La Régie des Bâtiments a achevé la seconde et dernière phase du projet pour la Justice à Eupen. Celle-ci concernait la rénovation totale des bâtiments annexes au nouveau palais situé en plein centre, sur la Place de l’Hôtel de ville (Rathausplatz). Ce projet de rénovation d’un bâtiment public est un partenariat public-privé.
Les travaux de rénovation ont duré un an, de janvier 2019 à janvier 2020. Mis à part les murs extérieurs, quelques murs intérieurs, la structure de la toiture et la dalle du rez-de-chaussée, tout a été démoli et reconstruit afin de répondre aux besoins de la justice. La première phase concernait la construction du nouveau palais, qui a été inauguré en février 2019 et héberge depuis lors les services du Tribunal de Première Instance, de l’Instruction, du Tribunal de la Jeunesse, du Parquet du Procureur du Roi, du Tribunal de Police, du Parquet de Police et de l’Auditorat du Travail. Le SPF Justice organise actuellement le déménagement des services qui seront hébergés dans ces bâtiments annexes rénovés, à savoir le Tribunal du Travail, le Tribunal de l’Entreprise, les Justices de paix et le Barreau.
La Régie des Bâtiments a donc attribué le marché de la rénovation des bâtiments existants à une société privée – Befimmo – afin d’effectuer les travaux. Elle loue maintenant le complexe pour une durée de 25 ans avec une option d’achat à la fin du bail. Parallèlement, la Régie des Bâtiments s’est chargée et a financé tous les travaux de première installation : sol, plafonnage, peinture et installations techniques (HVAC, chauffage, électricité, sécurisation, sanitaires…)
La première phase consistait à libérer la zone et à construire le nouveau palais. Pour cela, les bâtiments existants situés aux numéros 2, 4 et 6 de la Rathausplatz, mais également les annexes, le hangar et des garages présents à l’arrière de cette rue ont été détruits.
La seconde phase concernait la rénovation totalement des bâtiments annexes au nouveau palais (n° 8 et 10). Mis à part les murs extérieurs, quelques murs intérieurs, la structure de la toiture et la dalle du rez-de-chaussée, tout a été démoli et reconstruit afin de répondre aux besoins de la justice. À la demande de la Commission Royale des Monuments et Sites, certaines moulures ont toutefois pu être conservées et intégrées dans le nouvel espace.
La rénovation est signée par le bureau ixellois Arcade Archi. Le nouveau complexe se présente comme une continuité du tissu urbain existant. La volumétrie se raccorde parfaitement aux bâtiments voués à être conservés et rénovés. Les matériaux choisis, à savoir le crépi clair, les grands pans vitrés, la pierre bleue et l’acier, apportent un véritable aspect contemporain.
L’entrée, marquée par une grande entaille vitrée, est clairement identifiable et hautement symbolique : la justice est transparente et ouverte à tous. Cette entrée donne accès à la salle des pas perdus, généreusement éclairée par une verrière s’ouvrant sur une cour intérieure. Les 4 salles d’audiences se regroupent autour de cette salle des pas perdus.
Des entrées plus privatives pour le personnel, les magistrats et les avocats sont prévues à l’arrière du bâtiment. Un accès distinct est également prévu pour l’arrivée des fourgons. Les étages, quant à eux, hébergent les greffes et les bureaux du personnel.
Le projet de rénovation s’inscrit dans les critères d’une construction durable : le bâtiment répond aux critères de haute performance énergétique en vigueur, en raison de son orientation sud-ouest à rue, des écrans et des vitrages pare-soleil sont prévus afin de limiter la surchauffe, une citerne d’eau de pluie alimente les sanitaires et une toiture verte recouvre des parties plates du complexe.