En Wallonie, BESIX Unitec dispose depuis peu de personnel spécialisé dans le renouvellement de la signalisation pour Infrabel, qu’il s’agisse de projets de modernisation d’installations existantes ou de pose de signalisation pour de nouvelles voies. C’est ce dernier cas de figure qui a occupé Dario Cavan, chef de projets chez BESIX Unitec, et son équipe entre fin avril et fin août, sur la ligne 162 à hauteur de Libramont. Des travaux de routine pour cette équipe expérimentée, mais qui doit malgré tout se plier aux contraintes propres à ce type de chantier.
Heureusement, Dario Cavan connaît le sujet comme personne. Il a longtemps travaillé chez Infrabel et TUC Rail avant d’intégrer en 2019 Appermont Gebroeders, société spécialisée en travaux de signalisation ferroviaire et principalement active en Wallonie. Cinq ans plus tard, celle-ci était rachetée par BESIX, qui ne disposait pas encore de personnel propre rompu à cette spécialité et cherchait à étendre son réseau de compétences en Wallonie.
Dario Cavan explique en quoi ont consisté les travaux à Libramont : « Un appareil de voie récemment posé va donner accès à une nouvelle bifurcation sur cette ligne fort fréquentée, nécessitant l’installation d’une signalisation dédiée. La mise en service des nouveaux équipements est prévue les 24 et 25 août. Nos travaux ont consisté, en gros, à fabriquer les socles de loges pour l’alimentation des signaux, poser les caniveaux pour les câbles reliant les armoires électriques, poser les signaux, réaliser des traversées sous voies, tirer des câbles, … Cela demande pas mal de compétences, en petit génie civil, en électricité, … »
« Il faut aussi pouvoir jongler avec des coupures de voies qui sont de plus en plus difficiles à obtenir, et qui impliquent des temps de travail quand même assez réduits. Nous travaillons en effet après le passage des derniers trains, aux alentours de minuit. Des agents Infrabel doivent alors se déployer pour appliquer les mesures de sécurité et nous protéger. »
Au niveau des contraintes moins prévisibles, les conditions climatiques capricieuses durant la période de travaux ont demandé de jouer avec le planning et de s’adapter au jour le jour. « Et quand ce n’étaient pas les conditions climatiques, c’était l’approvisionnement en matériel qui avait du mal à suivre, car plus personne ne fait du stock. »
Les moyens mis en œuvre comprenaient des grues rail-route. « Ce sont des grues sur pneus qui sont adaptées avec deux bogies à l’avant et à l’arrière pour pouvoir emprunter les rails. On utilise principalement ces grues rail-route pour la réalisation de traversées sous voies, la pose de chambres de visite, le tirage de câbles et le pose des signaux. »
En Flandre, BESIX Unitec est largement active, dans de nombreux domaines comme la pose de conduites de gaz ou de fibre optique. Ce n’était pas encore le cas en Wallonie. L’acquisition d’Appermont Gebroeders puis, plus récemment encore, des sociétés du groupe namurois T.F.C., a changé la donne. Cela permet à BESIX de décrocher des contrats-cadres pour les différents opérateurs de réseaux d’énergie et de télécommunication, en formant des associations momentanées entre ses différentes sociétés. Le géant belge de la construction et des infrastructures continue donc à tisser sa toile pour étendre son réseau en Wallonie.