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Un train-usine géant pour renouveler une ligne à grande vitesse
Du 12 au 30 août, l’une des deux voies de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) entre Bruxelles et la frontière française a été entièrement rénovée sur une distance de 17,6 km.

Un train-usine géant pour renouveler une ligne à grande vitesse

Du 12 au 30 août, l’une des deux voies de la ligne à grande vitesse (LGV) entre Bruxelles et la frontière française a été entièrement rénovée sur une distance de 17,6 km à l’aide d’un train de travaux d’un kilomètre de long. L’entrepreneur ferroviaire en charge était Swietelsky Rail Benelux, qui a déployé son « usine sur roues » pour ces travaux : le train de renouvellement RU 800 S. Il a été suivi par la bourreuse 4X, le train de mesure EM-SAT et le BDS pour amener la voie à son emplacement exact. La première phase d’un projet de quatre ans s’est ainsi achevée en beauté. Ce projet s’inscrit dans le cadre du renouvellement décennal de l’ensemble de la ligne 1.

Pour mener à bien cette opération, Swietelsky s’est appuyé sur un véritable champion de la discipline : un train de travaux autrichien de plus d’1 km de long et de 4000 tonnes.

Inaugurée en 1997, la LGV1 est la doyenne du réseau ferroviaire belge à grande vitesse. Chaque jour, une centaine de trains l’empruntent à 300 km/h pour relier Belgique et France, dans un parcours qui mène certains d’entre eux vers la Grande-Bretagne, les Pays-Bas ou l’Allemagne. Afin de garantir la performance de cette infrastructure fortement sollicitée et, plus globalement, la compétitivité du rail en Europe, Infrabel vient de donner le coup d’envoi à un chantier majeur de renouvellement de ses différents composants. Il sera échelonné sur une dizaine d’années. La première phase – un tronçon de 17,6 km entre Tourpes (Leuze-en-Hainaut) et Brugelette – a démarré tôt le matin du 12 août. Elle a imposé une interruption totale du trafic, dans les deux directions, jusqu’au 30 août. 

L’entreprise ferroviaire Swietelsky a déployé son « usine sur roues » pour ces travaux : le train de renouvellement RU 800 S, suivi de la bourreuse 4X, du train de mesure EM-SAT et du BDS pour amener la voie à sa position exacte.

90 techniciens au travail 24h/24

Au total, Swietelsky et ses sous-traitants ont installé pas moins de 35,2 km de rails, environ 30 000 traverses et tamisé 45 000 tonnes de ballast sous les voies. Pour mener à bien cette tâche, Swietelsky a pu compter sur l’aide d’un véritable champion dans cette discipline : le RU 800 S, un train de travaux autrichien. D’une longueur de plus d’un kilomètre et d’un poids de 4000 tonnes, ce train de travaux peut être utilisé dans les grands chantiers ferroviaires de toute l’Europe. Ce n’est que la deuxième fois que ce train est utilisé sur le réseau ferroviaire belge.

Pas moins de 20 techniciens opèrent ensemble ce train qui renouvelle jusqu’à 250 mètres de voie par heure.

250 mètres de voie par heure

Ce train Swietelsky est équipé d’une unité de renouvellement de 200 m de long en son milieu. Celle-ci écarte les rails, soulève les vieilles traverses et extrait le vieux ballast pour le tamiser ensuite. Dans le même mouvement fluide, le train nivelle et laboure le sol afin de pouvoir y poser les nouvelles traverses et répandre le ballast nettoyé. Les rails sont ensuite repositionnés. Pas moins de 20 techniciens opèrent ensemble ce train qui renouvelle jusqu’à 250 m de voie par heure.

Compte tenu de l’ampleur des travaux et pour assurer la sécurité du personnel, la décision a été prise de suspendre complètement le trafic jusqu’au petit matin du 30 août. Gertjan van Niftrik, de Swietelsky, explique : « Les défis de cette phase étaient de taille : une zone étendue avec peu de points d’accès, une petite fenêtre pour les grands mouvements logistiques, une voie parallèle sous tension et une variété de nationalités et de langues qui devaient toutes travailler ensemble. »

Au total, Swietelsky et ses sous-traitants ont installé pas moins de 35,2 km de rails et environ 30 000 traverses.

Des travaux étalés sur 10 ans

La LGV 1 devrait être remise à neuf d’ici 2035. Cela impliquera du travail de nuit, imperceptible pour les voyageurs, et des coupures planifiées du trafic chaque été à raison, en moyenne, d’une quinzaine de jours par an. Le budget total de ces travaux se monte à 310 millions d’euros, inscrit dans le plan pluriannuel d’investissement d’Infrabel approuvé en décembre 2022 par le Gouvernement fédéral.

Pour le compte d’Infrabel, Swietelsky Rail Benelux renouvellera un autre tronçon d’environ 13 km en 2025. « Swietelsky se profile comme un partenaire idéal pour de tels projets. Nos grands atouts sont des machines hyperperformantes avec un rendement élevé, un personnel de qualité avec une connaissance approfondie de leurs propres machines, une préparation jusque dans les moindres détails et une équipe de projet motivée qui tire les différentes parties vers le haut », conclut Gertjan van Niftrik.  

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