Remeha, entreprise belge active dans le domaine du chauffage depuis plus de 80 ans, fait partie du groupe BDR Thermea, l’un des plus grands acteurs mondiaux du secteur. Tant pour les marchés non-résidentiel que domestique, Remeha propose une large gamme de solutions pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire : chaudières à gaz ou au mazout, pompes à chaleur au gaz ou électriques, chauffe-eaux solaires, cogénération… Elle s’intéresse aussi actuellement à l’hydrogène, un vecteur énergétique prometteur.
« Nous sommes à l’aube d’une transition énergétique », explique-t-on chez Remeha. « Dans les années à venir, nous abandonnerons les combustibles fossiles au profit de sources et de vecteurs énergétiques durables. Nous connaissons tous la production durable d’électricité à partir du vent et du soleil, mais il existe d’autres possibilités et notamment le très prometteur hydrogène. »
L’industrie produit chaque année des milliers de tonnes de gaz hydrogène à partir de gaz naturel. Pour l’utilisation domestique, nous en produisons en décomposant l’eau en oxygène et en hydrogène grâce à l’électrolyse. Cela ne provoque pas d’émissions nocives, mais il faut néanmoins utiliser énormément d’électricité. Si, à cette fin, on se sert d’énergie durable (solaire ou éolienne), l’hydrogène se révèle une alternative intéressante aux carburants fossiles. Outre les panneaux solaires, les éoliennes et les pompes à chaleur, l’hydrogène peut donc jouer un rôle dans l’approvisionnement énergétique non émetteur de CO2.
L’hydrogène est déjà largement utilisé dans l’industrie, mais offre désormais de nouvelles opportunités sur le marché résidentiel. « L’hydrogène peut jouer un rôle dans l’approvisionnement en chauffage et en eau chaude sanitaire, en particulier dans les bâtiments existants », affirme-t-on chez Remeha. « Pour sa distribution, on peut profiter de l’infrastructure existante du gaz naturel, sous réserve de quelques adaptations pratiques. C’est un avantage majeur, car il est ainsi disponible dans de nombreux endroits en Belgique. » Les applications les plus évidentes se trouvent dans les centres-villes historiques, avec de nombreux bâtiments moins adaptés à une solution tout-électrique ou qui, en raison de leur situation géographique, ne peuvent pas être raccordés à un réseau de chaleur. L’hydrogène peut dès lors constituer une alternative sûre et propre au gaz naturel.
Pour Remeha, qui peut se prévaloir d’une expérience avec l’hydrogène, les atouts de celui-ci sont évidents : il est facile à stocker, peut être produit à partir d’énergie renouvelable, est facile à transporter et le seul produit résiduel d’une chaudière à hydrogène est… de l’eau. « Mais il faut être honnête et transparent. Ce gaz est prometteur, mais un passage en masse rapide à l’hydrogène n’est pas encore possible, car il y a encore des questions qui méritent notre attention. Il faudra notamment augmenter considérablement le volume de production d’hydrogène, notre réseau de gaz nécessitera des ajustements avant que le transport de l’hydrogène ne soit possible et les chaudières traditionnelles ne sont pas adaptées à la combustion de l’hydrogène. »
L’hydrogène offre de nombreuses opportunités et est l’objet d’un nombre croissant de recherches. Remeha a développé la première chaudière à hydrogène au monde et les projets en cours sont encourageants : « dans les années à venir, nous verrons de plus en plus souvent du gaz hydrogène utilisé dans des projets pilotes et des ‘districts à hydrogène’ spécifiques. Mais, comme indiqué précédemment, la route est longue… bien que tout puisse soudainement prendre un essor important. »