Plateforme pour le bâtiment, le génie civil et les infrastructures
Vue aérienne du site avec sur la droite le chantier Duchêne.

Rapidité, qualité et sécurité

Depuis sa création en 2009, BioWanze investit de manière continue pour fonctionner grâce aux énergies vertes et atteindre la neutralité carbone. Déjà équipée d’une chaudière biomasse alimentée par des écorces de blé (le son), l’entreprise investit actuellement 50 millions d’euros dans une seconde chaudière biomasse qui sera alimentée par du bois local non valorisable. Dès la pose de la première pierre le 30 juin 2021, l’entreprise Duchêne était à la manœuvre pour le génie civil et vient de clôturer son intervention dans les délais impartis. Gilbert Baltus, conducteur du chantier et Charles Ryckaert, gestionnaire, nous en expliquent les étapes et les défis.

Ferraillage de la dalle du parc à écumes.

« Pour pouvoir ajouter cette unité à l’usine, la première étape fut la destruction du parc à écumes de la Sucrerie de Wanze. Nous avons démoli l’enceinte et l’avons reconstruite pour la rehausser, afin de pouvoir stocker la même quantité de résidus de betteraves sur une surface plus petite. Notre deadline était conditionnée par la récolte des betteraves qui débute en août. Nous avons respecté les délais et la zone était prête le 31 août. »

« Parallèlement, nous avons créé au droit des futurs bâtiments chaudière et stock, une campagne de pieux forés. Nous avons réalisé 450 pieux d’une dizaine de mètres chacun pour l’ensemble des zones du chantier, dont 250 pour le bâtiment chaudière (50 m sur 25 m). Le reste des pieux se répartit entre le bâtiment stock, les fosses et le socle pour le silo. Cette campagne de pieux aurait dû se terminer fin juillet 2021 mais les inondations ont généré des soucis d’approvisionnement en béton. Ils ont été terminés le 30 août 2021. Notre devoir est de respecter le client en date, en qualité et en sécurité. »

Pourquoi un délai aussi serré ? « Parce que Duchêne avait le lot génie civil et sur ce béton allait être montée la chaudière, par l’entreprise flamande Vyncke. Le léger retard des pieux a fait craindre un report pour la pose des charpentes métalliques. Comme il s’agit d’une chaudière biomasse, sa construction bénéficie de subsides wallons qui ne sont accordés que si la chaudière est fonctionnelle à une date précise. Elle doit fonctionner fin septembre 2022 et BioWanze a ensuite un an pour procéder aux ajustements. Elle sera opérationnelle en septembre 2023. »   “

Béton de la dalle du parc à écumes.

Précision extrême

L’entreprise Vyncke a donc pu prendre le relais en temps voulu. « Le béton pour le bâtiment chaudière a représenté 12 semaines de travail. Nous avons terminé 24 heures avant la pose de la première pièce métallique. A l’heure actuelle, Vyncke a pris possession du chantier et continue de monter la chaudière. Nos ancrages ont dû être réalisés avec une précision extrême, au demi-centimètre près. D’habitude, en génie civil, la tolérance est de 2 à 3 cm. A ce jour, Vyncke a posé 85 poutrelles métalliques sur nos ancrages sans rencontrer le moindre souci. »

Vint ensuite la troisième étape du chantier mené par Duchêne. « La troisième zone concerne le bâtiment stock et les fosses qui vont recevoir le bois. Cette phase est terminée depuis fin février 2022. Le bâtiment stock mesure 35 m de long sur 30 m de large et s’élève jusqu’à 16 m de haut, le tout en béton. Les deux fosses parfaitement étanches descendent jusqu’à 7 m, on travaillait donc de -7 m à +16 m. Ces fosses sont compartimentées pour recevoir différentes essences de bois : pellets de bois, plaquettes de bois et miscanthus. »

Cohésion parfaite

Une chose est sûre : l’équipe chantier formée par les conducteurs Gilbert Baltus et Loïc Neuville, et les gestionnaires Charles Ryckaert et Michel Donnay, a bien fonctionné. « Nous avons pu gérer le timing sans précipitation, malgré des travaux supplémentaires demandés par BioWanze. Le challenge de ce chantier, c’est que la décision du client a été prise en très peu de temps. Quand on a remis prix, nous n’avions que des plans de principe, on a lancé les travaux dès le lendemain de la signature avec des plans qui ont connu énormément d’ajustements durant le chantier. »

