Erasmus garden est un tout nouveau quartier d’environ 1300 logements en cours de développement à Anderlecht, à proximité de l’Hôpital Erasme. Le projet Iris-Perce-Neige, conçu par A.D.E Architects à la demande du Fonds du Logement, se compose de deux immeubles, proposant un total de 64 appartements de tailles variées. Une des architectes responsables du projet nous en dit plus.
Il y a quelques années de cela, la parcelle sur laquelle s’élèvent désormais les deux immeubles d’Iris-Perce-Neige était un immense champ de maïs. Le lieu n’avait jamais été bâti. Le bureau A.D.E a remporté le concours, lancé en 2016 par le Fonds du Logement, en préparant particulièrement bien à l’avance tous les aspects du projet : « Dans l’équipe que nous avons constituée, et qui a évolué au fil du temps, chacun a apporté sa pierre à l’édifice. C’était important car il ne fallait pas ‘sortir du cadre’, une des conditions du concours étant qu’il n’y ait par la suite aucune dérogation demandée pour le permis. »
22 appartements dans le bâtiment sur la parcelle la plus proche du boulevard Simonet et 42 dans le grand bâtiment, on arrive donc à un total de 64 appartements accessibles PMR (dont deux totalement adaptés PMR), avec une belle mixité dans la diversité des logements – du studio de 47 m² à l’appartement 4 chambres de 132 m² – proposés à la vente, et à des prix abordables comme souhaité par le maître d’ouvrage. Une exigence qui n’a pas empêché les architectes de concevoir des espaces intérieurs confortables et lumineux.
Les deux immeubles sont séparés par une servitude de passage donnant accès à un parc, également ouvert au public, qui fait tampon entre la parcelle et les voies de chemin de fer. Au sous-sol du plus grand des bâtiments, on trouve un parking sur deux niveaux pour une cinquantaine de voitures. Quant à la centaine d’emplacements destinés aux vélos, dont certains sont superposés, ils se répartissent entre les deux bâtiments, à l’arrière de ceux-ci ou en sous-sol -1.
La particularité des immeubles d’Iris-Perce-Neige réside dans ses façades en enduit sur isolant, blanc et gris, un enduit qui, au rez-de-chaussée, se pose sur un soubassement en pierre bleue clivée. « Nous avons décidé d’agrémenter les façades et de les animer avec des éléments de couleur bleue, notamment sur les balcons ou les parties en retrait des façades avant », précise l’architecte. « En façade arrière, des éléments, bleus eux aussi, servent de cadres aux fenêtres et apportent du relief à une façade plus lisse. Toujours dans cette dynamique, nous avons joué avec les modules des fenêtres en les alternant d’un étage à l’autre. Enfin, au dernier étage du grand bâtiment, situé en retrait, nous avons opté pour de la céramique grise et du zinc sur isolant. »
Cette philosophie se traduit également dans les étages en retrait où, pour 4 des appartements (2 et 4 chambres), les architectes ont décidé de jouer avec la volumétrie. Alors qu’ailleurs, les toitures sont plates, les logements disposent ici de portions sous l’appentis, permettant de disposer de hauteurs assez conséquentes dans les séjours ainsi que d’un espace grenier dans le prolongement de ceux-ci.
Chaque projet a ses anecdotes et ses particularités. En voici quatre, concernant les sous-sols, l’isolation, les matériaux et les façades.
Les terres excavées pour les sous-sols étaient de si bonne qualité que la grande majorité de celles-ci ont été transportées jusqu’à une briqueterie pour devenir des briques.
L’isolation acoustique des fenêtres des logements d’iris-Perce-Neige a été particulièrement soignée, comme souvent en pleine zone urbaine… au grand dam de l’un des propriétaires, ayant acquis un appartement à l’arrière du bâtiment pour pouvoir entendre passer les trains, ce qu’il ne peut malheureusement pas faire avec les fenêtres fermées.
Une partie des palettes ayant servi à amener les matériaux sur le chantier ont par ailleurs été récupérées par la ferme pour enfants Nos Pilifs.
Et, pour la façade pignon du plus petit des immeubles, une façade aveugle parallèle au boulevard Simonet, les architectes ont fait appel à Deeko, un jeune grapheur liégeois, pour y réaliser une œuvre. « La palette de couleurs qu’il a utilisée reprend les couleurs du bâtiment, dans des tonalités de bleu et de gris. Cette fresque, tout comme la luminosité et le jeu de teintes apportées par les façades, servent de véritables signaux d’appel vers l’entrée du site », conclut l’architecte.
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