La SNCB et Infrabel se sont associées pour rénover et allonger les quais de la gare de Blankenberge. La rénovation concernera 7 quais, mais aussi le ballast et les traverses des voies 5 et 6. Pour les quais, le choix s’est porté sur du béton renforcé de fibres plutôt que sur du béton armé. L’entrepreneur principal Stadsbader a fait appel au fabricant renommé de macrofibres et de microfibres Adfil au titre d’expert. « L’assemblage des armatures nécessite de nombreuses heures de travail. Des heures que vous pouvez utiliser plus efficacement à d’autres fins si vous optez pour du béton renforcé de fibres », explique Steven Anseeuw, Technical Sales Manager chez Adfil.
Les travaux ont démarré en septembre 2022 et devaient durer jusqu’à l’été 2024. Le projet sera réalisé en plusieurs phases. Au total, 10 000 m² de quai seront rénovés. La première partie de la rénovation s’est achevée avant Pâques. Blankenberge pourra donc accueillir à nouveau les voyageurs à capacité maximale pendant l’été. Les travaux se poursuivront sur le reste des quais à partir de septembre.
À noter que pour le renforcement du béton, ce projet n’a pas misé sur l’armature traditionnelle en acier, mais sur un renforcement en fibres. Steven Anseeuw : « Il est question ici d’installer une nouvelle sous-couche en béton et d’ajouter 3 cm d’asphalte par-dessus. L’entrepreneur principal Stadsbader connaît nos fibres depuis longtemps, mais il a fallu convaincre les maîtres d’ouvrage de renoncer à l’armature en acier. On nous a demandé de recalculer le projet sur la base de l’utilisation de fibres. Cette étude a montré que l’utilisation de béton renforcé de fibres offrirait de nombreux avantages. »
L’entreprise flamande Adfil, qui développe et produit des fibres à haute performance pour le renforcement du béton prêt à l’emploi, du béton projeté et des éléments préfabriqués, prône depuis longtemps l’utilisation des fibres comme alternative durable. Steven Anseeuw : « Les avantages sont évidents. L’assemblage des armatures nécessite de nombreuses heures de travail. Des heures que vous pouvez utiliser plus efficacement à d’autres fins si vous optez pour du béton renforcé de fibres. Qui plus est, les fibres sont un matériau beaucoup moins cher qu’une armature en acier, surtout au vu des prix actuels de l’acier. Elles constituent donc un choix doublement gagnant ! Le béton renforcé de fibres présente aussi des avantages sur le plan écologique. Opter pour des fibres au lieu d’une armature en acier permet notamment de réduire les émissions de CO2 de 80%. Nos fibres disposent d’une déclaration environnementale de produit (EPD) “cradle to grave”, soit de la création de la fibre au recyclage du béton, duquel nous pouvons extraire les fibres. Enfin, les fibres sont durables dans le temps, car elles conservent leur résistance tout au long de la durée de vie de la structure. »
Le choix s’est porté sur les fibres Durus Easyfinish pour les quais de Blankenberge. Ces fibres macro-synthétiques en polypropylène d’Adfil ont révolutionné la construction en béton. Elles garantissent aux fournisseurs de béton, aux entrepreneurs et aux concepteurs des performances supérieures, des économies sur les coûts ainsi que des avantages en matière de santé et de sécurité. Les fibres Durus EasyFinish sont très faciles à travailler et à mettre en œuvre. L’armature est déjà mélangée au béton ou peut être ajoutée sur place. Il s’agit là d’un avantage considérable par rapport aux treillis, qui peuvent être mal positionnés. Les fibres sont insensibles à l’alcalinité du béton et à l’humidité : elles sont donc 100% inoxydables. Avec à la clé une longue durée de vie. Les fibres Durus EasyFinish nécessitent, en outre, moins d’espace de stockage, ce qui élimine le risque de trébuchement, de chute et de coupure typique des armatures en acier. « Ces fibres se prêtent à de nombreuses applications. Nous allons prochainement remplacer un double filet d’armature en acier de 8 mm dans le cadre d’un autre projet. Nous allons donc remplacer 12 kg d’acier par m² par 3 kg de Durus Easyfinish. Les économies de coûts, d’une part, et les gains en matière de durabilité, d’autre part, sont énormes », conclut Steven Anseeuw.