Une gestion de chantier à la mesure des ambitions du client

Depuis 2017, le groupe logistique et de transport JOST concrétise ses ambitions de croissance sur le site du Trilogiport. S’il a fait appel à Eloy Travaux dès la phase 1, c’est d’abord associé à Wust. Pour la triple extension de 72 000 m2 qui s’est achevée en avril de cette année, Eloy formait une société momentanée intégrée avec BAM Galère. Et le groupe logistique annonce déjà une ultime phase d’investissement pour porter la surface totale de ses installations au Trilogiport à 180 000 m2…

En s’installant au Trilogiport, JOST table pour ses activités logistiques sur la multimodalité : route – rail – voie d’eau. Grâce au Canal Albert, navigable toute l’année, le port de Liège est dans l’hinterland des grands ports maritimes de la mer du Nord que sont Anvers, Zeebrugge, Rotterdam et Dunkerque.

C’était déjà Eloy qui avait réalisé entre 2013 et 2015 la plateforme de 125 hectares du futur port multimodal situé sur la commune d’Oupeye, pour le compte du SPW. La construction pour JOST d’un terminal de 43 000 m2 et de ses abords a suivi fin 2017. Nicolas Brisbois, conducteur de chantier pour Eloy : « Si nous avons remporté le marché de la nouvelle extension, c’est sans doute parce que le client connaît notre savoir-faire et a toujours été satisfait de ce que nous avons effectué pour lui. » 

Au fil des ans, Eloy s’est en effet affirmé comme le partenaire idéal pour concrétiser efficacement et rapidement des projets logistiques, du terrassement à la construction de bâtiments industriels en passant par l’égouttage et l’aménagement des abords.

Au départ, la commande avait été passée pour la construction d’un nouveau hall logistique de 30 000 m2 comprenant également des bureaux et des locaux techniques. Démarré en mars 2021, ce chantier (hall D1) s’est achevé 7 mois plus tard, comme prévu. Mais avant même qu’il ne soit terminé, une nouvelle commande pour 42 000 m2 supplémentaires (Halls D2 et D3) a été passée !  La SM Eloy-Galère a donc poursuivi sur sa lancée pour achever le tout en avril 2022. 

Il a d’abord fallu remblayer massivement pour rehausser la plateforme, avant de forer plusieurs centaines de pieux et de s’attaquer aux semelles de fondation (100 tonnes d’acier et 700 m3 de béton rien que pour le D2-D3) et à l’égouttage. 70 000 m2 de dalles intérieures polies ont été réalisées au total. La structure des halls D1 et D2 est composée de 215 colonnes en béton armé avec poutres en bois lamellé-collé (1200 m3), celle du hall D3 tout en béton.

Nicolas Brisbois : « Le principal défi de ce triple chantier – défi que nous avons relevé – fut le respect impératif des délais, et ce malgré le ciel qui nous est tombé sur la tête en juillet ! Le 21 juillet, nous avons carrément dû évacuer le chantier tant il pleuvait, le site étant situé entre le Canal Albert et la Meuse. A cela s’ajoute la coordination de la quarantaine de sous-traitants. Un seul jour de retard pouvait avoir des effets en cascade. Nous n’avions pas droit à la moindre erreur. » Les équipes Eloy ont réalisé elles-mêmes les terrassements, les abords et le fond de coffre. Le reste a été réalisé par le partenaire et en sous-traitance. Pour s’assurer de pouvoir tenir les délais, la SM a veillé à reprendre pour les halls D2-D3 la plupart des sous-traitants qui avaient fait leurs preuves sur le D1. L’importance accordée au quotidien à la gestion du chantier a permis un enchainement fluide et efficace des opérations.

Autre élément perturbateur : la pénurie de matériaux. Pour la couverture des halls D2 et D3, la SM a dû ainsi faire appel à un fournisseur français pour se procurer les 42 000 m2 de bacs de toiture nécessaires. L’équipe (client, architecte, entrepreneurs) a toujours su prendre ses responsabilités pour, lorsque cela était nécessaire, trouver des alternatives techniques ou constructives afin d’éviter les retards. C’est ainsi que le hall D2 a été construit de la même façon que le D1 tandis que les poutres en lamellé-collé ont fait place à des poutres en béton pour le D3.

Après les différents chantiers qu’il a mené avec succès sur le site du Trilogiport, Eloy remportera-t-il le marché visant à y compléter les installations logistiques de JOST ? L’avenir nous le dira, l’heure étant pour le moment à la demande de permis…