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Le Delta, métamorphose en bord de Sambre namuroise

Le Delta, métamorphose en bord de Sambre namuroise

Ce vendredi 6 septembre avait lieu l’inauguration de la Maison de la Culture de la Province de Namur, rénovée et agrandie par Philippe Samyn et Associés architectes et ingénieurs, pour le compte de Cœur de Ville, une émanation du groupe Thomas & Piron. Nouveau bâtiment, nouvelle philosophie, nouveau nom : le Delta, dont l’ambition est de faire rayonner la culture dans toute la province et pour tous. Le bâtiment a d’ailleurs été conçu pour être accessible en complète autonomie à tous les types de PMR (label Access-i).

La superficie de l’édifice passe de 4500 m2 à 6000 m2, multipliant notamment le nombre de salles de spectacle par trois. La plus grande peut accueillir de 450 à 600 personnes selon sa configuration assise ou debout. Une salle moyenne, appelée, pour sa forme cylindrique, la salle Tambour, a une capacité de 120 à 150 spectateurs, tandis qu’une troisième salle vise un public plus restreint de 80 personnes. Viennent s’y ajouter 3 niveaux d’exposition, 1 foyer avec hall, un jardin-terrasse panoramique, 3 studios d’enregistrement et de répétition, 3 salles pour les animations et les formations, 1 centre de documentation, 2 résidences d’artistes, des bureaux, un restaurant-brasserie et des commerces.

L’ancienne Maison de la Culture a été rénovée mais également fortement agrandie.

 

Neuf et ancien imbriqués

Du bâtiment moderniste imaginé par Victor Bourgeois et inauguré en 1964, seuls le squelette et quelques éléments patrimoniaux comme l’escalier ont été gardés. La façade en arc de cercle a été surélevée d’un niveau et est prolongée par un porche d’accueil et une rotonde à l’avant, tandis que l’arrière a été grandement étendu. Un chantier complexe, vu son implantation en centre-ville et les démolitions délicates ayant nécessité d’importants soutènements. La proximité de la Sambre a cependant permis l’évacuation des déblais sans imposer aux riverains une noria de camions. Un système de pompe à chaleur puise son énergie dans la Sambre, permettant entre autres dispositifs une certification BREEAM Excellent.

L’ensemble se veut aéré et lumineux : les concepteurs ont voulu laisser entrer le soleil et permettre au public de découvrir les œuvres d’art à la lumière du jour. En guise de protection solaire, on retrouve le même système de vantelles mobiles développé par Philippe Samyn pour le bâtiment d’AGC à Louvain-la-Neuve.

Les immenses façades vitrées laissent entrer le soleil et permettent au public de découvrir les œuvres d’art à la lumière du jour.

 

Une salle en forme de tambour

Pour la plupart des Namurois et des visiteurs, l’élément qui restera dans les esprits est le fameux volume cylindrique blanc qui s’avance vers le confluent, plus ou moins là où, d’après les recherches historiques, s’élevait dès 1388 l’une des plus grosses tours de l’enceinte médiévale. Là ou Victor Bourgeois avait créé un vide peu engageant, Philippe Samyn s’est employé à redéployer le front bâti jusqu’au pont enjambant la Sambre, dans un geste architectural emprunt de fulgurance.   

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