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Remise à neuf de l’infrastructure ferroviaire sur 16 km… en 96 jours !
La signalisation ferroviaire sera également modernisée pour permettre le déploiement, fin 2024, du système européen de contrôle permanent de la vitesse des trains « ETCS ».

Remise à neuf de l’infrastructure ferroviaire sur 16 km… en 96 jours !

Depuis le lundi 30 août, le trafic ferroviaire est totalement interrompu entre Tournai et Mouscron. Dès le 8 novembre, il le sera également entre Tournai et Lille Flandres. Cette double coupure durera jusqu’au 6 décembre. Ces trois mois seront mis à profit par Infrabel pour renouveler totalement une infrastructure vieillissante, des voies à la caténaire sans oublier la signalisation et certains ponts. Bien que pénalisante pour les clients, cette option d’une coupure complète a été préférée à un renouvellement « voie par voie » qui aurait causé d’importantes perturbations pendant au moins trois ans.

Une remise à neuf pour 30 à 40 ans

L’investissement total se monte à 32 millions d’euros… une somme à la mesure de ce chantier d’une ampleur inégalée dans l’histoire récente du rail belge : le renouvellement complet de deux portions du réseau ferroviaire en une durée de 96 jours ! Concrètement, dès le lundi 30 août, des équipes techniques de 7 disciplines différentes investiront les 16 km qui séparent Froyennes de Mouscron. Le trafic ferroviaire entre Tournai et Mouscron sera alors interrompu. En travaillant 7 jours sur 7 et 24 heures 24, plus de 150 personnes entreprendront une modernisation complète des principaux composants de l’infrastructure ferroviaire. A partir du 8 novembre, un travail similaire sera réalisé entre, cette fois, la gare de Tournai et la frontière française, soit sur 6,5 km.

Trois mois d’interruption totale du trafic ferroviaire seront mis à profit pour renouveler totalement l’infrastructure vieillissante entre Froyennes et Mouscron.

L’objectif de cet ambitieux chantier est de remettre à neuf, en un temps record, une infrastructure ferroviaire vieillissante et sujette à un nombre croissant d’incidents pesant sur la régularité du trafic. Sans cela, une limitation de la vitesse (100 km/h au lieu de 140 km/h actuellement) aurait dû être appliquée pour soulager les installations et continuer à garantir la sécurité.

D’ici la fin du chantier, le 6 décembre, 76 km de rail et 9 aiguillages seront renouvelés. Pour ce qui concerne les installations électriques, un entretien approfondi de la caténaire sera réalisé, en plus du remplacement de portiques qui supportent cette même caténaire. La signalisation ferroviaire sera modernisée, passant à un dispositif totalement informatisé nécessaire au déploiement, fin 2024, du système européen de contrôle permanent de la vitesse des trains « ETCS ».  

Ce chantier sera également l’occasion de réaliser le « grand entretien » d’un couloir sous voies (en gare de Froyennes), d’un ouvrage hydraulique et de cinq ponts…  Enfin, en gare d’Herseaux, cette coupure sera l’occasion d’allonger et de rehausser les quais sans gêne pour les voyageurs de la SNCB. Porter les quais à une hauteur de 76 cm facilite l’accès au train et limite fortement le risque de voir des personnes s’aventurer sur les voies pour passer d’un quai à l’autre.

En gare d’Herseaux, cette coupure sera l’occasion d’allonger et de rehausser les quais sans gêne pour les voyageurs de la SNCB.

96 jours d’interruption plutôt que 3 ans de perturbations

En concertation avec la SNCB, Infrabel a donc fait le choix de renouveler totalement et simultanément l’ensemble des infrastructures plutôt que de travailler « voie par voie ». Ce choix, bien que difficile au vu de l’impact important pour les clients du rail, permet de travailler avec un meilleur rendement. De cette manière, la période d’intervention est limitée à 96 jours. 

L’option d’un renouvellement « voie par voie » (une voie en chantier, l’autre en service avec un passage en alternance des trains) a été étudiée. Tenant compte des normes de sécurité actuelles qui limitent très fortement l’utilisation d’engins/grues à proximité de trains en passage, mener à bien ces travaux en travaillant principalement le week-end et de nuit aurait demandé plus de 3 ans ! Pendant cette période, la limitation du trafic sur une seule voie aurait inévitablement amené son lot de perturbation et de retards.  

Enfin la période d’intervention a été choisie en tenant compte d’autres chantiers se déroulant sur le réseau… afin de laisser disponible des itinéraires de déviation pour le trafic fret.  Pour le trafic passagers, la SNCB a mis en place un plan de transport alternatif dans le souci de limiter au maximum l’impact sur les parcours des voyageurs.  

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