Avec la réalisation sans faille de deux projets prestigieux pour Infrabel, De Witte-Vandecaveye, spécialiste entre autres des travaux électriques et des techniques ferroviaires, a pu aborder les congés du bâtiment avec une grande satisfaction. Le long de la ligne ferroviaire 50A, l’entreprise de Wingen a aménagé un piétonnier de service le long d’une zone de 1,75 km entre Gand et Wetteren. Les talus ont été renforcés et des murs de soutènement ont été placés sur 1,25 km. A Visé, elle a ensuite renouvelé les traverses et les rails d’une des deux lignes de chemin de fer sur un pont ferroviaire au-dessus du canal Albert.
Le projet le long de la ligne ferroviaire 50A, de Bruxelles à Ostende, comporte plusieurs phases. « Dans une première phase, nous avons retiré les câbles de signalisation, d’alimentation et de fibre optique des anciennes tranchées de câbles, que nous ensuite enlevées sur une zone de 800 mètres. À l’aide de murs de soutènement en L, nous avons également renforcé le talus là où c’était nécessaire, sur une longueur totale de 450 mètres. Enfin, nous avons créé un nouveau piétonnier de service », expliquent les chefs de projet Matthias Broucke et Nico Desmet. « Cette première phase s’est déroulée en novembre et décembre 2022. Nous avons alors travaillé toutes les nuits pendant environ dix semaines, ainsi que deux week-ends complets. Pendant les travaux, la circulation des trains dans la zone de travaux était toujours à l’arrêt. »
Juste avant les congés du bâtiment, De Witte-Vandecaveye a finalisé la deuxième phase des travaux. « Il s’agissait d’une zone de 950 mètres, dans laquelle nous devions renforcer 600 mètres de talus avec des murs de soutènement en L. La deuxième phase a duré à peu près aussi longtemps que la première, avec le même régime de travail. »
Lors de la deuxième phase, une approche légèrement différente a permis de gagner beaucoup de temps. « À la fin de l’année dernière, nous avons évacué les déchets de béton issus de la démolition de la tranchée pour le passage des câbles d’une longueur de 800 mètres avec des wagons ferroviaires pour les stocker dans une zone le long de la voie ferrée et ne les évacuer que le week-end par un train de travaux, vers des camions qui les ont ensuite acheminés vers une centrale de traitement », ont expliqué les responsables du projet. « Nous avons veillé à ce que le train de travaux soit immédiatement disponible pendant les travaux de démolition, la nuit, et qu’il soit déchargé pendant la journée. Cette méthode de travail a permis de gagner beaucoup de temps. À la fin de cette année et en 2024, De Witte-Vandecaveye renouvellera de la même manière deux autres kilomètres de la ligne ferroviaire 50A. »
« Le pont ferroviaire d’une longueur totale de 420 mètres, dont nous avons rénové les traverses et les rails d’une des deux voies, fait partie d’une ligne de transport de marchandises », explique Jonas Baecke, chef de projet, à propos du projet de Visé. Ce projet incluait aussi le sablage et la peinture du pont. « Pour la construction d’une ligne de chemin de fer au niveau du sol, on utilise normalement des blocs de ballast. Sur de nombreux ponts ferroviaires de notre pays, il est possible de poser des rails de la même manière, grâce à un conteneur situé au bas du pont et rempli de ballast. À Visé, cependant, la situation était différente : les traverses étaient directement fixées à la structure métallique, ce qui rendait le chantier assez difficile. Les piliers métalliques situés entre les deux voies du pont constituaient un autre défi. Par conséquent, nous ne pouvions pas désolidariser la voie de la voie adjacente comme nous le faisons d’habitude, ni utiliser cette voie adjacente pour l’approvisionnement en matériel. Les trains ont donc continué à circuler sur cette voie. »
La solution a finalement été trouvée dans la construction de panneaux de 6 mètres de long et de 2,5 mètres de large sur lesquels étaient posés des traverses en bois et deux rails qui, ensemble, formaient un élément de voie court sur lequel la grue ferroviaire pouvait circuler. « Ces panneaux ont été fabriqués dans notre atelier de Wingene, puis transportés à Visé », explique Jonas Baecke. « Après avoir enlevé les anciens rails et traverses, les panneaux ont été posés l’un après l’autre sur le pont. Cela a permis de créer une voie à partir de laquelle nous avons pu travailler. Ensuite, en reculant à partir de la voie étroite, le préhenseur de rails a enlevé les petits rails panneau par panneau, après quoi nous avons fait glisser les nouveaux rails – un tronçon mesurait 300 m de long – sur les nouvelles traverses, jusqu’à ce que nous ayons finalement une nouvelle voie ferrée de 420 m de long. »
« Le projet était également inhabituel pour d’autres raisons. C’est ainsi que notre personnel a séjourné dans un hôtel à Verviers pendant toute la durée du chantier pour ne pas devoir faire 2,5 heures de route chaque jour pour retourner en Flandre occidentale, qu’un sous-traitant a placé des filets sous le pont pour protéger les bateaux de toute chute d’outils et que nos ouvriers ont dû porter un harnais d’escalade à tout moment parce qu’ils travaillaient à une hauteur de 30 mètres. »
Le chantier à Visé s’est achevé à la mi-juin et a finalement duré 10 semaines, réparties entre l’automne 2022 et la mi-juin 2023. Deux semaines ont été nécessaires pour le démontage, cinq pour le sablage et la peinture du pont – non réalisés par De Witte-Vandecaveye – et trois semaines pour la pose de la nouvelle voie.
Lorsqu’on leur demande comment ils décriraient la valeur ajoutée de De Witte-Vandecaveye dans de tels projets, Broucke, Desmet et Baecke répondent tous les trois à l’unisson: « Grâce à notre propre bureau d’études, à notre expérience dans les domaines de la signalisation, des travaux ferroviaires et de la construction, ainsi qu’à notre vaste parc de machines, nous pouvons tout faire nous-mêmes dans de tels projets et nous ne dépendons pas de parties externes. Nous sortons également des sentiers battus, comme en témoigne le système de panneaux que nous avons conçu pour le projet de Visé. »