Avec la campagne « Action Réaction », le secteur entend jouer sur ses avantages pour attirer de nouveaux talents
Sigma est la branche de la fédération TRAXIO qui s’occupe des importateurs belges de matériel pour le génie civil, la construction et la manutention. Une branche en plein essor, puisque, entre 2012 et 2019, le chiffre d’affaires des entreprises de son secteur a enregistré une augmentation moyenne de 40 %. Deux années « COVID » ont ensuite freiné cette progression, mais le secteur a rapidement retrouvé son niveau d’avant la pandémie, aidé par d’immenses projets d’infrastructure (p. ex. la liaison Oosterweel) et l’explosion de l’e-commerce. Malgré cette croissance, les membres de Sigma font face à une pénurie structurelle de personnel technique. Si les plus petites entreprises comptent deux ou trois postes vacants, les plus imposantes en dénombrent parfois une cinquantaine. Sigma a donc décidé de présenter et de promouvoir les atouts uniques du secteur, tels que l’innovation, la flexibilité, la diversité et l’autonomie sur le site internet https://actionreaction.sigmafederation.be/, qui sera fin prêt le 15 juin.
Un nombre record de postes vacants
Pourtant partenaires essentielles des secteurs de la construction, du transport et de la logistique, les entreprises membres de Sigma sont toutes confrontées à un cruel manque de personnel. La situation est particulièrement critique du côté des profils techniques, avec un nombre de candidats qui fond à vue d’œil, et des entreprises dont les offres d’emploi restent parfois sans réponse pendant des mois.
Sigma, la fédération belge des représentants généraux de matériels pour les travaux publics et privés, le bâtiment et la manutention, compte 70 membres qui emploient au total 3 100 personnes et génèrent à elles seules un chiffre d’affaires de 1,7 milliard d’euros. La fédération compte deux sections : la section « Manutention » (chariots élévateurs à fourche, chariots de magasinage…) et la section « Génie civil/Construction » (excavatrices, pelles de manutention, bulldozers, asphalteuses…). Cette dernière compte en outre une sous-section « Générateurs » et une sous-section « Coffrage ».
Ces membres totalisent actuellement quelque 500 postes vacants, soit deux fois plus qu’en 2020. En 2021, le taux de vacance d’emploi (le nombre de postes vacants sur 1 000 postes) au sein du secteur s’élevait à 12, alors qu’il n’était que de 4,3 (presque trois fois moins) à l’échelle de toute la Belgique.
David Vandermeulen, président de la section « Génie civil/Construction » : « Dans notre secteur, le métier de technicien d’entretien est en pénurie depuis plusieurs années déjà. Le nombre de techniciens à la recherche d’un emploi est très faible, et il s’agit bien souvent de personnes très peu formées qui sont sans emploi depuis un certain temps et ne disposent pas de l’expérience nécessaire. C’est pourquoi de nombreuses entreprises investissent dans des formations en interne, pour pouvoir embaucher des candidats moins expérimentés. »
Hugues van Espen, président de la section « Chariots élévateurs » : « Les études indiquent que les jeunes qui sont intéressés par les métiers techniques recherchent surtout un emploi stimulant et varié qui leur permette de travailler de manière autonome. Or, ce sont précisément les points forts de notre secteur. Après une formation en interne, les techniciens ont accès à toutes sortes de postes où ils peuvent faire la différence grâce à leur expertise. Ils réparent des machines cruciales pour la réalisation de chantiers de construction ou de projets logistiques. »
Le secteur est encore trop souvent victime d’anciens préjugés qui le dépeignent comme un secteur peu stimulant et peu innovant. Pourtant, la réalité est tout autre. De nos jours, les candidats suivent des formations pour s’élever au rang de techniciens spécialisés capables d’assurer en toute autonomie l’entretien d’engins de construction et de chariots élévateurs reposant sur une technologie matérielle et logicielle de pointe. Entre inspection, diagnostic, réparation et autres révisions complètes, leur quotidien est loin d’être monotone.
Les engins de construction et de manutention constituent un rouage essentiel de larges pans de notre économie. En intégrant ce secteur, les travailleurs veillent par exemple à ce que le matériel utilisé pour charger et décharger des colis reste opérationnel, ou à ce que les excavatrices et les bulldozers qui contribuent à la construction de ports, d’aéroports, d’hôpitaux, de logements et de bureaux restent en état. Ils ont donc un impact sur l’économie, mais aussi sur la société.
Pour populariser le secteur, Sigma investira au fil des prochains mois dans plusieurs initiatives, dont certaines seront axées sur la communication au sein du marché du travail. La première phase de la campagne de communication débutera le 15 juin, avec le lancement du site internet www.actionreaction.sigmafederation.be, une campagne de bannières numériques, et une campagne vidéo sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram et YouTube).
Joëlle Germain, secrétaire générale de Sigma : « Notre campagne montre que les techniciens que nous recherchons sont bons dans ce qu’ils font. Armés de leur ordinateur et de leurs connaissances technologiques, ils sont capables d’agir pour réparer toutes sortes de machines. Ils analysent le problème, et réagissent en fonction. Ce faisant, ils aident des chefs de chantier et des responsables de la logistique, tout en permettant à l’économie de continuer à tourner. Résultat : tout le monde les accueille à bras ouverts, et leurs “clients” leur sont reconnaissants à chaque intervention. »
La campagne montre les différentes facettes du métier, de l’aspect humain aux défis de la technologie de pointe. Les techniciens ne sont pas de simples techniciens, ce sont des pros de l’action-réaction !
Retrouvez tous les postes vacants des entreprises membres de Sigma sur le site internet www.actionreaction.sigmafederation.be.