Avancée importante de ces dernières années, des revêtements semi-rigides pouvant supporter une charge plus lourde sont arrivés sur le marché. Ceci, bien entendu, sans perdre les avantages essentiels des revêtements semi-rigides : le non-emprisonnement du sol et la perméabilité à l’eau.
« La demande de revêtements semi-rigides supportant de plus lourdes charges est venue de l’un de nos clients », explique Klaas Koers, directeur de Koers bvba, une entreprise spécialisée dans la séparation et la transformation des déchets en matériaux durables pour la construction de routes et le génie rural. Il y a environ cinq ans, les fonctionnaires de Großenkneten, en Allemagne, ont signalé que les chemins de campagne de leur commune avaient été complètement détruits à cause d’un trafic agricole intense. Ils voulaient savoir si Koers disposait d’un revêtement semi-rigide combinant les avantages d’une bonne perméabilité et d’un entretien bon marché, tout en gardant une capacité portante élevée. Un nouveau revêtement semi-rigide a alors été développé en laboratoire par Koers, sur base d’une ligne de produits existante, DurEko-mix BIO. Il s’agit d’une combinaison de plusieurs sortes de pierres dures et de biopolymères qui offre d’excellentes propriétés durables ainsi qu’une capacité de charge beaucoup plus élevée. Le produit convient à des charges par essieu de 10 à 15 tonnes. De nombreux kilomètres de routes agricoles ont été construits et ils donnent depuis entière satisfaction.
Puisque DurEko-mix BIO est surtout utilisé en environnement rural, il est important que la couche supérieure ait un aspect naturel. On a également veillé à ce que le mélange soit composé de telle manière que le chemin ne se désagrège pas. La particularité de cette nouvelle génération de revêtements semi-rigides est que les polymères utilisés, lorsqu’ils entrent en contact avec l’eau, restaurent le liant dans le matériau. Cela donne à ce dernier une capacité d’autoréparation, ce qui le rend relativement peu coûteux à entretenir. Klaas Koers : « Nous conseillons toujours à nos clients de retraiter de tels chemins avec le polymère après un certain temps. Le chemin peut ainsi être à nouveau résistant pendant plusieurs années, nous le savons par expérience. »
Koers a récemment réalisé un projet très spécial aux Pays-Bas. Il s’agissait d’une étroite route asphaltée, empruntée par un important charroi agricole et par de nombreux camions. Résultat : on roulait très souvent sur les bas-côtés de la route, qu’il fallait régulièrement réparer. La commune avait essayé de renforcer ces zones de manière traditionnelle, mais cela s’était avéré peu utile en raison du sol meuble et des lourdes charges. Après avoir discuté avec la commune, Koers a trouvé une solution en installant des revêtements semi-rigides sur les bas-côtés. Ceux-ci donnent satisfaction car ils restent stables et on ne note quasiment plus aucun dégât. Et si le matériau commence à s’affaisser après un certain temps, on peut le reconstituer rapidement et facilement. Un effet secondaire positif, auquel personne n’avait pensé, est que cette nouvelle couche supérieure sur les bas-côtés semble ralentir la vitesse des usagers…
Les chemins de sable et de terre sont également importants d’un point de vue culturel et historique. A la campagne, la plupart des chemins de terre ont été asphaltés et ont ainsi perdu leur caractère naturel dans le paysage. Aujourd’hui, la politique des communes et des organisations actives dans le patrimoine est de préserver dans la mesure du possible les chemins de terre existants.
Klaas Koers : « Notre entreprise est devenue très active dans ce domaine ces dernières années grâce à un sable hydraulique spécial que nous avons développé pour les chemins de terre et de sable. Avec le sable hydraulique, vous préservez le caractère du chemin, tout en minimisant ses désavantages. » Le chemin ne se transforme plus en une mare de boue, il n’y a pas de sable meuble et il bouge à peine lorsque vous passez dessus. L’ancien chemin est fraisé à environ 25 cm de profondeur, puis le sable existant est mélangé avec du sable hydraulique. La route est ensuite reprofilée et le sable est compacté. « Le sable hydraulique est un bel exemple de la façon dont nous voulons travailler en tant que développeur et producteur. Nous voulons fabriquer des produits pertinents, nous transformons autant que possible des matériaux recyclés et nous nous assurons qu’ils répondent à des exigences de durabilité élevées en matière de production et de mise en œuvre », conclut Klaas Koers.