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Chantier du Quartier Énée : coactivité maitrisée
Le quartier multifonctionnel de 9 hectares est sorti de terre en à peine un an. (Photo : ICM)

Chantier du Quartier Énée : coactivité maitrisée

Sortir un quartier multifonctionnel de 9 hectares de terre en à peine un an : telle est la prouesse réalisée par les entrepreneurs généraux Nonet S.A. et ICM (Groupe Wanty) avec le projet « Quartier Énée », récemment inauguré. Pour ce projet de grande envergure développé par les promoteurs Mitiska REIM et LCV Real Estate, Nonet s’est chargé de l’aménagement extérieur, de la démolition à la création de voiries, quand ICM s’est attelé à la construction de 3 bâtiments commerciaux du site. Coup de projecteur sur un chantier pas comme les autres, symbole d’une coactivité réussie.

L’entrepreneur général Nonet a débuté sa mission d’aménagement extérieur par la démolition d’anciens bâtiments industriels. (Photo : Nonet S.A.)

Un projet d’envergure et un chantier complexe

Situé en zone péri-urbaine de Gembloux, Quartier Énée accueille un complexe commercial, des établissements Horeca, des loisirs, des bâtiments de bureaux et un espace PME. Le nouveau complexe s’installant sur une ancienne friche industrielle, les entrepreneurs Nonet et ICM ont chacun dû affronter quelques imprévus, comme l’explique Olivier Nulens, gestionnaire de chantier pour l’entreprise Nonet : « Lors des travaux de terrassement, nous avons découvert des massifs en tous genres enfouis dans la terre. Ceci impliquait que les terres de ces zones polluées ne pouvaient plus être utilisées comme terres de remblais, et qu’elles ont également dû être criblées ». 

En outre, les équipes de Nonet ont dû composer avec un planning pour le moins serré, suite à des reports successifs. « Alors que nous devions commencer en novembre 2021, le début du chantier n’a été possible qu’en mars 2022, ce qui nous a demandé une révision en profondeur du planning ». 

Rémy Chatel, gestionnaire de chantier au sein d’ICM, a lui aussi dû composer avec les aléas de ce planning infernal. Il détaille : « Ce fut un chantier très intense, car pour les centres commerciaux, l’agenda est figé. En effet, les cellules commerciales doivent être prêtes aux deadlines prévues, car les enseignes ont, le plus souvent, déjà signé un bail prenant acte ce jour même. Nous n’avions donc aucune marge d’erreur ».

Lors de la phase de terrassement, les équipes de Nonet ont découvert des massifs en tous genres enfouis dans la terre. (Photo : Nonet S.A. )

Ne pas se marcher sur les pieds

Il n’est pas toujours simple pour deux entrepreneurs de travailler simultanément sur un même chantier, aussi grand soit-il. « Pour y parvenir, il n’y a qu’une seule voie : celle de la communication et du compromis. Chacun doit mettre de l’eau dans son vin, pour mettre sur pied la meilleure coordination possible », explique Olivier Nulens. A son collègue d’ICM d’ajouter : « En effet, nous nous sommes efforcés de respecter le travail de l’autre, en nous focalisant sur des zones distinctes en fonction des périodes. Cela évite d’endommager le travail de l’autre. Pour ce faire, nous avions programmé des réunions hebdomadaires, où nous décidions des prochains travaux ».

Enfin, une telle coactivité comporte également son lot de difficultés pragmatiques, par exemple en ce qui concerne les accès des ouvriers et des engins de chantier, ou encore le transport et le stockage des matériaux. « Nous avons pratiquement travaillé en flux tendu, avec des matériaux arrivant sur site le jour même. Ce fut le cas pour l’ensemble de nos éléments préfabriqués comprenant colonnes, voiles, hourdis, ainsi que des poutres de toiture de 35 mètres, qui constituent bien entendu un convoi exceptionnel. C’est une belle satisfaction d’avoir relevé ce défi de taille, de nouveau grâce à une parfaite communication avec les équipes de Nonet », déclare Rémy Chatel.

