Le site de l’ancien laminoir de La Rochette à Chaudfontaine est un bel exemple de friche industrielle qu’il y a lieu de réaffecter pour poursuivre le développement de la Wallonie sans empiéter sur les terres non encore artificialisées. Pour le compte de la Société Publique d’Aide à la Qualité de l’environnement (SPAQuE), la société Aclagro, via son implantation de Flémalle, y est intervenue à plusieurs reprises dans le cadre du projet de réhabilitation.
Basée à Wondelgem dans la périphérie gantoise, Aclagro est une entreprise familiale spécialisée en démolition, dépollution des sols et des eaux et travaux d’infrastructures. Depuis plus de cinq ans, elle dispose d’un département d’une bonne cinquantaine de personnes en Wallonie, où elle opère aujourd’hui essentiellement dans le désamiantage et la déconstruction.
Le site de La Rochette est particulier en ce sens qu’il a vu se succéder toute une série d’activités métallurgiques à partir de… 1700. En 2014, la dernière industrie présente est déclarée en faillite et le site de près de 5 hectares laissé à l’abandon. En 2015, la SPAQuE intervient en urgence après que des bains d’acide, notamment, aient été déversés sur le sol et dans un bief de la Vesdre. Devenue propriétaire, la SPAQuE peut alors assainir le site en profondeur.
Aclagro remporte le marché pour la phase 3 du projet s’assainissement : entre fin 2017 et mi-2018, l’entreprise procède à une première déconstruction (dalles en béton, structures, …) sur une partie du site, précédée d’un désamiantage (calorifuges, toitures en amiante-ciment, …), ainsi qu’à l’évacuation de déchets dangereux. Des boues polluées sont alors découvertes et stockées pour que la SPAQuE puisse procéder à des analyses ultérieures.
Xavier De Clerck, directeur commercial d’Aclagro : « En 2019, nous avons obtenu le marché pour la phase suivante, qui consistait en la déconstruction des bâtiments restants, sur les terrains qui n’étaient pas encore propriété de la SPAQuE en 2018. Ces travaux ont été effectués entre mi-2019 et début 2020. Démolir les structures souterraines nous a demandé beaucoup d’efforts. De plus, le site n’était accessible que par un pont qu’il a fallu étançonner pour faire passer nos machines, dont une pelle hydraulique de 70 tonnes. Mais tout s’est bien passé. »
Les concassés non pollués ont été évacués vers des centre de tri en région liégeoise, tandis que les matériaux pollués (boues et concassés) l’ont été vers des centres spécialisés en Wallonie. L’amiante est partie vers des décharges agréées en Flandre.
Xavier De Clerck : « La SPAQuE est évidemment un acteur incontournable en Wallonie. Elle se montre extrêmement exigeante quant à la qualité des dossiers et de l’exécution, à la sécurité et à la traçabilité des produits des matériaux évacués. Nous sommes heureux de pouvoir travailler régulièrement pour eux. »
Aclagro est active en Wallonie sur d’autres travaux de désamiantage, démolition ou dépollution. Ainsi, toujours pour la SPAQuE, Aclagro a obtenu le marché pour la gestion de plus au moins
80 000 tonnes de déblais excavés dans le cadre des travaux d’aménagement de 3 sites situés sur le territoire de la ville de Charleroi. Prochainement, Aclagro va commencer des travaux de curage et de démolition autonome sur le site du Val Benoit à Liège, que la SPI réhabilite pour y développer près de 35 000 m² pour de l’activité économique.
Xavier De Clerck : « Je reste convaincu de notre mission qui est d’effectuer des travaux de désamiantage, démolition et dépollution de manière qualitative. Peut-être pourrons-nous un jour aussi réaliser des travaux de voirie en Wallonie. En Flandre, c’est en effet l’une de nos autres spécialités. »