A Liège, les centres sportifs du Blanc Gravier, idéalement situés en bordure du bois du Sart Tilman, n’avaient plus connu de travaux majeurs depuis plus de 30 ans. Un moment en concurrence avec Louvain-la-Neuve pour y implanter un centre pour sportifs de haut niveau, le site liégeois a finalement pu bénéficier de budgets pour être rénové et étendu. Partout, l’entreprise générale Duchêne est sur la balle. Julien Hazée, conducteur de travaux chez Duchêne, présente dans cet article une partie du volet construction, en phase d’achèvement.
Ce chantier, mené pour l’intercommunale Ecetia depuis janvier 2022, est divisé en 4 lots : construction d’un bâtiment de mise en condition physique et d’une cabine électrique (lot 1), couverture métallique d’un demi-terrain synthétique pour le rugby (lot 2), réalisation des abords (lot 3) et réalisation des terrains – naturel et synthétique – de rugby (lot 4). Julien Hazée : « Nous avions en charge le lot 1, mais agissions également en tant que pilote de l’ensemble du chantier, ce qui a demandé pas mal de coordination avec les autres entreprises, en plus de celle de nos propres sous-traitants pour le lot 1. Le chantier a été gelé durant 8 ou 9 mois en raison d’un financement à trouver pour la structure métallique du lot 2. Comme cette structure présente des interfaces avec le bâtiment, nous avons été bloqués. Actuellement, la construction de la structure métallique s’achève et nous allons également pouvoir terminer notre partie. »
Le bâtiment de mise en condition physique est un parallélépipède rectangle de 3 niveaux, dont 1 en sous-sol pour les vestiaires et douches des joueurs et des arbitres, une petite cuisine, un espace buanderie ainsi que le local technique. Le rez-de-chaussée est quant à lui très ouvert pour permettre aux sportifs de s’entraîner à la course et comprend également une zone d’haltérophilie. L’étage est particulier en ce sens qu’il combine locaux de kiné, bureaux, salle de réunion mais aussi jacuzzis et bains tant chauds que froids.
Le local technique au sous-sol abrite l’ensemble des installations techniques du bâtiment, en ce compris celles liées aux jacuzzis et bains, ce qui a demandé une coordination TS non négligeable. Le bâtiment est chauffé par le réseau d’eau surchauffée présent au Sart Tilman.
Si les façades sont constituées en blocs de parement maçonnés, ce qui donne un aspect très brut, le bâtiment a nécessité pour sa construction beaucoup de voiles de béton apparent coulés en place conformément à la vision de l’architecte. Sans être imposant, il contraste avec la légèreté que dégage la couverture métallique extérieure de 53 m de large et 63 m de long. Selon le principe des structures shed, la couverture se compose d’une série de treillis inclinés créant des versants de toiture dans une succession de crêtes et de vallées.
Chaque chantier est différent et constitue en cela un défi. Julien Hazée : « Même si la construction de ce bâtiment ne présentait pas de difficulté technique majeure, c’est l’accumulation de détails qui a créé le défi. Ici, en plus des jacuzzis et bains à l’étage qui constituaient une première pour nous, ce sont essentiellement les raccords entre le bâtiment et la structure métallique couvrant le demi-terrain de rugby qui nous ont forcés à nous mettre régulièrement autour de la table pour trouver des solutions. Tout comme l’escalier métallique de secours qui se poursuit le long de l’étage du bâtiment en faisant office de balcon pour suivre les évolutions des rugbymen sur le terrain couvert. Je tiens à remercier en particulier le maître d’ouvrage, la Fédération Wallonie-Bruxelles – Direction des implantations sportives et l’architecte pour leur collaboration constructive. »
Parallèlement à ce chantier de construction, une autre équipe Duchêne est actuellement à l’œuvre sur le même site pour un important chantier de rénovation de plusieurs halls sportifs datant des années 70, visant à mettre ceux-ci aux normes énergétiques et de confort actuelles. Mais c’est là une autre histoire… Laissons le mot de la fin à Julien Harzé : « Nous sommes très actifs au Sart Tilman. Quand je m’occupais du gros œuvre de ce chantier pour Ecetia, je n’avais que la route à traverser pour rejoindre un autre de mes chantiers : la construction d’un bâtiment de 28 000 m2 pour le CHU… »