Le futur poste avancé du Service d’incendie et d’Aide Médicale Urgente (SIAMU) viendra s’installer à côté de la caserne existante, à deux pas de la station de métro Delta. Le bâtiment existant, construit en 1980, ne répond plus aux besoins des pompiers. Il souffre de problèmes d’habitabilité, de sécurité et génère un lourd impact environnemental. Vétuste et trop petit pour couvrir efficacement la zone, le complexe et ses équipements doivent être remplacés.
Avec une superficie de 2.700 m2, contre 800 m2 actuellement, la caserne sera voisine de l’ancienne pour en conserver l’excellente localisation.
Karine Lalieux, Ministre fédérale des pensions en charge de Beliris, se réjouit : « Dans ce quartier en évolution, la nouvelle caserne vient renforcer la sécurité incendie et le service médical urgent de la zone. Les pompiers seront aussi ravis de profiter d’une installation à la pointe de la technologie qui respectent leurs besoins, tant pour les interventions que les gardes. »
« Les dossiers prennent forme », se réjouit Pascal Smet, Secrétaire d’état en charge du SIAMU. « On connait le projet de déménagement de la caserne Heliport à Tour et Taxis et celui visant à construire une nouvelle caserne à Anderlecht. Avec ce nouveau centre avancé, nous prouvons la réalité de notre engagement pour offrir une infrastructure adéquate à nos pompiers. Ainsi, dans les années à venir, tous les postes avancés seront rénovés. Delta sera lui déplacé et reconstruit : une opération menée par la Région avec le soutien du Fédéral ».
Pierre Menu, Commandant en second des Pompiers de Bruxelles, ajoute : « Ce projet de caserne trouve le juste équilibre entre le confort des équipes, l’efficacité de leur travail et la facilité d’entretien. C’est aussi un engagement environnemental de la part des Pompiers de Bruxelles. Le bâtiment répondra aux exigences de construction durable et sera beaucoup moins énergivore. »
Les espaces de vie et de travail offriront plus de confort, un environnement de travail sain et une efficacité accrue de fonctionnement. Le bâtiment s’intègrera dans son environnement naturel en préservant l’aspect vert du campus universitaire. Sa disposition préservera aussi la zone plantéeà l’arrière de la parcelle pour permettre aux pompiers de bénéficier d’un peu de verdure et d’une plus grande intimité.
Pour préserver la zone verte autour du site, les activités se répartissent sur 5 niveaux : une cour intérieure, 2 garages avec portes sectionnelles et une zone de décontamination au rez-de-chaussée, des vestiaires civils et opérationnels pour les tenues d’intervention au 1er étage, des lieux de vie, bureaux et salles de réunions au 2e étage, des locaux de sport et loisirs au 3e étage et des locaux techniques au 4e étage.
Le calendrier du projet, mené en collaboration entre Beliris et le SIAMU, estime la réception du permis en 2021 et le début des travaux pour l’année 2022.
Le projet prend en compte tant les exigences techniques d’optimisation des départs en intervention que le bien-être des équipes qui vivent dans la caserne. Les pompiers profiteront d’une grande cuisine, de sanitaires pour hommes et femmes, des chambres de deux personnes en remplacement des dortoirs, d’une buanderie, d’une salle de sport et de fitness…
Un élément notable du projet est la mise en place de deux circuits spécifiques pour les retours de missions : un pour la décontamination après incendie et un autre pour la désinfection des équipes et du matériel d’aide médicale urgente. La décontamination après incendie est depuis plusieurs années une préoccupation majeure du SIAMU. En effet, lors d’un incendie, le personnel d’intervention entre inévitablement en contact avec une grande variété de substances dangereuses qui peuvent se fixer aux vêtements et aux équipements. Des recherches internationales à grande échelle ont montré que cette pollution constitue un risque encore sous-estimé pour la santé. Ces nouvelles installations permettront de réduire la durée d’exposition aux substances nocives et faciliteront l’entretien et la manipulation des vêtements et de l’équipement contaminé.
Par ailleurs, depuis le début de la crise de la covid-19, les procédures d’intervention et de désinfection des ambulances ont subi un grand nombre de changements. Les mesures d’hygiène ont été drastiquement renforcées pour protéger à la fois les équipes et les personnes prises en charge. Le projet de nouvelle caserne prévoit donc d’aménager des espaces spécifiques pour une désinfection complète au retour des missions d’ambulances.
Une tour d’exercice sera par ailleurs intégrée au bâtiment. Les pompiers pourront s’y entrainer et simuler les approches d’un bâtiment avec différents types de châssis et balcons. Les installations seront également sécurisées grâce à l’installation de caméras de sécurité, à un contrôle d’accès et une cour clôturée.
La nouvelle caserne anticipe aussi les besoins futurs du quartier avec la création d’un espace de vie pour 16 pompiers pouvant être augmenté à 20 avec une ambulance et un véhicule incendie supplémentaire.
Un des objectifs principaux dans la conception de la caserne est de créer un bâtiment efficace, compact et peu énergivore, notamment grâce à l’installation de panneaux photovoltaïques et d’une pompe à chaleur air/eau.
Toutes les toitures, y compris la structure du parking, seront verdurisées. On retrouvera des toitures vertes intensives et extensives dotées d’une couche de rétention d’eau de 6 cm d’épaisseur. Ceci permettra le tamponnage d’eau de pluie ainsi qu’un entretien plus facile des plantations, nécessitant moins d’arrosage en été.
Les plantations existantes, faites de rejets, d’espèces invasives et d’arbres malades, notamment en raison d’un sol pauvre, seront requalifiées pour favoriser la biodiversité. La qualité du sol sera améliorée par l’apport d’une couche arable plus riche en nutriments et l’aération des terres. Le chantier prévoit un défrichage pour créer un écosystème robuste et durable qui nécessite peu d’entretien.
Le traitement de l’eau est également essentiel dans ce projet. Une zone d’infiltration naturelle sera créée. L’eau de pluie alimentera l’arrosage des plantes tandis que les eaux des douches alimenteront les WC. Objectif : éviter au maximum le rejet à l’égout.
Situé à moins de 50 m d’une station de métro, ce projet mise aussi sur la mobilité. La cour et l’accès au bâtiment seront aménagés pour faciliter l’accès au boulevard pour les véhicules d’intervention difficiles à manœuvrer. Un parking, conçu principalement pour les véhicules de service, s’implantera dans un talus pour conserver la continuité des plantations. Les piétons et cyclistes accèderont au bâtiment aisément et profiteront d’un parking vélo couvert, suffisant pour tous les travailleurs. Les personnes à mobilité réduite pourront accéder à l’ensemble du bâtiment et bénéficieront d’un emplacement de parking réservé. Enfin, le projet prévoit l’installation de bornes de recharge pour véhicules électriques.