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L’armature en fibres pour le béton a le vent en poupe
La crise actuelle de l’acier oblige les entrepreneurs et les maîtres d’ouvrage à envisager activement des alternatives au béton armé.

L’armature en fibres pour le béton a le vent en poupe

L’utilisation de macro et micro-fibres synthétiques comme alternative à l’armature en acier dans le béton devient de plus en plus populaire. Une popularité qui est encore renforcée aujourd’hui par les hausses de prix et la pénurie d’acier sur le marché. « Les centrales à béton, les entrepreneurs et les architectes s’adressent de plus en plus à nous », affirme Wim Ronsse, technical sales manager dans l’entreprise de Flandre orientale Adfil, qui développe et produit des fibres à haute performance pour le renforcement du béton prêt à l’emploi, du béton projeté et des éléments préfabriqués.

La crise actuelle de l’acier oblige les entrepreneurs et les maîtres d’ouvrage à envisager activement des alternatives au béton armé. Renforcer le béton avec des fibres synthétiques au lieu de l’acier est une solution de plus en plus évidente pour de nombreux constructeurs. Wim Ronsse : « Alors que par le passé, les gens considéraient souvent notre activité avec scepticisme, aujourd’hui, de nombreuses entreprises et acteurs du secteur de la construction sont très intéressées. Et les choses bougent vite. La pénurie d’acier est telle que vous pouvez déjà vous estimer heureux si vous recevez ne fût-ce qu’une offre. »

Les fibres peuvent être mélangées au béton à la centrale.

Plus durable, plus sûr, plus efficace

Il est désormais généralement établi que le secteur de la construction est responsable de près de 40% des émissions mondiales de CO2, ce qui joue également un rôle important dans la recherche de matériaux de substitution, d’autant plus que la production de ciment et d’acier compte parmi les plus grands pollueurs. À cet égard, les fibres Adfil offrent une alternative durable à part entière. « Les fibres peuvent être mélangées au béton à la centrale à béton », explique Jeroen Smet, technical sales director chez Adfil. « Cela permet de gagner beaucoup de temps, car il n’est pas nécessaire d’installer des armatures en acier au préalable. C’est aussi beaucoup plus sûr que de manipuler l’acier sur chantier. De plus, nos fibres sont plus légères et ignifuges, et les émissions de CO2 sont réduites de près de 90%. La différence de prix est elle aussi considérable, jusqu’à 30%. Et, ce qui est peut-être le plus important, la durée de vie est prolongée car les fibres sont insensibles à la corrosion. »

Renforcer le béton avec des fibres synthétiques au lieu de l’acier est une solution de plus en plus évidente pour de nombreux constructeurs.

L’innovation comme fil rouge

Les fibres Adfil, qui ne font pas plus de quelques centimètres de long, sont fabriquées en poly­propylène. Le processus de production est conti­nuellement passé à la loupe et l’innovation est un fil conducteur dans le travail d’Adfil. Grâce à cette volonté constante de développement, de moins en moins de fibres sont nécessaires pour renforcer le béton. Jeroen Smet : « Nous essayons constamment d’améliorer la composition et la forme des fibres. Pour cela, nous faisons appel à notre propre laboratoire de béton. Alors qu’il y a 15 ans, il fallait facilement 10 kg/m³ de béton, aujourd’hui, il ne faut « que » 2,5 à 3 kg. Nous surveillons de très près comment agissent exactement les fibres dans le béton. Nous utilisons les résultats des tests que nous effectuons sur le béton dans les calculs que nous proposons également gratuitement à nos partenaires. De cette façon, ils disposent d’un devis étayé qui peut fournir une solution alternative à part entière pour un projet. »

Les fibres Adfil ont déjà été utilisées en Belgique, entre autres pour des projets d’Infrabel ou pour ceux de Vlaamse Waterweg : les ponts de Kuringen et Genk, le long de la route vers Zele.

Un champ d’application conséquent

Les fibres Adfil ont déjà été utilisées en Belgique, entre autres pour des projets d’Infrabel ou pour ceux de Vlaamse Waterweg : les ponts de Kuringen et Genk, le long de la route vers Zele. L’armature en fibres se présente comme une alternative très efficace, non seulement pour le béton prêt à l’emploi, mais aussi pour le béton projeté, par exemple dans la construction de tunnels. Les fibres Adfil ont été utilisées pour la réalisation du tunnel du Brenner qui relie l’Autriche à l’Italie. Le champ d’application est donc particulièrement large. « Nous sommes également de plus en plus actifs dans les zones portuaires. Le fait que nos fibres soient inertes, et donc sans corrosion, y est pour beaucoup. C’est aussi la raison pour laquelle elles sont aussi largement utilisées dans les sous-sols, les parkings souterrains ou les fondations. Nous fournissons également beaucoup pour les grands parkings et les dalles des centres logistiques. Un autre secteur en expansion est la construction de tunnels, pour les métros ou les nouvelles routes de montagne. La facilité de manipulation apporte une grande valeur ajoutée par rapport à l’acier. Enfin, on opte de plus en plus souvent pour une structure hybride pour les fondations d’éoliennes, les fibres synthétiques remplaçant une partie de l’acier », conclut Wim Ronsse.  

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