La numérisation et la durabilité mises en avant avec Q2B et les nouvelles normes du béton

En tant qu’organisme de certification pour le béton prêt à l’emploi, le mortier et les matières premières associées, BE-CERT s’est fortement engagée depuis plusieurs années dans la numérisation. Après le développement de l’Extranet de BE-CERT, la connexion à la toute nouvelle plateforme Q2B est une deuxième étape importante en peu de temps. Les maîtres d’ouvrage et les entrepreneurs y trouveront tous les produits certifiés dans une base de données conviviale. En outre, l’année écoulée a également été marquée par de belles avancées dans le domaine de la durabilité, dont les nouvelles normes dans le secteur du béton (NBN B 15-001 et NBN B 15-105) sont les principaux exemples.

La plateforme Q2B – pour « Quality to Build » – regroupe tous les produits de construction certifiés en Belgique. Les labels concernés sont BENOR, COPRO et ATG. Les maîtres d’ouvrage et les entrepreneurs peuvent effectuer des recherches sur base du produit ou du fabricant et consulter toutes les informations connexes en quelques clics : données sur le produit et le fabricant, certificat, fiche technique, règlements… BE-CERT a été étroitement impliquée dans cette initiative via l’asbl BENOR et a naturellement connecté ses propres données à la plateforme. « Il y a tellement de produits de construction différents qui circulent sur le marché qu’il n’est pas toujours facile d’y voir clair. À cet égard, la plateforme Q2B est un guide pratique pour les utilisateurs qui souhaitent recourir à des produits offrant une garantie de qualité », explique Caroline Ladang, directrice de BE-CERT.

Le lancement de Q2B a eu lieu peu après celui de l’Extranet de BE-CERT. Les deux plateformes ne se font-elles pas concurrence ? « Bien au contraire, elles sont extrêmement complémentaires », répond Caroline Ladang avec conviction. « Q2B se concentre explicitement sur les utilisateurs, tandis que notre Extranet est principalement destiné aux détenteurs de certificats. Bien que les avantages soient identiques dans les deux cas : une charge administrative moindre et un fonctionnement plus rapide et plus précis. Q2B et l’Extranet de BE-CERT font tous deux partie d’un vaste plan à long terme visant à rendre entièrement numérique le flux administratif lié à la certification. Dans un avenir proche, nous prendrons de nouvelles mesures dans ce sens. Les rapports d’inspection et d’audit devraient être disponibles pour une consultation numérique le jour suivant leur réalisation. Et au lieu de saisir et d’envoyer manuellement les résultats des essais de laboratoire, nous voulons les rendre disponibles via notre Extranet le plus rapidement possible. Il en va de même pour les rapports d’étalonnage du service de métrologie, qui seront bientôt disponibles sur notre Extranet et ne devront donc plus être diffusés par courrier postal ou électronique. Un autre projet en préparation est la gestion des laboratoires. Cela permettra aux détenteurs de certificats de vérifier rapidement quels laboratoires sont accrédités pour quels essais au sein d’un processus de certification. Nous voulons également regrouper les invitations et les documents relatifs aux réunions et aux comités que BE-CERT gère sur notre Extranet. En bref, notre transition numérique est loin d’être achevée ! »

Concernant la durabilité, BE-CERT a encore fait de gros efforts au cours des derniers mois. « Début juillet, la nouvelle norme belge sur le béton NBN B 15-001, dans laquelle BE-CERT a été étroitement impliquée, a été publiée », explique Caroline Ladang. « La version précédente de cette norme faisait déjà référence à la norme NBN B 15-100 en ce qui concerne les liants alternatifs, et dans la nouvelle version, également publiée en juillet, la référence à la norme parallèle NBN B 15-105 pour les matériaux inertes a été ajoutée. Ces deux dernières définissent une méthodologie pour démontrer la durabilité et l’aptitude à l’emploi du béton produit avec des matières premières alternatives. Un producteur de béton peut utiliser cette méthodologie pour produire du béton avec une part plus élevée de béton et de mélanges de granulats recyclés que ce que la norme béton autorise actuellement. En outre, la méthodologie peut également être appliquée, par exemple, au sable recyclé, qui n’entre pas dans le champ d’application de la norme béton. Il s’agit d’une nouveauté importante pour la durabilité, car des alternatives aux matériaux inertes sont recherchées, leurs stocks n’étant pas inépuisables. De cette manière, nous nous dirigeons progressivement vers un monde (de la construction) plus durable ! »