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Investir les toits
À Charleroi, Decathlon a aménagé le toit de son nouveau magasin en terrains de sport. (Photo : AAO en partenariat avec NP_BRIDGING).

Investir les toits

Aujourd’hui, chaque mètre carré compte. Il est de plus en plus question d’utilisation raisonnée de l’espace disponible. Le toit ne peut donc plus être considéré comme une surface perdue, ne servant qu’à protéger le bâtiment des intempéries. Il s’agit d’exploiter la toiture pour en faire une surface productive ou de détente. La prochaine édition du Belgian Roof Day, le 26 novembre, permettra sans aucun doute de découvrir plusieurs innovations dans le domaine.

Une toiture plantée de sédum est un plus pour l’isolation du bâtiment, l’esthétique et la biodiversité. (Photo : Pixabay)

Les toitures vertes ont le vent en poupe. Pas seulement pour leur côté esthétique et leur pouvoir isolant, mais également pour leur apport à la biodiversité, particulièrement en ville. Intensif ou extensif, praticable ou non, décoratif ou nourricier, les possibilités sont nombreuses, de la simple toiture plantée de sédum à la ferme urbaine. Et saviez-vous qu’il existe également des systèmes de toiture végétalisée pour les toits en pente ?

Prolonger la cafétéria de votre entreprise à l’extérieur est l’une des possibilités offertes par une terrasse en toiture. (Photo : Pixabay)

Praticable

Terrasse avec vue, parking, terrain de sport, voire cour de récréation… le toit plat praticable peut servir à tout ou presque.

Sans voir forcément les choses en aussi grand que dans le complexe résidentiel Skovbrynet à Lyngby au Danemark, où 7300 m² d’espaces verts ont été plantés sur le toit du bâtiment, on peut facilement proposer un chemin de promenade en toiture, offrant de magnifiques vues, comme cela a été fait tout récemment sur l’espace Confluence à Namur (voir en pages 8-11). 

Mieux encore, pourquoi ne pas aménager le toit de votre entreprise en terrain de sport ? C’est ce qu’à fait la chaîne Decathlon pour son magasin de Charleroi. Pas moins de cinq terrains de padel et cinq terrains de football ont été installés sur son toit et de 1500 à 2000 visiteurs les utilisent chaque semaine. 

Et pourquoi pas une cour de récréation sur le toit d’une école ? Moyennant évidemment tous les dispositifs pour garantir la sécurité des enfants. C’est notamment ce qu’a proposé avec succès Label architecture pour l’agrandissement d’une école dans un quartier densément peuplé de Saint-Josse-ten-Noode.

Plus prosaïquement, le toit d’un bâtiment commercial peut être aménagé en parking à ciel ouvert. Une toiture-parking permet d’épargner une importante surface au sol tout en garantissant un espace de stationnement sûr pour les travailleurs et les visiteurs du bâtiment. Et que dire de la piste légendaire de Fiat sur le toit de son ancienne usine à Turin ? Elle permettait au constructeur automobile de tester les nouveaux modèles en toute discrétion. Signe des temps, elle vient d’être transformée en immense jardin suspendu…

À Lyngby (Danemark) il est possible de se promener sur le toit végétalisé de ce complexe résidentiel. (Photo : Perfekta PR & Eurotag Danmark A/S)

Non praticable

S’il n’est pas praticable, le toit plat peut au moins accueillir des panneaux photovoltaïques. et contribuer à la réduction des îlots de chaleur urbains grâce à un revêtement dont le pouvoir réfléchissant, appelé aussi albédo, est plus élevé que celui d’une toiture bitumineuse classique, diminuant ainsi la chaleur sur la toiture.

On n’insistera jamais assez sur l’importance de l’isolation du toit plat pour les performances énergétiques globales du bâtiment. Plus il y a d’isolation, plus un bâtiment est économe en énergie. C’est notamment à ce prix que le plus grand entrepôt de chocolat du monde, celui de Barry Callebaut à Lokeren, est le premier de cette taille en Belgique à arborer le certificat BREEAM Outstanding. 

Il existe même des systèmes de toiture végétalisée pour les toits en pente. (Photo : Groendak bv)

Extension verticale

Enfin, pour participer intelligemment à la densification des centres urbains, une rehausse ou surélévation d’un immeuble existant est un bon plan. Une telle extension verticale est intéressante lorsque la surface du terrain n’est pas suffisante pour une extension horizontale ou que les propriétaires ne souhaitent pas sacrifier une partie de leur jardin. Ajouter un étage à son bâtiment permet en outre d’en améliorer la performance énergétique tout en proposant de nouveaux et spectaculaires points de vue. En raison de sa légèreté, le bois est un matériau fréquemment utilisé pour de telles surélévation.  

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