Innotrax – filiale du spécialiste du fraisage TopOff – continue de faire sensation dans le milieu ferroviaire français. Grâce à sa propre technologie de fraisage 3D sophistiquée et brevetée, Innotrax a déjà eu l’honneur de travailler à deux reprises pour le métro de Paris au cours des dernières années. Aujourd’hui, elle travaille sur les tunnels de Dijon en sous-traitance de l’entrepreneur général Colas, pour le compte de la société des chemins de fers français, la SNCF. La technique de fraisage développée en interne allie rapidité et précision, et son efficacité se remarque également pour ce projet à Dijon.
Innotrax a vu le jour il y a environ sept ans, en tant que filiale de TopOff. « Innotrax est né de l’idée que nous pouvions créer une surface très plane en fraisant finement le béton », explique John Vastmans, qui dirige les deux entreprises. « Avec TopOff, nous obtenons de très bons résultats en fraisage 3D en tant que sous-traitant spécialisé, et cela faisait un moment que j’envisageais travailler dans le secteur ferroviaire. Nous avons alors commencé à réfléchir et sommes finalement arrivés à un procédé via lequel nous posons une dalle continue d’une épaisseur excessive, que nous fraisons ensuite à plat en 3D, avec une fraiseuse microfine. C’est encore aujourd’hui la base de la technique, que nous avons aussi immédiatement brevetée. »
Cette technique unique a été remarquée en France, où Innotrax a eu l’opportunité de travailler sur le métro parisien pour la première fois en 2019. John Vastmans : « Sur les cinq candidats à la première phase du projet, Innotrax était le seul non-français, et nous avons tout de même remporté le marché, ce qui mérite d’être souligné. Le client nous a fait confiance : nous avons éveillé sa curiosité en proposant immédiatement du fraisage 3D. En juillet 2021, nous avons à nouveau été impliqués dans une deuxième phase du projet. Il s’agissait d’ajuster la hauteur des voies dans deux stations. Nous avons également été en mesure de mener à bien ces travaux rapidement et correctement. Compte tenu du calendrier très chargé de la SNCF, nous devions être très flexibles et c’est justement l’une de nos forces. »
Le succès du projet à Paris n’a pas nui aux intérêts d’Innotrax. Tout du contraire, car entre-temps, le spécialiste du fraisage s’est également vu engagé dans un projet à Dijon. « La mission consiste, dans un premier temps, à décaper le ballast, puis à fraiser la roche en 3D jusqu’au niveau requis. Notre méthode de travail innovante constitue la raison pour laquelle nous, en tant qu’entrepreneur belge, sommes autorisés à participer à un projet ferroviaire français aussi important. Pour ces travaux, nous utilisons une fraiseuse avec un tambour de fraisage mobile. Cela nous permet de charger les matériaux fraisés sur le train qui se trouve sur la voie voisine de la voie démantelée. En 2021, nous avons déjà réalisé deux tunnels de cette manière, et en septembre de cette année, nous opérerons à nouveau pendant quatre week-ends. »
Pour le client et maître d’ouvrage, cela représente surtout un gain de temps précieux. « Parce qu’il n’y a pas d’autre moyen d’évacuer ces matériaux de fraisage », explique John Vastmans. « Traditionnellement, cela se fait avec des grues, mais cette option implique de tenir compte en permanence des caténaires, et ne permet tout simplement pas d’atteindre le nombre de mètres cubes que nous réalisons aujourd’hui. Travailler plus vite équivaut aussi des interruptions de trafic moins longues. Ce qui représente une grande valeur ajoutée, car le train à grande vitesse de et vers Genève (Suisse) passe sur le tronçon en question. Le temps dont nous disposons pendant l’interruption pour effectuer les travaux est limité. »
Le tambour de fraisage mobile a également prouvé sa valeur ajoutée dans de nombreux travaux de voirie ces dernières années. « Nous l’utilisons dans la construction de routes depuis environ six ans maintenant. En réalité, le tambour a été développé initialement pour travailler sur les autoroutes. La courroie de transmission d’un fraiseur traditionnel est sur le côté gauche, ce qui signifie que vous ne pouvez jamais fraiser au plus près des barrières Jersey, laissant au moins 30 cm d’ancien asphalte. Grâce à notre tambour de fraisage mobile, nous pouvons fraiser jusqu’à la Jersey. Utiliser ce tambour dans un projet ferroviaire fut une première, et ce ne sera certainement pas la dernière fois. La valeur ajoutée logistique est énorme. Fait remarquable, notre client actuel pour le projet de Dijon, Colas, a été informé de nos qualités spécifiques par son concurrent Eiffage, qui était également notre client lors du double projet dans le métro parisien. Cela rend cette histoire encore plus particulière. Le maître d’ouvrage, la SNCF, s’est également montré satisfait de la qualité de notre travail et de notre méthode. Nous espérons donc réaliser d’autres projets en France à l’avenir », conclut John Vastmans.