Dans le centre de Namur, un terrain de 1,3 hectare qui a trop longtemps fait office de parking, se transforme en nouveau quartier combinant harmonieusement fonctions publiques (bibliothèque, musée, …) et privées (logements et bureaux) autour de l’ancien corps de garde de la caserne qui occupait jadis le terrain. Un concours remporté dès 2017 par l’équipe « Cœur de ville » constituée à l’initiative de Thomas & Piron Bâtiment. Frédéric Claert et Jean-Yves Dartois, respectivement gestionnaire de développement et adjoint de direction service Production chez Thomas & Piron Bâtiment, font le point sur l’avancement de ce méga chantier.
Le projet tel que dessiné par les architectes de l’Atelier de l’Arbre d’Or, DDS+ et Qbrik, se caractérise par sa mixité et sa perméabilité, notamment grâce à un parc public créé entre la bibliothèque et la brasserie ou via l’entrée monumentale du corps de garde, vestige historique de la caserne conservé et rénové. Entre parking public, logements, bureaux, surfaces commerciales (brasserie, halle maraîchère) et fonctions publiques, l’entrepreneur est confronté à des intervenants différents, le projet représentant presque 4 chantiers en 1. Outre la taille et la diversité du projet, sa sophistication au niveau esthétique, avec des façades architectoniques comme on en voit de plus en plus rarement à l’heure actuelle, ajoute à la complexité de l’entreprise. Thomas & Piron Bâtiment dispose cependant en interne de l’expérience et de l’expertise pour mener seul un tel projet.
Le chantier a véritablement débuté en septembre 2020 par la démolition de l’ancienne enceinte de la caserne, tout en veillant à préserver le corps de garde pour l’intégrer dans le nouveau projet. Le projet prévoyant un parking souterrain sur 2 niveaux, les travaux de terrassement n’ont pas été des moindres, se heurtant dès l’entame au niveau de la nappe phréatique. Un rabattement de grande ampleur et de longue durée a donc dû être mis en place, puisque que la dernière pompe n’a été coupée que très récemment. Jean-Yves Dartois : « Quant aux terrassements, nous avons quand même excavé 89 000 m3 de terre, et ce en pleine ville. Tout cela ne s’est pas fait à l’improviste et a demandé par mal de réunions préparatoires avec la Ville, pour limiter autant que possible les nuisances pour les nombreux riverains du chantier. Cerise sur le gâteau, le chantier du nouveau Palais du Justice, voisin du nôtre, a débuté plus ou moins en même temps ! Mais heureusement tout s’est globalement
bien passé. »
Terrassements et sous-sols achevés, le gros œuvre est sorti de terre. Directement liés au rabattement de nappe, ces travaux ont progressé en parallèle sur la quasi-totalité du site. Ce qui induit un début des parachèvements également en simultané sur l’ensemble des bâtiments. Jean-Yves Dartois : « Nous avons pour le moment 80 personnes occupées sur le site alors que commence à peine le parachèvement ; d’ici octobre, il y aura plus de 150 ouvriers au quotidien, ce qui implique toute une logistique et du personnel d’encadrement en conséquence, jusqu’à 9 personnes. Nous avons délimité à l’avance certaines phases pour que tout le monde ait ses zones de travail, et ainsi assurer le meilleur des suivis. »
Concrètement, 3 des 10 blocs sont complètement terminés au niveau de la structure béton et du gros-œuvre. Les châssis, les techniques spéciales, les sous-sols sont bien avancés aussi, et dans les appartements, la pose des cloisons intérieures est en cours. 2 blocs sont en phase d’encastrement (électricité, chauffage, sanitaires) tandis que les travaux de plafonnage, donc de finitions pures, commenceront déjà avant les congés pour le premier bloc. Tout est donc très bien engagé pour respecter les délais. La première partie qui doit être livrée en avril prochain, est la bibliothèque. La livraison des autres bâtiments est étalée ensuite jusque fin 2023.
Bien entendu, les techniques spéciales sont à la hauteur : récupération des eaux de pluie via des bassins d’orage, solaire thermique et photovoltaïque, toitures vertes… rien de vraiment nouveau pour la cellule Techniques spéciales de Thomas & Piron Bâtiment. Les bâtiments sont basse énergie, la majorité des appartements étant classés A ou B.
Selon Frédéric Claert, la double casquette de Thomas & Piron Bâtiment, promoteur et constructeur, fut un atout essentiel pour remporter ce marché. « Dès les prémisses du concours, nous disposons déjà des équipes techniques et commerciales nécessaires. Il y a certes toujours des imprévus en cours de projet, mais globalement nous pouvons déjà cadrer énormément de choses à ce stade. » “
Les ventes, assurées par les équipes internes, vont d’ailleurs bon train. Il faut dire que le groupe peut compter sur sa connaissance du marché namurois. Frédéric Claert : « Quand on prépare un projet, la partie vente est déjà intégrée à la réflexion, afin d’optimiser le travail et les plans en fonction des demandes du marché. » A noter que le terrain est la propriété de la Ville de Namur. Celle-ci a souhaité favoriser l’accès aux primo-acquérants, qui peuvent bénéficier, sous certaines conditions, d’avantages sur le prix de la quote-part terrain.