La certification d’exécution continue à gagner toujours plus de terrain

Un bon produit est et reste la première étape à franchir pour un résultat final valable. Mais cela ne suffit pas : une exécution parfaite est tout aussi importante pour boucler un projet de qualité. À cet égard, différents maîtres d’ouvrage publics de premier plan ont pris l’initiative, voici environ 5 ans, de faire confirmer la conformité d’une exécution par le biais d’une certification d’exécution. En collaboration avec BCAA, l’organisme de certification COPRO joue un rôle clé dans cette démarche, qui débouche aujourd’hui sur l’existence des premières certifications d’exécution.

La certification d’exécution est un sujet brûlant dans le secteur des travaux routiers et d’infrastructures. Le concept a été lancé par plusieurs parties prenantes, dont l’AWV, VLARIO, Infrabel, Farys, le SPW, la FBEV et la Bouwunie. En tant qu’organismes indépendants de contrôle et de certification, COPRO et BCCA ont été chargés de concrétiser toutes les idées, attentes et exigences en mettant au point un système fonctionnel. « Nous étions nous-mêmes très demandeurs, car nous assurons également la certification de produits et nous sommes bien conscients qu’une exécution parfaite est nécessaire pour arriver à un résultat correct. La certification d’exécution nous permet ainsi de boucler la boucle », explique Ruben Verbeke de COPRO. 

COPRO dispose aujourd’hui d’un groupe de certifications d’exécution (sous le label COPRO.EXE), notamment pour la réparation et l’installation de dispositifs de retenue routiers, l’évacuation d’enrobés goudronneux et la pose de membranes d’étanchéité. Les choses bougent également du côté de l’infiltration des eaux pluviales. Si la certification pour les dispositifs d’infiltration souterrains existe déjà bel et bien, celle pour les dispositifs d’infiltration à ciel ouvert est en cours de développement. Pour sa part, BCCA se concentre sur la certification d’exécution des infrastructures souterraines. Joost Verhelst, de BCCA : « Nous nous consacrons à la réhabilitation des égouts et aux travaux souterrains neufs, en ce compris les techniques sans tranchée. La certification n’est pas encore tout à fait au point, mais nous progressons. Nous sommes très avancés sur le plan technique et nous développons actuellement un portail numérique qui servira de soutien pratique et administratif à la certification. L’objectif est de finaliser ce projet pour le milieu d’année. »

La certification d’exécution a donc bien progressé, ces dernières années, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Ruben Verbeke : « Le concept reste relativement neuf. Au cours des premières années, nous avons surtout pris le temps de nous assurer que tous les acteurs y adhèrent complètement. C’était indispensable avant de commencer à rédiger les prescriptions techniques et de poursuivre le déploiement de la certification. » Joost Verhelst confirme : « Il est essentiel d’impliquer étroitement toutes les parties dans ce processus. Nous devons tous être sur la même longueur d’onde. Nous devons nous concerter, surtout quand il s’agit de nouveaux concepts. Les travaux sont plus complexes qu’il y a 30 ans, par exemple. Nouvelles techniques, offre de produits plus large, modification de la législation, participation des citoyens, communication accrue … les missions du contrôleur sont beaucoup plus vastes. Il est important pour toutes les parties concernées de simplifier le plus possible l’administration afférente à la certification d’exécution. »

La certification d’exécution restera une priorité pour COPRO et BCCA dans les années à venir. « Nous continuons à y travailler ensemble et le secteur est conscient de l’importance de l’exécution. Les clients doivent avoir la garantie que toute exécution couverte par une certification est réalisée conformément aux dispositions techniques et aux normes de qualité convenues au niveau sectoriel. Elle doit également répondre à une série d’exigences pertinentes aux yeux du secteur en vue de garantir la qualité de l’exécution », conclut Ruben Verbeke.