Le 28 août dernier s’est tenue, dans le nouveau hall de production du producteur de châssis Wako à Suarlée, la troisième édition du forum Building Culture Namur. Le lieu n’était pas trop vaste pour accueillir les 500 participants venus réseauter et s’informer sur ce que le secteur de la construction fait de mieux à Namur et au-delà. Nous avons demandé à Baptiste Falmagne ce qui fait le succès de l’événement qu’il a co-fondé.
Baptiste Falmagne est étudiant-entrepreneur et vient de finir des études en management à Maastricht. « Avec mon frère, issus d’une famille d’architectes, nous avons été frappés il a quelques années par le dynamisme qui régnait dans la capitale wallonne, où se dressaient tant de grues qu’il était impossible de les compter. Les parcs du BEP étaient pleins à craquer… il y avait quelque chose à faire. Nous nous sommes associés à Verbis Event pour leurs compétences en organisation d’événements. Le forum Building Culture Namur est alors né comme une initiative visant à valoriser le secteur de la construction dans le Grand Namur en mettant en avant les entreprises et les projets de la région. »
L’événement, qui en est à sa troisième édition, a connu une croissance significative en termes de participation et d’impact depuis sa création. L’objectif est de créer un réseau de qualité et de promouvoir les entreprises de construction wallonnes ainsi que les synergies entre les secteurs public et privé.
Le public de Building Culture Namur est composé à 90% d’entreprises du secteur de la construction, avec une forte présence de dirigeants et de décideurs (« C-level »). Baptiste Falmagne : « La qualité de notre réseau est un atout fort apprécié des participants, qui se retrouvent entre directeurs généraux et directeurs commerciaux. »
Autre point positif à relever : les entreprises partenaires de l’événement, exclusivement namuroises et fières de l’être lors de la première édition, ont été rejointes par d’autres venues d’ailleurs comme le groupe Wanty/Ronveaux/ICM ou Zabra, sensibles à l’attractivité de la capitale wallonne.
Les talks présentés à Building Culture séduisent par leur valeur informative, loin de toute visée commerciale. Un même thème – cette année la problématique de l’énergie – a été abordé sous l’angle de trois métiers : le promoteur Thomas & Piron avec le projet « Parc d’Enhaive », l’entrepreneur MeccaBuild avec la construction hors site et l’ingénieur BSolutions avec le réseau de chaleur INOVYN. Dans un deuxième temps, Hugues Kempeneers, Directeur général Embuild Wallonie, a présenté des perspectives pour le secteur de la construction en attirant l’attention sur la nécessité de renforcer les partenariats public-privé afin de construire des logements abordables et accélérer le rythme des rénovations énergétiques. Le troisième moment fort de l’événement était consacré au secteur public. Maxime Prévot devait partager sa vision de développement de la région namuroise à l’horizon 2030 mais, nommé Médiateur royal, il en a été empêché. Les organisateurs l’ont remplacé au pied levé par une intéressante présentation de la candidature namuroise au titre de Capitale européenne de la Culture 2030, par Laura Latour. Celle-ci a ensuite passé la parole à Renaud Degueldre, Directeur du BEP Namur, pour une intervention remarquée qui a mis en lumière les défis liés à l’équilibre entre développement économique et préservation de l’environnement, et ce dans une région dépourvue de friches industrielles.
Depuis cette 3e édition, les organisateurs se sont entourés d’un advisory board pour encore mieux être à l’écoute de ce qui vit dans le secteur. Baptiste Falmagne : « Building Cuture résonne vraiment comme un écho à leur message, qui est de dire que la construction mérite mieux que l’image négative qu’on lui donne parfois et que les acteurs du secteur peuvent être fiers de leurs réalisations, qui plus est dans une ville comme Namur, traditionnellement assez discrète. Je remercie toutes celles et ceux qui ont contribué au succès de l’événement, en particulier nos partenaires, les membres de l’advisory board et tous les participants. Je leur donne rendez-vous l’année prochaine, pour une édition toujours plus qualitative. »