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Un chantier au centre… de toutes les attentions
Un savant phasage du chantier a permis à cette partie de la ville de continuer à fonctionner pendant les travaux.

Un chantier au centre… de toutes les attentions

La capitale wallonne se métamorphose au gré de nombreux chantiers, dont nous avons déjà présenté les principaux dans ces colonnes. La place de la Station et le boulevard Ernest Mélot drainent des flux considérables de piétons et de véhicules aux heures de pointe. Cette artère namuroise majeure a donc eu droit à un réaménagement complet visant à la rendre plus apaisée et conviviale. C’est l’entreprise Nonet qui était en charge des travaux, financés par la Ville de Namur et la SOFICO. Un chantier exemplaire d’efficacité… malheureusement encore inachevé à l’heure où nous écrivons ces lignes à cause d’un désaccord sur les caractéristiques des pavés à poser.

Le travail en surface fut précédé par la pose de nouveaux égouttages et de réseaux de gaines avec chambres de visite pour les impétrants.

Nonet avait pour mission la réfection complète et en profondeur des revêtements de la place de la Station et du boulevard Mélot afin d’élargir les trottoirs en pavés de grès naturel (fournis par Nijst) et accorder ainsi plus d’espace aux piétons. Ceci passait par la suppression de l’îlot central devant la gare. Les nouvelles voiries ont été prévues en béton désactivé coloré (TSBV) et en revêtement hydrocarboné (Willemen). Le travail en surface fut précédé par la réalisation de nouveaux égouttages et la pose de réseaux de gaines avec chambres de visite pour les impétrants. Une nouvelle signalisation, de nouvelles plantations, un nouveau marquage au sol et la pose de caméras de surveillance complètent le tout. Trois équipes du pôle travaux de voirie de Nonet ont été mobilisées à partir du 13 mars 2023 pour réaliser les démolitions, l’égouttage, la pose des éléments linéaires en pierre bleue et en béton, ainsi que les sous-fondations et fondations des voiries et des trottoirs.

L’impasse des Ursulines n’a pas été oubliée.

Un chantier complexe

Olivier Nulens, gestionnaire de projet, s’est occupé de la gestion technique, financière et administrative de ce chantier emblématique mais complexe. Il pointe quelques contraintes du chantier, à commencer par la gestion des impétrants existants. « C’était un vrai nœud de câbles et conduites dont les différents concessionnaires ne connaissaient pas toujours la position précise. De plus, nous sommes tombés sur des massifs en béton armé de toutes dimensions et de pertuis non répertoriés, dont la hauteur dépassait parfois le niveau fini du projet ! Cela a bien compliqué la gestion du planning et nécessité une réactivité de tous les instants. »

Gérer les impressionnants flux de piétons en toute sécurité autour du chantier n’a pas non plus été simple. Un savant phasage des travaux a permis à cette partie de la ville de continuer à fonctionner pendant la durée du chantier. « Il nous fallait garder en tout temps un axe de circulation libre entre la gare et la rue Godefroid, ainsi qu’un cheminement périphérique pour longer les bâtiments des deux côtés du boulevard Mélot. Heureusement, tout s’est bien passé. Je tiens d’ailleurs à remercier les taxis, le TEC, la SNCB, la police, le SPW et la Ville de Namur pour leur bonne collaboration ! » 

Apaisé, le boulevard Mélot va bientôt reprendre vie.

Un pavé dans la mare

Le 22 décembre 2023, soit 2 mois avant l’échéance fixée, les travaux étaient terminés à l’exception du pavage des trottoirs en pavés de grès 15×15 et des finalisations qui en découlent. Ces finalisations concernent la pose du mobilier urbain et des mâts d’éclairage ainsi que l’installation des caméras, qui nécessitent tous un ancrage dans le sol. Olivier Nulens : « Nous avons mis toute notre énergie – congés et week-ends compris – et toute notre efficacité dans l’exécution de ce chantier. Implanté au cœur de notre région, il constitue une référence visible de tous. Malgré cela et au lieu d’obtenir les lauriers pour avoir terminé à l’avance, nous risquons des amendes de retard… En fait, la Cellule Qualité du SPW applique avec une rigueur zélée la procédure d’agréation Qualiroutes des pavés en grès.  Ces pavés comportent naturellement un côté unique qui implique que chaque exemplaire est très légèrement différent des autres. Une question de millimètres… » 

Avoir le courage d’opter pour un matériau naturel issu de nos carrières wallonnes, comme l’a fait la Ville de Namur, peut donc compliquer l’aboutissement d’un projet, et ce, même dans la capitale de la Wallonie. Gageons toutefois que cela s’arrangera rapidement pour délivrer les piétons du parcours du combattant actuel aux alentours de la gare. 

En effet, de tels pavés de réemploi sciés ont déjà été mis en œuvre par Nonet sur d’autres chantiers de la capitale, notamment sur l’esplanade de la Confluence, à la Citadelle, … et ce à la satisfaction générale. L’entreprise Nonet a d’ailleurs récemment décroché deux nouveaux contrats pour continuer à relier le bas et le haut de la ville, dans le cadre de l’extension du piétonnier namurois.  

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