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Une solution  pour lutter contre la gypsification

Une solution pour lutter contre la gypsification

Vandersanden Group produit de splendides briques de parement à longue durée de vie. Depuis un certain temps, ses 3 usines belges sont prêtes pour affronter l’avenir. Le fabricant de briques équipera très bientôt son site de production de briques de parement aux Pays-Bas d’une installation d’imprégnation, une bonne solution pour lutter contre la gypsification croissante des façades.

« Pour nous, l’essentiel est d’avoir de belles façades qui perdurent », explique le CEO Jean-Pierre Wuytack. « Pour rendre nos briques de parement meilleures, plus belles et plus respectueuses de l’environnement, nous avons donc mis en place, il y a 10 ans, une cellule d’innovation. Celle-ci a imaginé le principe d’imprégnation des briques. Après le processus de cuisson, nous traitons les bords extérieurs des briques avec un liquide spécial afin de les rendre hydrofuges. Les façades sont ainsi protégées contre la gypsification, un problème qui s’est aggravé ces dernières années. »

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Ces dernières années, on remarque une recrudescence de la gypsification sur les façades.

 

Recrudescence des efflorescences sur les façades

La gypsification est un voile gris-blanc qui apparaît sur de nombreuses maçonneries en briques quelques mois ou quelques années après la construction. C’est surtout le cas sur les parties de façade qui reçoivent beaucoup de pluie et de soleil. Ce voile s’aggrave avec le temps, ne peut pas être éliminé avec de l’eau et ne disparaît qu’après un sablage.

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Vandersanden Group a investi 35 millions € dans des installations d’imprégnation.

 

Les fabricants de briques belges ont déjà fait réaliser plusieurs études sur la gypsification. Sa première cause est l’augmentation de la teneur en CO2 dans l’air. On ajoute en général du plâtre au mortier de ciment pour éviter qu’il ne durcisse trop rapidement. La réaction du plâtre avec le ciment entraîne la formation d’ettringite et de monosulfate. Le CO2 dans l’air décompose à nouveau ces substances. S’il se met à pleuvoir, le plâtre pénètre dans les pores du mortier jusqu’aux briques de parement. Lorsque les briques sèchent, les efflorescences apparaissent peu à peu.

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Le plâtre contenu dans le mortier de ciment laisse un voile gris-blanc sur les briques de parement.

 

Deuxième cause de gypsification, le fait que les entreprises de construction travaillent de plus en plus avec des mortiers de ciment préfabriqués à occlusion d’air pour faciliter l’ouvrabilité. Mais plus il y a de pores et d’air dans le mortier, plus il y entre de plâtre. Les plastifiants dans le mortier font émigrer le plâtre vers la surface. Ce phénomène est amplifié par l’absence d’avant-toit dans de nombreux bâtiments modernes. Les façades sont donc encore plus exposées aux aléas de la pluie, du vent et du soleil.

De belles façades qui perdurent

Comment lutter contre la gypsification ? Jean-Pierre Wuytack : « On peut coller les briques car la colle est pratiquement étanche. Mais cela ne donne bien sûr pas le même résultat qu’un beau joint classique. En 2017, la KULeuven a consacré un doctorat aux alternatives au mortier de ciment pour éviter la gypsification. Mais ces alternatives sont actuellement trop complexes à fabriquer et donc trop chères. »

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Jean-Pierre Wuytack, CEO de Vandersanden Group.

 

« Nous n’avons cependant pas attendu ce doctorat. En 2015, nous avons décidé d’hydrophobiser nos briques avec un agent hydrofuge, une technique utilisée depuis longtemps pour les tuiles en terre cuite. Le produit pénètre de 5 à 10 mm dans la brique. Il repousse l’eau, mais il permet à l’humidité de sortir, ce qui est très important pour empêcher les briques de geler.

Grâce à ce procédé hydrofuge, la gypsification et la saleté n’ont aucune chance de s’installer sur la façade. Un effet secondaire corollaire est qu’il n’y a plus d’efflorescence. Comme c’est déjà le cas pour les briques non hydrophobes, les briques résistantes à l’eau doivent avoir été séchées en plein air lors de la mise en œuvre. Par temps froid et humide en hiver, vous devez assécher légèrement le mortier. »

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Avec les briques imprégnées, la gypsification, les efflorescences et la saleté n’ont aucune chance de s’installer.

 

Un investissement de 35 millions €

Vandersanden Group a fait aménager des installations d’imprégnation de briques dans ses 4 usines, ce qui a représenté un investissement de 35 millions €. Jean-Pierre Wuytack : « Cela n’a pas de conséquences pour nos clients car il n’y a pas de différence de prix avec les autres briques. Depuis 95 ans, nous fabriquons des produits rendant notre environnement plus beau et nous voulons continuer à le faire. C’est pourquoi nous considérons qu’il est de notre devoir de réaliser cet investissement, car nous voulons construire des façades qui ne perdent pas de leur éclat, même après 100 ans. »    

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