Les entrepreneurs généraux disposant de leurs propres équipes spécialisées en techniques spéciales ne courent pas les rues. Thomas & Piron Bâtiment est l’un d’eux. Avec plus de 100 ouvriers et employés dédiés à l’HVAC et au sanitaire, sa cellule TS est de quasi tous les chantiers de l’entreprise, résidentiels ou non. Julien Marchal, responsable de la cellule TS au sein de Thomas & Piron Bâtiment, présente les avantages de disposer d’une main d’œuvre propre pour les installations techniques.
Avec 90 ouvriers sur les quelque 230 que compte Thomas & Piron Bâtiment, la cellule TS est presque une « boîte dans la boîte ». Peu d’entreprises wallonnes spécialisées en HVAC arrivent à un tel niveau. Julien Marchal : « En amont, nous nous appuyons sur notre partenaire SIX, bureau d’études qui travaille en techniques spéciales. Nous nous chargeons des installations HVAC et du sanitaire, et sous-traitons l’électricité. Quand Thomas & Piron Bâtiment est en SM sur un marché, la cellule TS se positionne en remettant prix comme tout sous-traitant. » C’est le cas pour le quartier Courbevoie à Louvain-la-Neuve, où Thomas & Piron Bâtiment travaille en SM avec les entreprises Jacques Delens. La cellule dirigée par Julien Marchal a réalisé les techniques spéciales de la première phase, avant de prendre en charge l’un des deux blocs de la deuxième phase. Il arrive même que la cellule suive des dossiers en techniques spéciales pour d’autres entrepreneurs.
« L’avantage principal est de pouvoir travailler main dans la main avec nos collègues du gros œuvre. Notre organisation interne est parfaitement rôdée et fluide. » Pour le client, n’avoir qu’un seul interlocuteur pour tous les aspects de son chantier est par ailleurs très confortable. Celui-ci peut compter sur un prix global et une qualité maîtrisée. « Nous veillons à rester le plus performant possible tant en qualité qu’en prix. Nous pouvons pour cela compter sur la force de frappe du groupe Thomas & Piron, notamment grâce à son département Achats. Et nous avons en interne un contrôleur qualité qui passe sur les différents chantiers. » Les circonstances actuelles demandent en effet de se réinventer et de trouver des solutions alternatives. Julien Marchal : « Les prix explosent, nous sommes quasiment à 10% d’augmentation moyenne sur les marchandises en TS. Le matériel HVAC comprenant des composants électroniques devient difficile à trouver. Circulateurs, groupes de ventilation, … arrivent au compte-goutte. Nous réservons le matériel bien à l’avance chez nos fournisseurs et le stockons pour assurer l’avenir, ce que tous ne sont pas forcément capables de faire. »
« Thomas & Piron Bâtiment croit en sa main d’œuvre. Les ouvriers au travail en TS sur nos chantiers sont pour 60 à 70% de la main d’œuvre propre. Notre philosophie est d’occuper tous nos hommes. Ils n’ont par exemple eu aucun jour de chômage économique en une année. Quand nous avons trop de travail pour pouvoir l’assumer entièrement avec notre personnel, nous nous adressons à des sous-traitants mais en gardant toujours quelques-uns de nos hommes sur le chantier. C’est un plus pour la qualité du travail. »
Comme d’autres entreprises générales, Thomas & Piron Bâtiment est en recherche permanente de nouveaux collaborateurs. L’entreprise basée à Wierde a mis en place un processus d’accompagnement des jeunes, en leur attribuant un parrain. « Un collègue transversal a pour mission de rechercher des apprentis. Quand nous avons la chance de tomber sur un jeune qui est motivé, nous investissons en lui. »
Belfius, Aquilis, Créagora, les bureaux du SPW boulevard Cauchy à Namur, … ne sont que quelques chantiers récents auxquels la cellule TS a apporté tout son savoir-faire. Toujours dans la capitale wallonne, le site des Casernes est également un beau défi en raison de son ampleur et de la mixité des typologies et donc des installations : logements, mais aussi bibliothèque, musée, … 25 ouvriers de la cellule y sont à l’œuvre, sans compter quelques sous-traitants. « Ce chantier démontre notre capacité à prendre en charge de gros chantiers avec des délais serrés. » Dans le centre de Charleroi se profile un autre beau chantier, en rénovation cette fois. L’ancienne Générale de Banque y est transformée pour devenir le siège de Solidaris. Julien Marchal : « De tels projets tertiaires représentent d’autres challenges que les projets de promotion, même si nous commençons à réaliser des appartements avec pompe à chaleur et chauffage par le sol, comme à Rixensart. Le summum est cependant notre propre siège à Wierde, une vitrine de ce que la cellule peut réaliser, avec une belle combinaison de techniques résultant en un bâtiment zéro énergie certifié BREEAM Excellent. »