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Le bond en avant dans la construction numérique

Le bond en avant dans la construction numérique

Eduardo Falcon, Vice-président exécutif et directeur général au sein du groupe Topcon Positioning, parle de la relation entre la technologie et l’environnement bâti, tandis qu’il examine son évolution au cours des 25 dernières années et suggère à quoi ressemblera l’usage de la technologie dans la construction à l’avenir.

« Notre activité s’est toujours concentrée sur le développement d’une technologie dont la vocation est la gestion des sites de construction. Nous sommes constamment à la recherche de solutions visant à améliorer la précision de la collecte des données, ainsi que leur gestion et leur analyse. »

« Au début de ma carrière, nous misions sur une avancée de la technologie qui permettrait à nos clients de parvenir à une automatisation totale de leurs sites de construction. Lorsque je repense à nos recherches sur la numérisation et l’intégration des données, il y a près de 25 ans, nous nous attendions alors à ce que la technologie ait beaucoup plus progressé aujourd’hui. »

« Le retard de l’assimilation est simplement à mettre sur le compte de l’approche conservatrice des entreprises de construction. Le secteur de la construction compte parmi les secteurs les moins automatisés. Cela tient simplement à un manque d’assimilation technologique et à l’existence de flux de travail (analogiques) non connectés. »

« Cependant, ces dernières années, les développements se sont accélérés à un rythme très rapide, jusqu’à atteindre un point qui fait pencher la balance de l’autre côté. Le nombre d’entrepreneurs qui investissent plus de 1 % de leurs revenus dans la technologie intelligente s’est accru de 50 %. C’est un véritable investissement dans l’informatique, l’épine dorsale nécessaire à un flux de travail entièrement connecté. Notre technologie supporte l’automatisation et la collecte de données en masse dans la construction à la fois verticale et horizontale. Elle s’impose de plus en plus comme la référence dans le secteur, avec un gain en matière de temps et de rentabilité sur le site — chez Topcon, c’est ce que nous appelons « l’Intersection de l’infrastructure et de la technologie » — le point auquel la productivité de la construction peut être améliorée par la mise en œuvre d’une technologie de positionnement avancée. »

« Dans la construction verticale, la manière d’utiliser les équipements d’arpentage traditionnels connaît une évolution.

On a recours aux stations totales à l’intérieur des bâtiments pour créer leurs moindres détails. Par exemple, le positionnement d’une fixation pour une unité de climatisation peut être défini avec une technologie de haute précision. Les informations relatives à cette installation sont ensuite saisies dans un modèle BIM et peuvent être utilisées par d’autres équipes de gestion d’installations. Ce changement a ouvert la voie, aujourd’hui et pour de nombreuses années à venir, à un éventail de nouveaux professionnels utilisateurs d’équipements d’arpentage, bénéficiant des avantages en matière d’efficacité et de réduction des déchets que présentent les mesures de haute précision et le modèle BIM. Le retour sur investissement dans l’équipement est rapide grâce aux économies réalisées. »

« Dans la construction horizontale, l’une des plus grandes avancées a été la commande de machine 3D. Ces dernières années, notre équipement GPS Topcon a été intégré dans les engins de construction tout comme les voitures sont équipées d’un système de navigation par satellite au départ d’usine. Les vannes, pistons et composants hydrauliques, ainsi que les lames et godets sont tous pilotés par la même technologie. L’adaptation en masse intervient très rapidement, car les constructeurs se sont tous empressés de garder le pas avec l’intégration de la technologie dans leurs nouvelles machines afin de rester compétitifs. Une mise à niveau des machines existantes est également possible avec une technologie de commande de machine permettant de doubler leur productivité. On assiste à une vague d’automatisation sur le site de construction. »

« Quant à savoir à quoi ressembleront les projets de construction de demain, là est toute la question ! Je pense que l’avenir réside dans la capture continue de la réalité. Avec la collecte de données en masse, nous ne procédons plus à une mesure point par point, mais à une mesure de millions de points par seconde. Et avec la collecte des données à haute vitesse, l’analyse complète d’un site peut être réalisée instantanément, permettant une comparaison continue des données de conception et des données en temps réel. Cela fournit une image de haute précision et un enregistrement des progrès sur le site, permettant de prendre des décisions fondées sur des faits, tels que la prévision de tout élément conflictuel. Cette technologie révolutionne d’ores et déjà notre façon de travailler – les chefs de projet avant-gardistes ont recours à la réalité virtuelle pour partager les conceptions numériques d’un projet en temps réel avec ceux qui interviennent sur le site. De retour au bureau d’étude, des dômes de réalité virtuelle offrent une vision immersive d’un projet. Les équipes pénètrent dans le dôme ensemble pour assister à une représentation visuelle des données du projet. Ainsi, les décisions relatives au projet sont prises collaborativement à l’aide de données en temps réel. Je pense que le site et le bureau d’étude de demain sont étroitement connectés, toutes les personnes impliquées ayant la capacité de fournir et de partager des données de précision en temps réel. »     

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