Le chantier du Quartier Énée constitue un magnifique exemple de coactivité réussie. (Photo : ICM)

Deux acteurs bien armés

Les deux gestionnaires ont souligné l’importance cruciale de disposer d’une main d’œuvre nom­breuse et compétente pour mener à bien un chantier si conséquent. En effet, Nonet dispose d’équipes spécialisées dans chacun de ses pôles d’activités d’aménagement (démolition, travaux de voirie, et impétrants). « Nous pouvons réaliser toutes les missions d’aménagement d’un projet, de A à Z. Pour les promoteurs, les maitres d’ouvrages ou les bureaux d’architectes, cela représente un avantage considérable, car ils n’ont affaire qu’à un seul interlocuteur », confirme Olivier Nulens. 

Même son de cloche chez ICM. L’entreprise basée à Mettet était responsable du gros œuvre fermé de trois larges bâtiments commerciaux du site. Cela comprenait, entre autres, les fondations vissées, la structure portante préfabriquée poteaux-poutres, ou encore la charpente métallique. « ICM est une entreprise de construction globale, spécialisée dans le préfabriqué : nous produisons en atelier tous les éléments constructifs, qui sont assemblés sur site par nos équipes, avec nos propres grues. Nous disposons aussi de notre propre bureau d’études interne, ce qui nous permet de gérer l’ensemble d’un projet de construction. Cette façon de travailler fait partie de notre ADN d’entreprise, et nous sommes fiers de pouvoir mettre l’ensemble de nos compétences à l’œuvre pour un projet, comme ce fut le cas pour Quartier Énée ». 

Une protection de la biodiversité exemplaire

Le projet Quartier Énée se démarque également par son approche environnementale exemplaire. Premièrement, un cours d’eau auparavant enfoui a été restauré pour retrouver l’air libre grâce aux travaux de terrassement. Ensuite, l’aménagement de toitures vertes tout comme la préservation de certaines zones vertes semi-humides ont permis la conservation de la riche biodiversité du site, qui comprenait notamment une espèce d’orchidée endémique et protégée, découverte lors du chantier. Cette découverte a ralenti quelque peu les travaux, mais les entrepreneurs comme les promoteurs ont tout mis en œuvre pour maintenir la biodiversité des lieux. Les acteurs du projet Quartier Énée ont d’ailleurs souligné l’excellente collaboration avec l’antenne locale de l’association environnementale Natagora, ainsi que leur professionnalisme.   

EMS – Tous les réseaux techniques du bâtiment, vite et bien

Un projet comme le quartier Énée à Gembloux demande des entreprises réactives, capables de tenir la date butoir fixée longtemps à l’avance pour l’ouverture des commerces. EMS, d’Izegem en Flandre-Occidentale, est l’une d’elles. Pour le compte du développeur Mitiska Reim, elle a pris en charge les travaux liés aux impétrants et à l’éclairage public.

Marc Segers, gérant d’EMS : « Nous réfléchissons toujours avec le client pour installer les réseaux techniques les mieux adaptés à son projet, de l’électricité au départ de la cabine à haute tension aux réseaux data, en passant par les conduites d’eau sanitaire et de gaz. À Gembloux, nous avons ainsi équipé toutes les unités avec plus de 3 km de câblage électrique partant de trois cabines haute tension, les conduites d’eau de ville et l’alimentation en eau des installations de sprinklage dans chaque unité. Nous nous sommes également occupés du câblage telecom et de l’éclairage des abords et des parkings. Ainsi que, pour la partie retail, de la diffusion musicale et de la surveillance par caméra. L’aménagement intérieur de chaque enseigne a quant à lui été géré par les enseignes elles-mêmes. »

EMS installe toutes les techniques électriques en main d’œuvre propre, et fait appel à des partenaires en sous-traitance pour ce qui est de l’HVAC.  Marc Segers : « Nous avons mené le chantier à Gembloux avec 5 hommes, sous ma coordination, plus quelques sous-traitants locaux comme pour la nacelle élévatrice ou le raccordement agréé des compteurs d’eau. Pour éviter de perdre trop de temps en transport, nous avons même logé à l’hôtel. »

L’ambition de Marc Segers est de travailler plus souvent pour Mitiska, qui s’est montré très satisfait du travail effectué à Gembloux. Marc Segers : « Notre principal atout est de tout mettre en œuvre pour respecter les deadlines, toujours très serrées pour ce genre de projet. À Gembloux, nous avions un problème avec le gestionnaire de réseau ORES, incapable de mettre les cabines HT en service à la date convenue, mais nous avons trouvé une solution pour que l’ouverture des commerces puisse se dérouler malgré tout comme prévu ».    

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