Faire d’une tour de bureaux datant de 1967 un environnement de travail confortable pour le personnel communal, accessible, pratique et accueillant pour le citoyen, tout en visant l’objectif d’un bâtiment zéro carbone : c’est le défi qu’a contribué à relever CSD Ingénieurs, bureau d’études européen basé à Liège, en charge des techniques spéciales. Un objectif ambitieux qui passe par la compensation des consommations après leur minimalisation.
CSD Ingénieurs a été impliqué dans le projet – mené en Design, Build & Maintenance sur 20 ans – dès ses prémisses. L’objectif zéro carbone de la Ville de Liège portait non seulement sur les consommations intrinsèques du bâtiment (chauffage, ventilation refroidissement, éclairage, ..) mais aussi sur celles du parc informatique présent, très significatives. Valentin Hautot, Senior Project Manager & Associate chez CSD Ingénieurs : « La première étape fut de réduire les consommations de chauffage, via l’isolation de l’enveloppe. Le concept de façade a permis de limiter le recours à l’éclairage artificiel – le second consommateur après le chauffage/refroidissement – en optimalisant les apports de lumière naturelle. Nous avons aussi travaillé sur la consommation des ascenseurs. »
Le besoin en refroidissement représente un autre aspect majeur de la problématique, les agents communaux et leurs ordinateurs dégageant beaucoup de chaleur. « Notre stratégie vise à refroidir tout le socle du bâtiment (la partie accessible au public et les salles de réunion) par le biais de pompes à chaleur puisant la fraîcheur relative de l’eau de la Meuse. En hiver, cette eau est suffisamment chaude pour alimenter les PAC avec de très bonnes performances énergétiques. Les étages supérieurs sont traités en refroidissement naturel. »
Les consommations intrinsèques sont compensées sur site, par des panneaux photovoltaïques dernière génération couvrant les deux pignons de la tour, la pergola en toiture et le péristyle et dont les orientations respectives permettent d’étaler la production sur la journée, favorisant l’autoconsommation. Les consommations du parc informatique sont quant à elles compensées par des installations PV sur d’autres bâtiments communaux. « Une solution pragmatique, rendue possible par le recours à un tiers investisseur, sans qui nous n’aurions pas pu fournir à la Ville le meilleur bâtiment possible dans le cadre de son budget. Nous nous félicitons d’avoir pu participer à ce projet dans lequel l’excellente communication au sein de l’équipe pluridisciplinaire fut l’une des clés de la réussite. »