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Protéger durablement le Circuit contre les éléments
« L’engagement de chacun a permis de franchir la ligne d’arrivée dans les temps. ».

Protéger durablement le Circuit contre les éléments

Sur le circuit de Spa-Francorchamps également, les pluies diluviennes de juillet 2021 ont laissé des traces. Afin de pérenniser l’outil, le Circuit a fait procéder au remplacement de la canalisation du Rohon dans la partie supérieure des paddocks durant la trêve hivernale 2022-2023. C’est l’entreprise malmédienne Nelles qui a été chargée de faire en sorte que les canalisations puissent absorber un débit plus important. Routinière des travaux en bord de cours d’eau, celle-ci a enclenché le turbo pour réaliser les travaux dans un bon chrono.

Le Rohon est un cours d’eau de 3e catégorie qui prend sa source à proximité du zoning de Ster. Il s’écoule principalement à ciel ouvert jusqu’au niveau du virage de la Source à partir duquel il est canalisé avant un rejet dans le cours d’eau de l’Eau Rouge dans la partie basse des paddocks.

Les terres excavées sont restées dans l’enceinte du circuit, chaulées et mises en place sur un remblai déjà entamé lors de travaux précédents du côté de Blanchimont.

Une course contre la montre et contre les éléments

Jean Nelles, gestionnaire du chantier : « Le marché nous a été attribué le 21 octobre 2022 avec un ordre de commencer les travaux le 15 novembre 2022. Nous avons donc préparé le chantier dans un temps très court et à la mi-novembre, nous démarrions le chantier après avoir préparé le planning, les fiches techniques, les demandes de prix, débloqué les équipes, commandé les matériaux… Un départ en trombe, qui a exigé de tous une réactivité constante. Le délai pour la fin des travaux était fixé au 15 mars, moment où les courses reprennent sur le circuit. »

Travailler en hiver n’est déjà pas facile sur des chantiers classiques, mais c’est encore plus compliqué à Francorchamps. Le gel, la neige et la pluie s’invitent sur le circuit et occasionnent pénibilité pour les ouvriers et retards. Et dévier un cours d’eau en plein hiver pour lui faire ensuite emprunter de nouveaux pertuis s’apparente à un combat contre la nature… malgré le système de pompage installé. Par deux fois, le chantier fut inondé. Jean Nelles : « L’hiver ne nous a pas fait de cadeau et nous avons dû demander beaucoup de flexibilité à nos équipes pour être certains de terminer dans les délais. Le travail s’est aussi poursuivi pendant le congé de Carnaval. Même entre Noël et Nouvel An, nous avions prévu un service de garde par crainte de débordements. »

Travaux avec blindages, coincés entre la tour chrono et un mur de soutènement du parking supérieur des paddocks.

S’adapter aux imprévus

Il a fallu bien phaser le projet pour en optimiser le rendement. Nelles est d’abord intervenu sur la piste et dans la partie aval des paddocks en démolissant l’existant pour le remplacer par environ 190 m de nouveaux pertuis de plus grande capacité reliés entre eux par cinq petits ouvrages d’art en béton (réalisés par Cop & Portier à Flémalle selon les plans du bureau d’études Lacasse) à chaque changement de direction. La disponibilité des matériaux dans des délais aussi courts fut un challenge supplémentaire et donc un critère de base, en plus du prix. Le béton utilisé pour les ouvrages d’art et pour le radier des pertuis provient quant à lui de la centrale NB Beton de Malmedy. Comme toute autre, elle est à l’arrêt quand il gèle… une contrainte de plus donc, à laquelle Nelles a été confronté et qui l’a obligé à revoir à nouveau son planning.

Pour la zone de chantier située dans les paddocks, des imprévus se sont présentés. Il s’agissait notamment de travailler à plus de 3 m de profondeur, coincés entre la tour chrono et un mur de soutènement du parking supérieur des paddocks. Jean Nelles : « Nous avons donc dû utiliser des blindages, qu’il nous a fallu trouver, perte de temps à la clé. C’est alors que l’on a renforcé les équipes, ce qui a demandé de mobiliser des équipes occupées sur d’autres chantiers. » Les ouvriers de Nelles sont aussi tombés au fur et à mesure de leur avancement sur des passages de câbles non répertoriés, problème classique quand on travaille en voirie. 

Tant au niveau de la piste que des paddocks, le chantier s’est achevé par la réfection du revêtement. Les terres excavées (5500 m³) sont restées dans l’enceinte du circuit, chaulées et mises en place sur un remblai déjà entamé lors de travaux précédents du côté de Blanchimont. Nelles a également placé 1600 t d’enrochements et 10 000 m² de géogrilles afin de réaliser et de renforcer ce remblai.

Jean Nelles : « L’engagement de chacun a permis de franchir la ligne d’arrivée dans les temps. Malgré les conditions difficiles et un chantier qui nous a parfois donné du fil à retordre, tous sont restés très motivés et je les en remercie. »

Amaury Bertholomé, Directeur général du Circuit de Spa-Francorchamps : « Suite aux épisodes de pluies extrêmement intenses qui se sont répétés ces dernières années et aux dégâts occasionnés en piste et dans les paddocks, des travaux étaient nécessaires afin de sécuriser les infrastructures du Circuit. Ils ont consisté en une uniformisation des canalisations, permettant d’absorber un débit plus important afin de réduire au maximum les risques. Ce chantier dit ‘du Rohon’ représentait un défi important pour le Circuit car la localisation des travaux, en piste et dans les paddocks, imposait à l’entreprise en charge des travaux un délai de réalisation particulièrement contraignant, ce qu’elle a réalisé avec succès. Ces travaux font partie des investissements invisibles du Circuit, qui participent à assurer la tenue de ses activités et visent la conservation et l’amélioration de ses infrastructures. »   

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