Plateforme pour le bâtiment, le génie civil et les infrastructures
Mise en lumière du couvent et de la chapelle Sainte-Agathe, à Liège

Mise en lumière du couvent et de la chapelle Sainte-Agathe, à Liège

Après une longue période d’abandon et pas mal de péripéties juridico-financières, la restauration et le réaménagement du couvent et de la chapelle Sainte-Agathe, à Liège, sont arrivés à leur terme. Une rénovation conçue et portée par l’Atelier d’Architecture de Lavaux pour la société BV-Square sa (Lampiris), maître d’ouvrage du projet.

Les bâtiments de Sainte-Agathe datent du 17e siècle et ont connu plusieurs affectations au fil des siècles. Accueillant tout d’abord des religieuses sépulcrines et un hôpital, ils furent désacralisés lors de la Révolution Française puis confiés à l’administration des hospices civils de Liège au début du 19e siècle. Après avoir été occupés par quelques particuliers, ils ont été réaménagés au milieu du 19e siècle en hospice pour femmes aliénées, un établissement confié à un autre ordre religieux. Les bâtiments sont définitivement abandonnés par leur dernier propriétaire, le CPAS de Liège, en 1985.

Un projet caractérisé par la complexité du dossier en vue d’une intervention contemporaine dans un ancien lieu de culte désacralisé.

 

D’hôtel de luxe à ensemble de bureaux

Entre 1997 et 2006, des travaux sont entrepris pour transformer l’ensemble en un hôtel de luxe, mais les travaux sont arrêtés suite à la faillite du propriétaire, un promoteur allemand. La société de distribution d’énergie Lampiris rachète les bâtiments en 2010 et décide d’y installer son siège social. Mais il faut attendre 2019 avant que tous les travaux de réhabilitation et de rénovation soient terminés.

Un couvent et une chapelle

Les travaux de rénovation se sont déroulés en deux temps pendant cette décennie. Entre 2011 et 2013, le couvent, classé au patrimoine, a tout d’abord été aménagé en bureaux pour une centaine de personnes. « Cela concernait la réaffectation de tous les bâtiments des niveaux 0 et -1 autour du cloître en vue de l’installation des bureaux », explique-t-on à l’Atelier d’Architecture de Lavaux. Les 24 chambres d’hôtel crées pour le projet précédent ont été transformées en 12 appartements de standing et les abords ont été aménagés en parc et parking.

Entre 2017 et 2019, la chapelle du couvent a elle aussi été restaurée et réaffectée en un ensemble comprenant désormais une cafétéria, une salle médiatique suspendue et des bureaux afin d’accueillir une vingtaine de postes de travail supplémentaires, toujours pour Lampiris.

Le couvent et sa chapelle ont été rénovés et accueillent désormais, entre autres, les bureaux de la société Lampiris.

 

Particularité et difficultés du projet

« La difficulté du projet a été de repartir sur des travaux exécutés, dans un état de semi-parachèvement et abandonnés depuis plus de 4 ans, d’un ancien projet d’hôtel 5 étoiles », expliquent les architectes. « Suite à la faillite de la société du maître d’ouvrage, aucun document utilisable n’a été retrouvé. Nous avons donc dû effectuer un relevé complet de la situation existante et dans l’état sanitaire des lieux des travaux arrêtés, ce qui a représenté 4 mois d’études. Nous avons également réalisé le constat des installations des techniques spéciales, à envisager avec remises en route, apurements, remplacements et adaptations pour les nouvelles fonctionnalités projetées. »

Un autre défi a résidé dans la complexité du dossier de cette intervention contemporaine dans un ancien lieu de culte désacralisé et dans la nécessité de suivre les procédures en lien avec le caractère patrimonial de l’ensemble.

Parti-pris architectural

Pour réaménager ces bâtiments datant du 17e siècle, les architectes ont privilégié une philosophie de restauration dans l’esprit d’interventions contemporaines et minimalistes, passant notamment par « un habillage-bardage des bâtiments annexes existants en panneaux noir anthracite, pour l’intégration harmonieuse au patrimoine des entités classées. » Les architectes ont également conçu les aménagements intérieurs en surfaces ouvertes, paysagères et réversibles afin d’unifier et de fluidifier au maximum les entités autour de la cour intérieure du cloître.    

« * » indique les champs nécessaires

Envoie-nous un message

Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.