sont devenus un pilier important de l’activité de CGK. Le composite est un excellent matériau pour les nouveaux ponts, mais il est également approprié pour les réparations. Avantage supplémentaire : il atteint d’excellents scores en recyclage et en circularité. Jan Swyngedouw : « La question à poser est : pouvons-nous prouver, dans le contexte de la gestion d’actifs, que des ponts en PRV – Plastique Renforcé de Verre – répondent à des modèles d’optimisation lorsqu’un remplacement est nécessaire et permettent des entretiens à intervalles réguliers prolongeant la durée de vie de ces ponts ? »

Passerelle cycliste, au-dessus de fondations historiques, à Solre-sur-Sambre.

Analyse des coûts du Cycle de Vie

Les coûts d’un ouvrage d’art comprennent la planification, la construction, l’exploitation, la gestion et la démolition. Dans une analyse du coût du cycle de vie (ACV), on cartographie tous les coûts, pendant toute la durée de vie d’un actif, ce qui permet notamment de prendre des décisions et de déterminer le moment optimal pour le remplacement.

Jan Swyngedouw : « Les coûts de conception des ponts composites ne semblent pas être plus ou moins élevés que ceux des ponts traditionnels. Les coûts de mise en œuvre sont similaires ou légèrement plus chers à l’achat, mais moins chers pour le montage. Les coûts d’exploitation et d’inspection sont quant à eux identiques ou inférieurs et, pour les coûts de démolition, nous ne remarquons aucun surcoût. Enfin, les coûts d’entretien et de remplacement sont beaucoup moins élevés pour les ponts composites, en partie en raison de leur durée de vie extrêmement longue : les plastiques renforcés de fibres ne sont en effet pas sensibles aux écarts de température, aux attaques du sel, aux UV … Les coûts de construction initiaux d’un tablier composite peuvent éventuel­lement être légèrement plus élevés mais, la sous-structure étant plus légère, l’assemblage est donc plus rapide et facile, le transport plus aisé, un seul transport est suffisant pour la livraison et cela génère nettement moins d’émissions de CO2.  »

Entretien et réutilisation

Le composite a, par nature, une très longue durée de vie. Les règles d’entretien habituellement nécessaires pour prolonger la durée de vie ne sont donc pas applicables. Le composite obtient également un score élevé dans le domaine de la réutilisation. 

Malgré leurs grandes dimensions, les ponts sont assemblés en une seule opération sur le chantier. Cela signifie qu’ils peuvent être déplacés à tout moment, tant pendant la durée de vie du projet qu’après cette période. La durée de vie attendue des ponts composites n’est pas inférieure à 100 ans.

Passerelle cycliste au-dessus du Gaverbeek, à Waregem.

Reconditionnement et recyclage 

Une étape importante dans le domaine de la circularité est le reconditionnement. Le composite est un bon matériau qui peut être modifié de nombreuses manières, tant dans sa forme que dans sa fonction. A terme, un pont peut être adapté pour être ensuite utilisé à un endroit différent, ou dans une application totalement différente.

Le composite peut également être recyclé. Le matériau est déchiqueté et redevient un matériau transformable en d’autres produits (tels que des potelets réfléchissants pour bords de route).
Par ailleurs, grâce au principe de la pyrolyse, on peut récupérer la résine et le verre. Enfin, le composite est qualifié de ‘recyclable’ par la réglementation européenne. Pour Jan Swyngedouw, « l’argument selon lequel le composite n’est pas recyclable n’est pas valable. Les techniques évoluent très rapidement dans ce domaine. »

SUREbridge

Un peu partout dans notre pays, des réparations de ponts s’avèrent nécessaires et SUREbridge  (Sustainable Refurbishment of Existing Brid­ges), lancé en 2016 par Infravation, offre une alter­native durable à base de composite. L’utilisation de la technologie InfraCore® Inside de la société FiberCore Europe évite la démolition et la reconstruction des ponts en béton et augmente même leur capacité et leur fonctionnalité. Le tablier du pont existant est tout d’abord dénudé, puis la structure en béton est renforcée en ajoutant une zone de pression composite dans la partie supérieure et une armature de traction en carbone dans la partie inférieure. La durée de vie est ainsi considérablement allongée, et pratiquement aucun entretien n’est nécessaire dans les années qui suivent.

« Il est donc très important de réaliser une bonne analyse de l’ensemble de la construction, y compris les travaux supplémentaires et l’instal­lation, à la fois pour les ponts composites et pour les structures conventionnelles. L’ensemble du processus de la construction doit être pris en compte, et pas uniquement le prix et l’impact environnemental de l’achat du tablier du pont », conclut Jan Swyngedouw.    

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