Identifier et proposer des produits de qualité à des prix concurrentiels pour tout projet de construction ou d’infrastructure, telle est la mission de la société liégeoise Superplastic. Jean de Brouwer et Xavier Cornet nous amènent cette fois dans un parc d’activités économiques sur la commune d’Amay où ont été aménagés l’an dernier, par la société Cop & Portier, deux bassins de rétention d’eau au moyen de cageots de la marque Fränkische. La Province de Liège, maître d’ouvrage, a décidé de compléter l’installation avec une système automatique de mesure du niveau par sonde.
Collecter les eaux pluviales est devenue une nécessité par les temps qui courent : périodes de sécheresse et inondations de plus en plus nombreuses et importantes nous amènent tous à gérer aux mieux les précipitations ou leur absence. Que ce soit pour éviter de saturer le réseau d’égouttage, pour disposer d’une réserve d’eau (lutte contre l’incendie, utilisation sanitaire, …) ou encore réduire le stress hydrique du sol, l’aménagement de bassins, étanches ou non, s’impose. Dans tous les cas, pouvoir contrôler facilement le niveau des ouvrages de collecte décuple leur utilité.
C’est le raisonnement de la Province de Liège qui a souhaité disposer d’un suivi permanent du niveau de ses nouveaux bassins de rétention dans le zoning d’Amay. Sur les conseils de Superplastic, qui avait déjà fourni les éléments de construction des bassins, elle va donc acquérir dans les prochains jours un système de sonde connectée de marque WizeWater, commercialisé en Belgique par le spécialiste de la gestion des eaux Riopro.
Xavier Cornet, commercial interne chez Superplastic : « Ainsi, depuis ses bureaux, elle pourra suivre la vitesse de remplissage et surtout de vidange des bassins. Ce qui est intéressant ici, c’est que l’un des bassins est équipé en amont d’un système de filtration et l’autre pas. On pourra donc mesurer objectivement l’intérêt de prévoir un tel système de filtration. »
Grâce à un système radar ou lidar suivant la qualité du réseau sur le site, la sonde placée dans une chambre de visite du bassin va mesurer la quantité d’eau toutes les deux heures et envoyer les données sur une plateforme en ligne. Celle-ci permet de nombreuses applications, dont l’édition de rapports ou l’émission d’alertes en fonction de cotes programmées au préalable.
Dans le cas d’un bassin d’infiltration, on pourra ainsi observer le colmatage progressif du géotextile, le rendant moins performant avec le temps. Et anticiper un éventuel curage du bassin.
Jean de Brouwer, directeur commercial de Superplastic : « S’agissant d’un bassin de rétention, l’intérêt est tout aussi évident. Actuellement, l’eau ainsi stockée aboutit le plus souvent dans un bac déversoir pour être gaspillée. Le dispositif de rétention, dimensionné pour absorber de très fortes précipitations sur un court laps de temps, reste vide 95% du temps. Il faudrait aller plus loin en faisant un meilleur usage de l’eau collectée et la technologie actuelle nous permet de le faire. Et cela commence par la connaissance de la quantité d’eau disponible dans le bassin à un moment donné, mais également sur tout un historique. On pourra alors gérer l’eau en anticipant les phénomènes météorologiques annoncés ou prévisibles. À notre époque, tout le monde veut suivre ses consommations d’énergie à distance, alors pourquoi ne pas le faire aussi avec l’eau. »
Les enjeux méritent en tout cas qu’on s’y attarde ; il s’agit en effet de durabilité (utilisation raisonnée des ressources) et de sécurité (protection des personnes et des biens contre le risque d’inondation). Il en va de la responsabilité de tout pouvoir public. En France, plusieurs dizaines de municipalités sont déjà connectées.