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Plus de 3000 pieux battus moulés Vibro sur un ancien terril

Plus de 3000 pieux battus moulés Vibro sur un ancien terril

L’entreprise De Waal, qui fête cette année ses 60 ans, réalise environ 600 chantiers par an. Active également dans les ouvrages de soutènement mais spécialisée dans les fondations profondes, elle s’est vu confier la pose des pieux du futur centre hospitalier carolo (près de 1000 lits sur 116 000 mètres carrés), construit sur le site d’un ancien terril, ce qui a apporté son lot de surprises. Olivier Rens, CEO de De Waal, explique comment son entreprise a pu mener le chantier à bien.

Olivier Rens : « Le cahier des charges prévoyait des pieux vissés à refoulement latéral, comme cela se pratique le plus souvent en Belgique. Mais la nature du terrain était si variable qu’il a fallu procéder à de très nombreux essais de sol et utiliser d’autres techniques, chaque fois en fonction de la zone dans laquelle on se trouvait. »

Puisque le site de construction se trouve sur un ancien terril, il s’agissait d’aller fonder les bâtiments sur des couches profondes. L’une des techniques employées pour ce faire est celle des pieux battus moulés de type Vibro. Elle consiste à battre un tube dans le sol, bouché à son extrémité inférieure par une plaque d’acier. Une fois qu’il est enfoncé à la profondeur désirée (variant entre 10 et 22 mètres), le tube est rempli d’armatures et de béton. Ensuite, on retire le tube et la plaque reste dans le sol. Le battage permet de traverser des couches dures qu’il n’y a pas moyen de traverser avec des pieux vissés.

La nature particulière du terrain n’a pas permis d’utiliser les traditionnels pieux vissés à refoulement latéral.

 

Olivier Rens : « Malgré les nombreux essais de sol dont un grand nombre ont été bloqués à cause de pierres, il n’a pas toujours été facile de cibler le type de terrain et de déterminer la longueur adéquate des pieux à utiliser. Le terrain était en réalité très hétérogène. On pouvait le diviser en trois zones. La première consiste en une couche molle d’épaisseur variable reposant sur une couche très résistante. Dans la seconde zone, on trouve en-dessous de la couche molle de l’argile sablonneuse sur une très grande profondeur. Une troisième zone est constituée de schlamms où un autre type de pieux a été appliqué.

Dans la première zone du chantier, les pieux ont donc été battus au refus, c.-à-d. jusqu’au moment où la résistance du sol était très bonne. Dans la deuxième zone, la couche résistante n’apparaissait plus et les pieux travaillent principalement au frottement. Ceci a posé à certains endroits des problèmes pour retirer le tube, le frottement s’avérant plus important que prévu. A certains endroits le terrain était tellement mauvais que nous avons été obligés d’arrêter momentanément les travaux. »

Comme le délai était relativement court pour un chantier de cette ampleur, De Waal a fait appel à son collègue Soetaert pour l’aider à respecter les délais (voir pages 92-93). Olivier Rens : « Il nous reste actuellement une petite centaine de pieux à battre. On a fait au total plus de 3000 pieux entre fin avril et novembre, avec jusqu’à quatre machines en même temps, à une cadence de 10 à 20 pieux par jour. »

De Waal a l’habitude des chantiers d’une telle envergure. Citons notamment celui de la prison de Haren (environ 3800 pieux), réalisé cette année. On retrouve également De Waal pour les fondations profondes d’autres hôpitaux comme AZ Alma à Eeklo ou AZ Maria Middelares à Gand. Olivier Rens : « On fait des pieux partout où cela est nécessaire. Cela va de quatre pieux pour un pylône de téléphonie mobile, aux travaux de fondation pour du logement individuel ou collectif, des halls logistiques, des ouvrages d’art, des stades de football, … »   

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