Visuel 3D de la future unité en construction (Image : BioWanze)

Flexibilité

Il s’agissait ici du premier chantier Duchêne pour BioWanze mais ce ne sera sûrement pas le dernier. « Nous avons remis prix pour un socle en béton d’une belle proportion, qui va recevoir un réservoir pour le coulis de betteraves. Nous avons été contactés hier et le socle doit déjà être terminé pour fin juin. BioWanze est une société en pleine expansion. Le but est de montrer notre savoir-faire. Car derrière la rapidité et la qualité du travail, il y a aussi la disponibilité. Le secteur de la construction travaille normalement de 7h à 17h, alors que BioWanze est une usine qui fonctionne 24h sur 24. Nous avons dû nous adapter à ce régime et faire preuve de souplesse ». 

Bétonnage de la phase du radier du bâtiment chaudière.

Sécurité maximale

Il faut également souligner qu’aucun accident n’est à déplorer, alors qu’au pic du chantier 25 ouvriers étaient sur place, auxquels il faut ajouter 2 opérateurs, 2 gestionnaires et 2 conducteurs, mais aussi les sous-traitants (une dizaine de personnes). « Nous avons presté 30 000 heures sans un seul bobo, avec des réunions Sécurité quotidiennes, des mesures réfléchies et acceptées. C’est un excellent résultat. Nous sommes en phase avec le challenge du zéro accident que l’entreprise vise au quotidien. Cet aspect est très apprécié par le secteur industriel. »

Construite juste à côté de la première, la nouvelle chaudière biomasse permettra à BioWanze de fonctionner à 90% grâce aux énergies vertes. Gilbert Baltus conclut : « Duchêne s’est occupé du béton, désormais recouvert par un bloc de tubes et de colonnes colorées, un monstre d’acier qui culmine à 25 m de haut. Pour moi c’est presque une œuvre d’art ! »   

BioWanze est le producteur de bioéthanol le plus important de Belgique. Le bioéthanol est incorporé à l’essence et utilisé pour des applications techniques (chirurgie, parfum, …).

La production de biocarburant ne représente qu’une partie du caractère durable de l’activité.  Grâce à un principe de valorisation maximale des matières premières, BioWanze produit : de la protéine naturelle de blé (gluten) certifiée pour l’alimentation animale et humaine, des protéines végétales texturées pour l’alimentation humaine végétarienne, du ProtiWanze® et du son de blé pour l’alimentation bovine et porcine, des fertilisants verts pour l’agriculture, du CO2 liquide pour le marché belge des boissons pétillantes, du biogaz ainsi que de l’électricité verte.  

Située en bord de Meuse, BioWanze favorise les transports par voies fluviales et privilégie un rayon d’approvisionnement court garantissant un niveau de durabilité élevé. Le blé non OGM provient du territoire belge, complété par des importations des pays limitrophes uniquement. 

Depuis le démarrage de l’usine, une chaudière biomasse (prototype unique au monde qui brûle exclusivement l’enveloppe externe du blé non utilisée dans le processus de production du bioéthanol) assure 65% d’autosuffisance énergétique du site et alimente la Sucrerie de Wanze (voisine) et le réseau public en électricité verte. 

Dès 2023, la deuxième chaudière biomasse marquera une étape de plus vers la neutralité carbone : 90% de l’énergie utilisée sur le site sera verte, issue de biomasses propres, locales et renouvelables (bois et miscanthus).

Répondre aux enjeux environnementaux, assurer un ancrage local de l’activité, développer des procédés technologiques et compétences, fabriquer de nouveaux produits à haute valeur ajoutée, soutenir la filière agricole, apporter des solutions durables à la mobilité et réduire l’empreinte écologique dans une politique zéro déchet et d’économie circulaire à l’échelle industrielle : telle est la mission quotidienne de l’équipe de BioWanze.  

Fiche technique
  • Maître d’ouvrage BioWanze
  • Entreprises générales Duchêne et Vyncke

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