Comme d’autres, la prison de Namur date de la fin du 19e siècle. La rénover en profondeur était devenu une évidence, d’autant plus que sa situation en ville constitue un atout en matière d’accessibilité et de proximité avec le Palais de Justice.
Antoine Pirlot, attaché ingénieur industriel à la Régie des Bâtiments a suivi le chantier : « Les quatre ailes ont été rénovées de fond en comble ; nous n’avons gardé que le toit, les murs et le plancher. Nous avons aussi rénové un préau, une cour intérieure et la façade avant. » Le résultat ? Le même niveau de qualité que dans des prisons neuves comme celles de Marche-en-Famenne ou Leuze-en-Hainaut, y compris au niveau des techniques. L’aile D de la prison de Namur est même accessible aux PMR et compte une cellule spécialement aménagée pour eux.
Si rénover un bâtiment aussi ancien a représenté un fameux défi pour l’ensemble des intervenants, les solutions trouvées en concertation ont permis d’aboutir à un meilleur résultat. Aile après aile, chacun a appris et s’est adapté. Par exemple, l’intégration des équipements dans les anciens murs en briques cuites à l’époque sur place a posé problème. Au lieu d’intégrer les gaines techniques complètement dans des saignées, elles ont été semi-intégrées, avec recréation du mur de part et d’autre grâce à des blocs de construction.
Un retour d’expériences qui pourrait s’avérer utile pour les rénovations similaires prévues prochainement dans la prison d’Arlon.
La Régie des Bâtiments est le gestionnaire immobilier de l’État fédéral. Elle assure un environnement de travail de qualité aux agents fédéraux et œuvre à la préservation du patrimoine architectural et historique fédéral. Son vaste portefeuille immobilier représente environ 920 complexes (6,7 millions de m²) dont les 2/3 appartiennent à l’État et 1/3 est pris en location.