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A Enghien, La Radieuse vise un mélange des générations

A Enghien, La Radieuse vise un mélange des générations

L’entrée de la ville d’Enghien s’est enrichie depuis quelques mois d’un ensemble composé d’un immeuble multi-résidentiel et de 51 résidences-services : La Radieuse. Il se caractérise par l’architecture différenciée de ses bâtiments et le choix de ses revêtements de façade. Un projet signé B2Ai (architectes) et Dherte (entreprise générale) pour JPL Immo sa.

L’idée de départ du maître d’ouvrage, Raymond Possoz, était simple : faire construire une résidence-services sur un terrain inoccupé lui appartenant. Mais les partenaires du projet, réunis en bouwteam, lui ont proposé de faire construire également, en bordure de la Chaussée de Bruxelles, un immeuble composé d’appartements de standing et de commerces (au rez-de-chaussée). Ce programme mixte représentait une ‘première’ à Enghien, mais permettait aussi une optimisation/rentabilisation du terrain et favorisait l’isolation des résidences-services par rapport aux bruits et à l’agitation de l’artère principale. « Le site tout entier, avec ses différentes fonctions complémentaires, se veut un endroit de rencontre et de partage où l’on habite et travaille », résume le site internet de B2Ai. « C’est un site intergénérationnel à la fois ouvert aux riverains et aux habitants d’Enghien. »

A front de rue, des façades en briques plus urbaines et, en intérieur d’îlot, une architecture à la fois ‘rurale’ et contemporaine, avec un enduit blanc sur isolant.

 

L’architecture du projet

Niels Waelbroeck, architecte en charge du projet chez B2Ai  : « Nous avons pu travailler sur les forces de notre bureau : une architecture tournée vers la personne, un programme mixte qui vit et dans lequel des échanges sont possibles. Nous avons travaillé avec des lignes horizontales tendues, assez simples, mais correctement proportionnées. Les façades ont été conçues de manière différenciée, selon qu’elles donnaient sur la chaussée de Bruxelles, plus animée, ou qu’elles étaient situées à l’arrière du site, dans une zone plus résidentielle. A front de rue, nous avons donc des façades en briques plus urbaines, plus verticales alors qu’en intérieur d’îlot, nous sommes dans une architecture plus ‘rurale’ tout en restant éminemment contemporaine, avec un enduit blanc sur isolant. »

Des appartements embellis et aérés par l’espace et la luminosité.

 

Résidence Carpe Diem et Radieuse Senior Resort

Les deux ensembles ont été baptisés Résidence Carpe Diem (appartements) et Radieuse Senior Resort (résidences-services). Le premier comprend 11 appartements de standing (120 à 180 m²), 3 espaces destinés à des services et des commerces et 22 places de parking en sous-sol. Les appartements sont spacieux. Patrick Joly, Directeur du développement chez Dherte, précise : « il s’agit d’appartements très larges, avec une belle hauteur, de grandes baies vitrées et des terrasses fermées de type loggias, laissant donc entrer énormément de lumière. »

Le second regroupe 51 résidences-services, appartements PMR de 55 à 90 m², et des espaces de vie communs (restaurant, buanderie, salle de gym et de rééducation…). A noter que le restaurant est également accessible aux personnes externes à la résidence. Les appartements PMR sont caractérisés par des balcons en béton architectonique blanc et garde-corps en verre insérés dans une structure métallique.

Les deux ensembles sont séparés par un passage couvert, qui donne vers un parc-jardin intérieur. Niels Waelbroeck : « Celui-ci, dessiné par le paysagiste Christophe Spehar, amène une vraie plus-value au projet et valorise l’espace. Le maître d’ouvrage y a accordé beaucoup d’attention. »

A gauche, l’immeuble à appartements de standing et, en intérieur d’îlot, les bâtiments des résidences-services.

 

Les défis

Dans ce projet unique, trois défis ont été relevés. Le premier est celui de l’exiguïté du site. « Travailler le long de la Chaussée de Bruxelles, un axe fortement fréquenté, était complexe, notamment pour l’évacuation des terres », explique Patrick Joly. » Quant à l’architecte, il évoque « la mixité du projet, qui a demandé une gestion attentive dans la conception des entrées, des passages et des flux, et la gestion des eaux pluviales. Pour éviter la surcharge de l’égout, nous avons été amenés à installer un bassin d’orage au sous-sol du plus petit des bâtiments des résidences-services. Nous avons tiré parti de cette situation pour réaliser un sous-sol sur l’ensemble du bâtiment et nous avons même pu y ajouter quelques caves. »   

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