Si le nouveau bâtiment « Science 12 » se démarque dans la rue Belliard, c’est aussi grâce au travail de stabilité qui a été effectué sur ce chantier. Et intégrer un nouvel élément dans un contexte existant n’a pas été une mince affaire.
Julie Lambion, Ingénieur Civile Architecte, a créé sa société peu avant l’arrivée de la Covid. Spécialisée dans la stabilité et l’étude de structure, elle a travaillé avec A2M sur le concours « Science 12 », que ces derniers ont remporté. « J’ai travaillé avec eux dès le début du projet », nous informe Julie Lambion. « Ce n’était pas simple, tout a été fait en distanciel, mais la volonté de travailler ensemble l’a emporté. J’ai ensuite assuré le suivi de la mission complète : dossiers de soumission et d’exécution, ainsi que le suivi de chantier. »
Le projet « Science 12 » a évolué au fil des semaines. Julie Lambion, comme plusieurs intervenants sur ce dossier, a dû s’adapter. « Le projet a évolué tout au long de son développement et des choix constructifs ont dû être pris au début de la phase exécution, notamment pour des raisons de budget, le coût des matériaux ayant fortement augmenté à cette période. »
Le projet « Science 12 », en plus d’être au cœur de la capitale, est aussi une transformation, ce qui n’a pas facilité la tâche de Julie Lambion. « On avait ici un bâtiment qui était fort compact, dont il fallait réduire l’empreinte en hauteur et en largeur. Mais la grande inconnue, avant le début des travaux, se trouvaient au niveau des fondations. Le bâtiment existant, comprenant un niveau de cave, ne nous permettait pas de bénéficier de toutes les données nécessaires sur le sol avant la démolition. Les essais de sol menés à partir de la cave existante avant exécution ont donc dû être complétés par des essais après la démolition. Le travail dans le quartier était également compliqué par le fait que les deux bâtiments voisins n’étaient pas fondés aux mêmes niveaux. Nous devions notamment reprendre les fondations d’un bâtiment fondé plus haut que le nôtre. Mais la plus grosse difficulté, c’était le quartier. Un des immeubles attenants n’avait pas le même niveau de fondation, ce qui compliquait notre travail. Mais c’est habituel pour un chantier sur Bruxelles ».
On le sait, un chantier dans la capitale de l’Europe requiert beaucoup d’exigences, particulièrement à cause du marché immobilier bruxellois. Mais la satisfaction l’emporte. « Quand on voit ce bâtiment, comme il est là dans la rue Belliard, je trouve qu’il attire le regard dans cette rue grise ». Il n’y a pas le moindre doute, « Science 12 » a changé à jamais le paysage bruxellois.