Entrepreneur général couvrant la totalité de la chaîne de valeurs de la construction, eloy se positionne, depuis quelques années, dans la reconversion de friches industrielles. Tout en alimentant ainsi en travail ses équipes sur le long terme, il participe au redéploiement de l’activité économique dans l’ancien bassin sidérurgique de la Meuse. Les projets menés à Haccourt et Engis sont d’ailleurs exemplatifs de ce que peut signifier eloy pour les entreprises à la recherche du terrain idéal pour y développer leur propre activité. C’est ce que nous expliquent François Demez, Développeur de projets, et Lounis Azibi, Responsable Développement durable chez eloy.
« Les bonnes activités au bon endroit », c’est une ligne directrice que tente de suivre eloy dans cette nouvelle voie. Tant le terrain d’une vingtaine d’hectares situé à cheval sur les communes d’Haccourt et de Visé, ancien site de la cimenterie Holcim, que celui de l’ancienne entreprise CEGRAM à Engis, profitent d’une implantation le long d’une voie d’eau. Cette caractéristique est stratégique et elle a motivé la direction d’eloy à acquérir les parcelles pour les (re)développer en vue d’y voir naître de nouvelles activités économiques, plus en phase avec notre époque.
Les deux développements se font main dans la main avec les acteurs locaux et régionaux, mais leur calendrier diffère pour plusieurs raisons. Eloy y déploiera ses différentes compétences en fonction des besoins, de la dépollution du site à la construction de nouveaux bâtiments industriels en passant par la démolition-déconstruction des anciens et les travaux d’infrastructure. Au-delà de ces travaux, eloy peut accompagner les entreprises dans l’obtention de leur permis, un service hautement appréciable de nos jours… François Demez : « Les deux gros défis auxquels est confrontée toute entreprise qui veut s’implanter en Wallonie – et en ce qui nous concerne, en province de Liège, c’est de trouver un terrain, d’une part, et d’obtenir son permis, d’autre part. Dans les deux cas, nous pouvons l’y aider grâce notamment à notre connaissance des tissus économique et politique locaux mais également à l’expérience acquise en développement pour compte propre. »
Le groupe sprimontois a acquis, sur une période relativement courte, une parcelle de plus de 10 ha polluée historiquement afin de contribuer à l’établissement de nouvelles activités industrielles de qualité. Il va débarrasser la commune et la région d’un site problématique – dangereux et occasionnant régulièrement des nuisances – en y déployant les unes après les autres ses différentes compétences en assainissement, déconstruction, infrastructure et construction de bâtiments industriels. Le permis unique pour la première implantation est sur le point d’être déposé, son acquéreur ayant déjà signé. Il faut dire qu’une parcelle rapidement activable en bord de Meuse est chose rare.
Lounis Azibi : « Ce qui est paradoxal, c’est la complexité administrative à laquelle on peut être confronté dans pareil cas. Nous devons dialoguer avec une dizaine d’administrations communales et régionales, en charge de la biodiversité, des infrastructures autour de la voie d’eau, … et qui ont souvent des attentes différentes. Coordonner tous ses points de vue demande de notre part d’entretenir un dialogue permanent avec les différentes autorités et c’est ce que nous nous efforçons de faire. ∂
Le constat est qu’il est aujourd’hui généralement beaucoup plus complexe et coûteux de construire sur une friche industrielle que sur un terrain vierge en rase campagne, alors que le discours politique prône la ‘construction de la ville sur la ville‘ dans le cadre du ‘zéro artificialisation nette’ ! »
Acquis préalablement déconstruit et dépollué, le vaste site (13 ha constructibles sur 20 ha au total) en bordure du Canal Albert à Haccourt constitue pour eloy le laboratoire de sa réflexion sur la meilleure façon de transformer ce qui fut le lieu d’une industrie polluante en écrin pour entreprises actives dans la construction circulaire et bas carbone. Il faut dire que si Holcim y était implanté, le cimentier ne disposait pas d’un accès direct au quai … Tout un travail de viabilisation du site, s’étalant sur 3 ans, est donc nécessaire pour pouvoir accueillir les futures entreprises : une partie du terrain doit être rehaussé et une dalle de quai réalisée, en plus des traditionnels travaux d’impétrants et de voirie. Le permis pour ce faire est en cours d’instruction et le premier coup de pelle est espéré début 2025.
Même si la stratégie sous-jacente est similaire à celle mise en œuvre à Engis, la méthode employée diffère : à Haccourt, eloy a la volonté de co-construire avec toutes les parties prenantes pour positionner le hub au niveau régional, avec notamment un comité d’accompagnement mis sur pied pour la commercialisation du site. François Demez : « Celui-ci permettra entre autres d’être réactif pour évaluer les candidatures d’acquéreurs potentiels par rapport à la ligne de conduite durable et circulaire du projet. Le projet Phénix s’adresse en effet à des entreprises pionnières dans la construction circulaire et bas carbone, s’inscrivant tant dans les objectifs 2050 de l’Europe que dans l’ADN d’eloy. Nous nous efforçons de suivre les règles de l’art en termes de développement de site industriel, en visant de l’emploi de qualité, avec des bâtiments et des industries qui nous semblent sensées par rapport au développement de notre région et à ce que nous voulons léguer à nos enfants. »