Inauguré le 23 septembre 2017, le skatepark outdoor de Tournai fait depuis lors la joie des riders de tous âges. En skateboard, bmx, trotinnette, rollers, les centaines d’adeptes que compte la ville apprécient beaucoup évoluer sur les éléments imitant le mobilier urbain (dallages, bancs, rampes, escaliers, …) tout en procurant les mêmes sensations. Pour cette partie des installations, l’architecte a eu recours à de grandes dalles en béton particulièrement résistantes d’EBEMA.
Situé entre la Maison des Sports et la Maison de la Culture de Tournai, le nouveau skatepark est accessible via différents moyens de transports et se trouve au sein d’un véritable pôle sportif : hall des sports, terrain de hockey, appareils de musculations en plein air, terrain de football américain et surtout, «piste de dirt» terrain pour la pratique du vélocross. Conçu par les architectes du bureau L’Escaut et réalisé par l’entrepreneur TRBA, le skatepark présente une configuration en L articulant deux zones distinctes : un « flowpark », succession de courbes et de dénivelés permettant la glisse sur revêtement lisse et un « streetpark », pour une pratique plus typiquement urbaine. C’est pour le revêtement de cette seconde partie que s’est posée la question du matériau adéquat.
Dalles standards pour sensations réalistes
Pour reconstituer le terrain favori des riders quand ils évoluent en ville, l’architecte s’est tourné vers les grandes dalles en béton d’EBEMA. Alain Beutels, Account Manager, qui a suivi le projet pour EBEMA, explique : « L’idée de départ du bureau d’architecture était d’utiliser des dalles en béton coulé de notre gamme ‘Smooth elements’. Nous avons plutôt conseillé les dalles en béton pressé et vibré, moins lisses et surtout nettement moins sensibles aux griffes. Le choix s’est donc finalement porté sur le produit Megategel, une dalle standard avec une structure bien fermée car possédant une couche d’usure faite de granulats beaucoup plus fins et contenant davantage de ciment. Elle est aussi plus résistante, moins coûteuse et sa pose est plus facile. »
Profitant de la grande diversité de formats et de coloris disponibles, l’architecte a pu imaginer un calepinage créatif sur base de 3 formats différents (100 cm x 25 cm, 100 cm x 50 cm et 100 cm x 100 cm) déclinés en 2 coloris. Les dalles ont été choisies en finition carreau, plus lisse pour une meilleure glisse, et avec bords droits. Les dalles sont posées bord à bord, sans joint. L’avantage de la disponibilité de la même dalle en plusieurs formats est qu’il ne faut pas scier. Chaque dalle possède en effet un petit chanfrein et un écarteur pour la pose, qui disparaîtraient au sciage. Alain Beutens : « Le chanfrein présent entre chaque dalle génère un bruit au passage des roues des skates et autres engins… et c’est justement le but. Il s’agit d’imiter une configuration urbaine, en procurant aux riders les mêmes sensations et les mêmes bruits qu’avec du vrai mobilier urbain. »
Les détails ont leur importance
Au moment de la pose s’est posée la question de la protection des bords des dalles, notamment là où celles-ci forment un angle ouvert. Il aurait normalement fallu scier pour obtenir un raccord parfait entre les dalles. Mais skater sur des bords sciés aurait usé ceux-ci prématurément, avec un risque d’infiltration d’eau en prime. En réunion de chantier, Alain Beutens a conseillé d’habiller les bords avec une cornière en acier. Ce qui fut fait. Le résultat ? Cela glisse beaucoup mieux tout en protégeant les bords. Le bruit spécifique provoqué par le contact des roues sur le métal renforce encore l’« urban touch » du site.
Pour EBEMA, il s’agit du premier skatepark. Nul doute que cette belle référence en amènera d’autres, si l’on en croit la satisfaction du maître d’ouvrage et le plaisir des utilisateurs !