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La durabilité prise en compte pour la certification du ciment et du béton
Pour le béton à base de granulats recyclés, BE-CERT a créé les certificats spécifiques RS et RD.

La durabilité prise en compte pour la certification du ciment et du béton

En matière de durabilité, tout évolue très vite dans le secteur de la construction. Même chez BE-CERT qui, en tant qu’organisme de certification pour le béton prêt à l’emploi, le mortier et les matières premières associées, est régulièrement sollicité par des fabricants ayant développé une alternative écologique au ciment ou au béton. Leslie Hammer et Laurence De Meyst, deux jeunes recrues dynamiques qui ont rejoint les rangs en 2020 et 2021, révèlent la plus-value que BE-CERT peut apporter dans ce contexte. « Nous ne nous contentons pas de jouer le rôle de chien de garde, bien au contraire : nous recherchons de manière proactive des preuves tangibles qui peuvent étayer la qualité des innovations durables. »

L’impact environnemental du ciment et du béton est un sujet brûlant dans le secteur de la construction depuis de nombreuses années. Pour le réduire de manière structurelle, les producteurs et promoteurs novateurs font preuve de beaucoup d’innovation. En tant qu’organisme de certification, BE-CERT tente de séparer le bon grain de l’ivraie. « Nous sommes les premiers à constater qu’il est urgent de changer quelque chose, c’est pourquoi nous y travaillons intensément », explique Laurence De Meyst. « Par exemple, je suis de près les développements relatifs à l’utilisation des AAM « alkali-activated materials » en tant que liant alternatif sans ciment. En outre, nous certifions de plus en plus d’adjuvants à base d’eau et nous œuvrons pour que les critères de performance ne soient plus uniquement basés sur des essais mécaniques démontrant la résistance à la compression, mais également sur des essais de durabilité. »

« Pour le béton à base de granulats recyclés, nous avons instauré les certificats spécifiques RS et RD et, depuis l’année dernière, il existe la nouvelle norme NBN B 15-105, dont le but est de démontrer l’aptitude à l’emploi de matières premières alternatives inertes pour le béton », précise Leslie Hammer. « Et les choses bougent aussi au niveau européen », souligne Laurence De Meyst. « Il y a deux ans, une nouvelle norme sur le ciment a été publiée, la NBN 197-5. Elle portait sur les variantes alternatives avec une proportion (encore) plus faible de clinker Portland, pour lesquelles les certificats nécessaires ont entre-temps été délivrés. La partie suivante (NBN 197-6) est déjà en cours d’élaboration et concerne le ciment avec des fragments de béton recyclé. En tant que BE-CERT, nous participons aux groupes de travail associés et traduisons tout dans le contexte belge (BENOR). »

La qualité avant tout

Soyons clairs : BE-CERT ne reste pas les bras croisés. Au contraire, l’organisme met tout en œuvre pour contribuer à la transition durable. Pourtant, dans les coulisses, on reproche parfois à la normalisation et à la certification d’être à la traîne par rapport à la pratique quotidienne. « C’est infondé », estime Laurence De Meyst. « En raison de la pénurie croissante de scories et de cendres volantes (pour remplacer le clinker Portland à forte intensité de CO2) et de l’attention générale pour la durabilité, les choses évoluent rapidement aujourd’hui et la demande d’alternatives écologiques est très forte. Le problème réside dans le fait que la qualité et la durabilité n’ont généralement pas encore été démontrées dans la durée, alors que nous voulons avant tout offrir une garantie de qualité solide. Si nous délivrons un certificat, cela signifie que nous sommes suffisamment confiants dans la fiabilité d’un produit donné. Nous devons à l’utilisateur de ne rien laisser au hasard. Il faut donc encore beaucoup de recherche, ce qui demande logiquement du temps et de l’argent. Cela crée un climat de tension avec les fabricants, qui préfèrent commercialiser leurs innovations le plus rapidement possible. »

Garantir la qualité tout en répondant le plus rapidement possible aux nouveaux développements : un exercice d’équilibriste délicat pour BE-CERT. Heureusement, les Agréments Techniques (ATG) offrent un répit bienvenu. « Si une norme n’existe pas encore, vous pouvez, en tant que fabricant, demander un agrément technique pour un produit dans le cadre d’une application spécifique. Sachez toutefois qu’en fonction du champ d’application, vous devez tenir compte d’un certain délai et, bien sûr, d’un certain budget. Il existe évidemment une raison valable à cela : tous les aspects sont vérifiés et tous les risques possibles sont couverts. »

Agir de manière proactive et avec ouverture d’esprit

Il est important de savoir que BE-CERT est très ouvert aux nouveautés et essaie d’agir lui-même de manière proactive sur base des besoins des producteurs et des utilisateurs, souligne Laurence De Meyst : « Je voudrais revenir sur l’exemple de l’AAM (alkali-activated material) comme liant alternatif sans ciment. Je me suis documentée, j’ai participé à des symposiums, j’ai contacté des experts des Pays-Bas et d’Allemagne (où le sujet est aussi très présent). Nous ne nous contentons donc pas de jouer le rôle de chien de garde. Bien au contraire : nous participons nous-mêmes à la recherche de preuves susceptibles d’étayer la qualité des innovations durables ». 

Le fait que BE-CERT ne manque ni de bonne volonté ni d’ambition se reflète également dans sa politique de ressources humaines. « Ces dernières années, de nombreux jeunes collègues ont été recrutés, apportant des idées fraîches et plus de dynamisme », explique Leslie Hammer. « De cette manière, BE-CERT veut rester à la pointe du progrès et répondre encore mieux aux tendances actuelles. Nos collaborateurs ont la possibilité de contribuer activement à la réduction de l’impact environnemental du secteur de la construction, avec une grande ouverture d’esprit et sans a priori. C’est très valorisant. »   

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