À Kapellen, une commune dans la Campine anversoise, on s’active à la réalisation d’un projet de nouvelle construction pour Meyvis. Sur le site, qui abritait jadis le garage Citroën, 30 nouveaux appartements seront construits. Le projet est un concept de l’architecte Stijn Mertens et une réalisation du maître d’ouvrage Hooyberghs (B&R Bouwgroep d’Arendonk). L’association momentanée Smeyers – Van Rooy – Aertssen a les connaissances et l’expérience utiles pour gérer les travaux d’assèchement (y compris l’étude conceptuelle), de soutènement et de terrassement. “
Spatialité, finition et efficacité énergétique sont les grandes priorités du projet Meyvis. Les nouveaux appartements seront tous équipés de pompes à chaleur, d’un chauffage par le sol et d’un système de ventilation moderne afin de limiter la facture énergétique. « Le niveau énergétique E20 permet à tous les logements d’être BEN et de bénéficier d’une taxe immobilière réduite pendant cinq ans », nous dit-on. Tous les appartements auront des terrasses spacieuses et ensoleillées. Le choix s’est résolument porté sur des techniques durables et une finition de qualité.
Mais avant de poser la première pierre de ce beau projet, il faut préparer le terrain. À cet égard, il a été fait appel aux expertises spécifiques de Smeyers, Van Rooy et Aertssen qui se sont regroupés dans une association momentanée. « Smeyers se charge de l’assèchement, Van Rooy s’occupe des travaux de soutènement et Aertssen du terrassement », précise Bert Creve, operational manager chez Smeyers. La tâche est complexe. Il faut réaliser une fosse de construction mais aussi assainir le site car il est pollué. Smeyers s’est occupé de l’ensemble de l’étude. « Nous pouvons faire appel à notre bureau d’études pour élaborer un concept d’assèchement et préparer la demande de permis pour le client. »
L’étude a révélé qu’il ne s’agirait pas d’un assèchement standard. Bert Creve : « Pour limiter le débit et l’étendue de la contamination, il est recommandé de placer un mur de soutènement étanche à l’eau autour de la fosse. On injecte ensuite du verre soluble dans le sol pour retenir l’eau et limiter la nappe phréatique dans la fosse. L’écran de rétention d’eau a été construit par Van Rooy à une profondeur de 12,5 m. L’injection de verre soluble dans ce type de sol est relativement unique. Les travaux seront prochainement lancés et les tests réalisés au préalable seront mis en pratique. L’assainissement est également géré par l’association momentanée qui fait en sorte que la fosse soit prête pour le maître d’ouvrage. »
Mi-avril, Van Rooy lançait la réalisation du mur cutter soil mix, qui consiste à découper la terre en place et à la mélanger à de l’eau/du ciment. Après le durcissement, on obtient des panneaux qui forment ensemble un mur souterrain. Ce mur sert d’écran de rétention à l’eau et à la terre. « On réalise d’abord la rétention d’eau, puis on injecte le verre soluble et l’assèchement commence », explique Tim Eggermont, discipline manager foundations chez Van Rooy. « Bien que chaque partie de l’association momentanée possède une expertise spécifique, nous avons régulièrement discuté du dossier ensemble. Ce n’est qu’ainsi que nous obtenons les meilleures solutions, tant en termes de fondations que d’assèchement. Smeyers a élaboré le concept et nous avons examiné ensemble la faisabilité. »
Van Rooy s’est chargé de l’étude de stabilité. Au total, il s’agit d’environ 2000 m² de soil mix, réalisé sur une longueur de 162 ml et une profondeur de 12,5 ml. 10 tonnes d’acier d’armature sont nécessaires et Van Rooy réalise également les ancrages et micropieux. Bref, des fondations complètes. Bert Creve : « Quand on utilise du verre soluble, on ne peut pas placer n’importe quel type d’assèchement et il faut tenir compte de certaines conditions strictes. Par exemple, la profondeur de l’assèchement est très importante et il faut maintenir une distance suffisante par rapport à l’injection. Les débits pompés doivent être augmentés progressivement pour limiter le risque de colmatage. Ce sont des paramètres qu’il faut suivre de près. Pour garantir l’efficience, nous travaillons avec un assèchement horizontal et non vertical. »
Dans ce projet complexe, les compétences de Smeyers et de Van Rooy – qui font tous deux partie d’Aertssen Group – sont mises en valeur. Bert Creve : « La combinaison de diverses techniques a permis de réaliser ce projet dans le cadre du permis. Le concept est donc primordial. Et le fait d’avoir tout en mains est un grand atout. Nous avons notre propre bureau d’études et de vastes connaissances pour combiner les techniques et proposer ainsi une solution prête à l’emploi. Ces techniques sont peu familières aux entrepreneurs traditionnels. » Tim Eggermont confirme : « Le fait que toutes les parties appartiennent au même groupe rend l’association momentanée plus flexible dans la planification et la couverture des risques. Cela profite à tout le monde. »