Chaleur, sécheresses, inondations, tempêtes, … Malgré les indispensables efforts de réduction des émissions de CO2, le changement climatique est inéluctable et ses effets se font clairement et de plus en plus fréquemment sentir, entre autres sur nos infrastructures.
Il est important de bien apprécier les risques climatiques auxquels elles sont exposées, tant dans la conception des nouveaux projets que dans la gestion des infrastructures existantes. C’est non seulement essentiel pour préserver le substrat du bon fonctionnement de notre société et de notre économie, mais aussi rationnel au regard des coûts engendrés par les détériorations consécutives aux phénomènes climatiques. Diverses solutions existent en fonction du contexte. A côté de l’adaptation des infrastructures au climat, l’enjeu aussi est de développer des infrastructures qui apportent de la résilience à leur environnement naturel et bâti. La question de l’adaptation climatique des infrastructures est donc indissociable de la politique d’aménagement du territoire.
Comme d’autres ailleurs, les autorités wallonnes sont confrontées à cette nécessité pressante. Le Gouvernement wallon a décidé en décembre dernier d’une enveloppe de plus de 25 millions d’euros afin de lancer une dynamique d’adaptation au niveau de la stratégie et de la méthodologie de l’ensemble des projets du SPW Mobilité et Infrastructures. Selon le Ministre de la Mobilité, des Infrastructures et du Climat, Philippe Henry, « Il s’agit d’améliorer l’entretien et la durée de vie de nos infrastructures, de les renouveler en réduisant les coûts de conception, de production et de réalisation, de diminuer leur impact sur l’environnement mais aussi de prévoir des études pour anticiper au mieux les risques. Cela représente un grand changement dans les méthodes de travail des divers intervenants, qu’il s’agisse des administrations régionales ou locales, du secteur de la construction, des bureaux d’étude, ainsi que dans le comportement des usagers ».
Clairement, les bureaux d’ingénierie ont un rôle clé à jouer dans ce domaine. Le moment est venu de systématiser, de partager les connaissances et de coopérer pour changer les choses, en matière de résilience climatique et plus généralement dans les thématiques de durabilité des infrastructures (décarbonisation, circularité, protection de la biodiversité, etc.).