Avec l’achat récent d’une bourreuse, De Witte-Vandecaveye a investi massivement dans ses activités ferroviaires. L’entreprise, spécialiste en électricité, offre désormais sous un même toit toutes les facettes de la construction ferroviaire et peut ainsi proposer un package complet à ses clients. « Nous pouvons ainsi agir rapidement et de manière flexible, avec nos propres ressources et machines », explique Bert De Witte, qui dirige l’entreprise familiale avec son père Paul, son frère Jan et sa femme Mira.
De Witte-Vandecaveye est active dans différents domaines du secteur de l’électricité depuis 1948. Bert De Witte: « Mon grand-père a créé l’entreprise et mon père, mon frère et moi l’avons reprise. De Witte-Vandecaveye est également active dans le secteur ferroviaire depuis de nombreuses années. Nous nous sommes d’abord spécialisés dans la signalisation et les travaux électriques. Il y a environ cinq ans, nous avons décidé de nous concentrer sur la construction ferroviaire en général, tout en étant et en restant une entreprise familiale. Nous sommes la seule véritable entreprise familiale en Belgique qui dispose en interne de toutes les facettes de la construction ferroviaire : signalisation, construction de voies et caténaires. Et avec un parc de machines que les plus grandes entreprises peuvent nous envier, surtout depuis que nous avons notre propre bourreuse. »
Cet investissement substantiel résulte de la croissance du département ferroviaire ces dernières années. Bert De Witte : « L’achat de notre propre bourreuse nous permet d’être le plus indépendant possible. Pour notre entreprise, c’est la dernière pierre à l’édifice, qui nous permet d’avoir une proposition globale en construction ferroviaire. Par le passé, nous avons souvent proposé des idées alternatives et nous avons fait fabriquer nos machines sur mesure. C’est pareil pour l’achat de la bourreuse. Nous devons bien sûr travailler en étroite collaboration avec Infrabel pour obtenir les autorisations et les certifications nécessaires, mais nous assumons l’entière responsabilité de cet achat. De l’idée et de la conception, en passant par la commande et la mise en service, tout a été fait à 100% à l’initiative de De Witte-Vandecaveye. »
L’objectif principal d’une bourreuse, dans la construction de nouvelles voies, est d’aligner et de positionner parfaitement les rails comme cela a été prédéterminé dans la conception. De plus, une bourreuse stabilise les traverses dans leur position définitive et ensuite, lors des travaux d’entretien, elle élimine toutes les irrégularités qui pourraient entraver la circulation quotidienne des trains. « Notre machine est l’une des rares à être homologuées selon le nouveau fascicule 32 pour le bourrage mécanisé d’un appareil de voie sur béton », souligne Bert De Witte. « Au sein de notre branche ‘construction ferroviaire’, nous nous sommes principalement concentrés sur la construction des liaisons. Une machine conforme à cette spécificiré était donc un must. Le modèle B66 U que nous avons acheté est la Rolls-Royce de la gamme Matisa (NDLR : une célèbre marque suisse) pour le bourrage de complexes d’appareils. La machine correspond donc parfaitement à nos activités. »
La B66 U est équipée d’un appareillage permettant une nouvelle forme de stabilisation de la voie. Bert De Witte : « Cela permet de remettre en service de nouvelles lignes ferroviaires avec une vitesse accrue, réduisant ainsi l’impact économique pour le client. Jusqu’il y a peu, cette façon de travailler était inconnue en Belgique. Notre bourreuse est également équipée d’une série de nouveaux équipements de mesure et de contrôle, y compris la guidance de la machine au moyen d’une station totale. C’est unique en Belgique. Pour nous, c’était une étape logique, car nous réalisons également tous les travaux de fondations de cette manière. »
La bourreuse a été livrée fin mars, mais la mise en service a été reportée en raison de coronavirus, car les techniciens du fabricant n’ont pas pu venir alors en Belgique. « Après plusieurs semaines de tests avec nos propres collaborateurs, la bourreuse a été utilisée pour la première fois à Mons, en présence d’un technicien du fabricant. Ce premier chantier a donné un résultat prometteur en matière de bourrage, de brossage et de la régulation de la banquette. L’utilisation de la bourreuse est déjà programmée pour tous les week-ends jusqu’à la fin de l’année, et de nombreux projets ont déjà été réservés pour 2021. Il va sans dire que nous sommes extrêmement fiers de cette nouvelle acquisition. Nous possédons désormais toutes les branches du secteur ferroviaire sous un seul toit, ce qui représente une grande valeur ajoutée. Nous pouvons ainsi agir rapidement et de manière flexible, avec nos propres ressources et machines »,
conclut Bert De Witte.