« Ottignies – bifurcation Louvain-la-Neuve » : un premier tronçon à 4 voies pour le RER en Wallonie

Avec ces 2,5km, et divers aménagements en gare, le Réseau Express Régional se matérialise

« C’est un petit point sur une carte, mais un bond significatif dans la concrétisation du RER » ! Depuis ce matin, 4 voies permettent de relier la gare d’Ottignies à la bifurcation vers Louvain-la-Neuve : 2 voies centrales pour les trains rapides et 2 voies latérales pour les trains locaux. Il s’agit d’une portion limitée au regard de l’ensemble du projet mais cette mise en service, dans les délais fixés lors de la relance des travaux en 2018, illustre le fait que le RER tant – et légitimement – attendu se matérialise sur la ligne Bruxelles-Namur ! Dans 18 mois viendra le tour de la portion entre Bruxelles et La Hulpe.

Toute personne qui l’emprunte, même ponctuellement, aura dressé le même constat : le visage de la gare d’Ottignies et de ses alentours a bien changé en quelques années. Lancé mi-2019 avec le démontage d’un faisceau de voies de garage situé au pied du talus côté « parking des villas », le chantier RER et sa remise à neuf des infrastructures ferroviaires franchit aujourd’hui une étape significative. D’une part grâce à la mise en service de nouvelles voies, en gare et en direction de Louvain-la-Neuve, mais également avec l’ouverture d’un quai supplémentaire.

Pour ce qui concerne les quais, d’abord, la gare d’Ottignies en compte aujourd’hui 3 neufs : un quai « provisoire » (jusqu’à la fin de la modernisation complète des autres quais) et 2 autres quais-double (desservant chacun 2 voies) « définitifs » – dont celui mis en service ce matin – desservant les 4 premières nouvelles voies. Construits en fonction du tracé de la ligne RER vers et depuis Bruxelles ou Namur, ces quais sont plus larges (8m), plus longs (350m) et plus hauts (76cm) que les précédents. De quoi faciliter les flux de voyageurs et l’accès aux trains.

Pour ce qui concerne les voies il y a d’abord, depuis ce matin, un trafic réparti sur 4 voies entre la sortie de la gare et la bifurcation vers Louvain-la-Neuve : 2 voies centrales pour les trains rapides et 2 voies latérales pour les dessertes locales. De la sorte, il n’y a plus d’interférences, donc plus d’attente qu’un train soit passé pour que le suivant puisse s’engager. Pour aboutir à ce résultat, il aura fallu 4 ans de travaux impliquant le déplacement de certaines voies, la pose de nouvelles et l’installation de 20 aiguillages (8 côté Louvain-la-Neuve et 12 côté Ottignies) mesurant pour certains jusqu’à 75m de long.

Ces travaux, réalisés dans le respect des délais fixés lors de la relance du chantier RER en 2018, dotent la Wallonie de son premier « tronçon RER à 4 voies ». Ils illustrent surtout le fait que le RER tant – et légitimement – attendu se matérialise sur la ligne 161 Bruxelles-Namur.

En gare d’Ottignies, les travaux d’Infrabel et de sa filiale TUC RAIL, spécialisée en ingénierie ferroviaire, se poursuivront dans les années qui viennent. Au total, 6 nouveaux quais doubles verront le jour et 12 voies donnant accès à ces quais seront aménagées. La progression continuera à se faire quai par quai et d’Ouest en Est.

A l’horizon 2029, tous les équipements de technique ferroviaire – de la moindre fixation de rail à la signalisation en passant par les installations électriques – auront ainsi été renouvelés dans une zone qui couvre une surface de près de 20 hectares ! Pour les équipes techniques, il s’agit d’un défi quotidien en raison de 3 contraintes importantes : ​

Le RER – Réseau Express Régional – repose sur le passage de 2 à 4 voies de 5 axes ferroviaires majeurs dans un rayon de 30km autour de Bruxelles ; dont 2 sont aujourd’hui encore en chantier : la ligne 161 Bruxelles-Ottignies et la ligne 124 Bruxelles-Nivelles. Cette capacité doublée permet de faire circuler les trains rapides sur les deux voies centrales, sans interaction avec des trains omnibus (offre S) qui circulent, eux, sur les deux voies latérales.

Comme expliqué lors de la relance des travaux, le principe adopté conjointement par Infrabel et la SNCB consiste à mettre à fruit un tronçon dès qu’il est finalisé. Sur cette base s’ensuivront, mi-2025, les 9km entre Bruxelles/Watermael et l’entrée de La Hulpe (Bakenbos) puis, fin 2026, les 10km entre La Hulpe et Ottignies. Respecter ce timing implique, parallèlement aux travaux menés prioritairement de nuit ou le week-end pour gêner le moins possible de voyageurs, une interruption complète du trafic d’une semaine par année. La prochaine est programmée du 29 mars au 8 avril 2024.