Le Viaduc d’Irbich, au Grand-Duché de Luxembourg, fait partie de ‘la transversale de Clervaux’, une nouvelle route établissant le lien entre la N7 et le CR340/N18. Le pont est composé de deux culées et six piles, surmontées de poutres en acier, terminées par un tablier en béton. Les coffrages des piles et le tablier sont l’aboutissement d’un ingénieux travail sur mesure réalisé par Doka, la société spécialiste du coffrage.
Le Viaduc d’Irbich a été réalisé par Jan De Nul. L’entrepreneur a fait appel à la société Doka pour les systèmes de coffrage. Doka Belgique, qui a des bureaux à Ternat et Tielt, offre à ses commanditaires les solutions technologiques de coffrage les plus récentes et innovantes, afin de réaliser leurs projets plus rapidement, mieux et plus efficacement. « Le cas échéant, nous proposons un coffrage spécifiquement adapté au projet, en collaboration étroite avec le client, pour coller au plus près aux desiderata du client et de l’auteur du projet », nous explique tout d’abord Koen Lamers, Directeur Exécutif de Doka. « Pour les mises en œuvre de coffrages standard, les études techniques sont réalisées directement par l’équipe belge. Pour les prouesses techniques telles que le tablier du Viaduc d’Irbich, nous faisons appel aux spécialistes internationaux de notre Competence Center Bridges. »
Doka accompagne son client lors des études techniques et donne la première impulsion au chantier. Pour le Viaduc d’Irbich, le bureau d’engineering de Doka Belgique a développé deux systèmes de coffrage sur mesure. Sur base des plans fournis par Doka, Jan De Nul a prémonté les coffrages dans son atelier, avec les matériaux Doka dont la société avait fait l’acquisition, matériel qui pouvait être complété, si nécessaire, par Doka.
« Les piles sont bétonnées avec nos coffrages grimpants », explique Brecht Diependaele, Directeur Technique chez Doka. « Concrètement, cela concerne notre système de coffrage mixte Top 50, une combinaison de poutrelles, de profilés d’acier et de plaques de coffrage, qui sont assemblés à la taille de la forme à construire, en tenant compte d’une possible réutilisation dans l’entièreté de la construction, de la première à la dernière phase. Les piles du viaduc ont toutes une hauteur différente. Par conséquent, nous devions démarrer avec des coffrages de hauteurs différentes. Les phases suivantes étaient répétitives avec le bétonnage en tronçons de 4 mètres de haut. Un coffrage grimpant régulier a ensuite permis la réalisation du bec de la pile, en forme de V ouvert. Le bec, d’une hauteur de 6,96 m, a été installé en deux phases. Nous avons pu réutiliser le coffrage pour chaque pile, dans la mesure où les becs étaient identiques. »
Alors que les coffrages grimpants sont composés principalement d’éléments standard, le chariot d’encorbellement pour le tablier du pont a nécessité davantage de calculs. « Le coffrage était plus léger que d’habitude », explique Koen Lamers.
« Le projet réalisé par le bureau d’études partait du principe que la charge maximale que devraient supporter les poutres en acier pendant la phase de construction serait de 167,5 kg/m2 seulement, alors que le système standard que nous avions à notre disposition envisageait une charge de 300 kg/m2. Nous avons donc dû adapter notre système standard afin de satisfaire au mieux aux critères demandés. »
La traverse et les cylindres du chariot d’encorbellement sont standard, mais tout le reste a été spécialement imaginé par le bureau d’études de Doka en Autriche. « Le chariot d’encorbellement a une longueur de 4×6 m et bétonne des tronçons de 20 mètres courants », précise Brecht Diependaele. « Le pont présente une légère courbe, ce qui implique que le chariot est un peu plus court sur son côté interne que sur son côté externe. C’est à la demande du commanditaire que nous avons également utilisé le chariot d’encorbellement après le bétonnage comme plateforme de parachèvement. Cela a facilité les inspections et a permis de réaliser certains travaux particuliers tels que la mise en place de la poutre de rive et l’installation du drainage du tablier du pont. Nous avons veillé à ce que notre chariot d’encorbellement soit facilement convertible en une plateforme d’assainissement. »
La mise en œuvre du chariot d’encorbellement sur le chantier d’Irbich a été supervisé sur place par un spécialiste de la société Doka. « Nous n’avons pas dû y retourner par la suite. Cela signifie donc que les explications avaient été suffisamment claires pour l’équipe compétente en charge de l’exécution des travaux. Notre accompagnement n’a pas été nécessaire non plus pour la conversion en plateforme d’assainissement. Cela prouve que notre système est facilement adaptable, qu’il fonctionne de façon optimale et que le rendement en est amélioré », conclut Koen Lamers.